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Le 8e Zermatt Unplugged a attiré 28'000 spectateurs

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La 8e édition du festival de musique Zermatt Unplugged a attiré plus de 28'000 spectateurs, à la satisfaction de ses organisateurs. La manifestation, qui s'est achevée samedi soir, a accueilli des têtes d'affiche comme Anastacia ou Travis.

L'affluence a surpassé de quelque 2000 visiteurs le résultat de l'an passé. L'édition 2016 se déroulera du 5 au 9 avril, écrivent les organisateurs.

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Dimanche, 19 Avril, 2015 - 17:59
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Près de 5000 visiteurs au Vitrofestival à Romont

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Près de 5000 visiteurs se sont pressés ce week-end au Vitrofestival à Romont (FR), qui met les arts du verre à l'honneur. Cette 4e édition est décrite par les organisateurs comme un "réel succès".

Les deux artistes français du collectif "Ebullitions" ont attiré l'attention avec leursbulles de savon géantes, et suscité la joie des enfants. Les jeunes visiteurs ont d'ailleurs pris d'assaut les animations qui leur étaient dédiées et créé près de 500 bricolages, écrivent les organisateurs.

Une soixantaine d'artistes ont répondu présents. Une quarantaine provenaient de Suisse et une vingtaine de l'étranger, notamment de France, d'Autriche, d'Allemagne, et de Hongrie.

Du verre soufflé au sablage sur miroir en passant par les perles sculptées, les visiteurs ont pu admirer une grande diversité de techniques présentées dans plusieurs lieux de la vieille ville. Et ce dans des expositions, des démonstrations, ou au marché du verre. La cité de Romont est déjà connue pour son Vitromusée consacré au verre et au vitrail.

L'entrée était, comme de coutume, gratuite. La 5e édition se tiendra en 2017.

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Dimanche, 19 Avril, 2015 - 19:02
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Décès du chanteur Richard Anthony, incarnation des yéyé

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Le chanteur français Richard Anthony, interprète dans les années 1960 du tube "J'entends siffler le train", est décédé dans la nuit de dimanche à lundi d'un cancer à l'âge de 77 ans. Pendant les yéyé, il était en concurrence directe avec un certain Johnny Hallyday.

"Je viens d'avoir sa compagne, elle m'a confirmé son décès", a déclaré lundi Fabien Lecoeuvre, attaché de presse de la tournée d'anciennes vedettes populaires à laquelle le chanteur avait participé à plusieurs reprises ces dernières années.

Avec Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, Richard Anthony, de son vrai nom Ricardo Btesh, incarnait la génération yéyé. En 2011, il avait été fait officier des Arts et des Lettres, une distinction honorifique en France, et salué comme "le pionnier du rock américain en version française, grand rival de Johnny Hallyday".

Ballade entêtante et mélancolique, "J'entends siffler le train" a été le slow de l'été 1962, l'été de la fin de la guerre d'Algérie. Pour des milliers de jeunes conscrits et leurs familles, cette chanson évoquait le train qui les emmenait loin des leurs vers Marseille pour s'embarquer vers "la sale guerre". Richard Anthony connaissait depuis l'enfance cet air américain ("Five Hundred Miles"). "Ma mère, Anglaise, me chantait cette ballade", disait-il.

En France, la chanson devint un gros succès, gloire inattendue pour un slow interprété par un chanteur célèbre plutôt pour des titres enlevés comme "Nouvelle Vague" ou "Let's Twist Again". Richard Anthony a vendu plus de 1,5 million de disques et a pu s'acheter grâce à ce hit une maison près de Saint-Tropez, sur la Côte d'Azur.

Sa carrière a commencé à péricliter au sortir des années 60. En 1978, le chanteur tenta un exil aux Etats-Unis avant de revenir au bout de 4 ans en France, où des déboires avec le fisc le mèneront durant trois jours en prison en 1983.

La vedette a connu ensuite des années difficiles, ponctuées d'ennuis personnels et de démêlés judiciaires avec des ex-compagnes (il a eu neuf enfants de mères différentes) avant un regain de popularité au milieu des années 1990 et un nouveau "come-back" en 2006.

Richard Anthony était né au Caire le 13 janvier 1938 d'un père industriel du textile. Il avait ensuite grandi en Argentine puis en Grande-Bretagne avant de s'installer en France.

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Lundi, 20 Avril, 2015 - 16:29
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Ouverture du premier musée consacré à Alexandre Soljenitsyne

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Le premier musée consacré Alexandre Soljenitsyne ouvrira fin avril à Kislovodsk, dans le Caucase russe, a déclaré lundi son futur directeur, Alexandre Podolski. L'écrivain avait révélé au monde entier l'univers inhumain des camps de travail soviétiques.

"Ce sera le premier musée en Russie consacré à Soljenitsyne, à sa vie et à son oeuvre", a déclaré M. Podolski. Le musée, filiale du Musée National de Littérature, ouvrira ses portes le 26 avril dans une maison de Kislovodsk où le futur auteur de l'Archipel du Goulag a passé, enfant, quatre ans de sa vie, entre 1920 et 1924, la maison où il est né en 1918 n'existant plus.

"Ce bel immeuble sur deux niveaux qui appartenait à sa tante issue d'une famille de paysans aisés avait été transformé en sanatorium, puis en cantine", a expliqué le directeur du musée.

La décision de créer le musée a été prise juste après la mort de l'écrivain à Moscou, le 3 août 2008, à l'âge de 90 ans.

Condamné à huit ans de détention pour avoir critiqué Staline dans une lettre interceptée par la police politique, Soljenitsyne a puisé dans son expérience au camp d'Ekibastouz (Kazakhstan) pour écrire le récit "Une Journée d'Ivan Denissovitch", paru en 1962, en plein dégel politique décidé par Nikita Khrouchtchev, le successeur du dictateur.

Pourfendeur du totalitarisme communiste, Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature, était un orthodoxe conservateur, très critique de la société de consommation.

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Lundi, 20 Avril, 2015 - 18:30
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Le batteur d'AC/DC Phil Rudd plaide coupable de menaces de mort

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Le batteur d'AC/DC Phil Rudd a plaidé coupable de menaces de mort et de possession de drogue à l'ouverture de son procès en Nouvelle-Zélande mardi. Le rocker de légende plaidait jusque-là non coupable des faits qui lui sont reprochés.

En conséquence, le juge a ajourné l'audience après dix minutes et a libéré Phil Rudd sous caution jusqu'à l'audience de fixation de la peine, prévue le 26 juin.

Les menaces de mort sont passibles d'une peine de sept ans d'emprisonnement, mais selon son avocat, le sexagénaire demandera à être jugé non coupable lors de l'audience de fixation de la peine.

Accusé d'avoir menacé de mort un entrepreneur et sa fille, Phil Rudd avait été arrêté en septembre dans son manoir de Tauranga, ville située dans l'île du nord en Nouvelle-Zélande. Lors de son arrestation, la police avait découvert 0,71 gramme de méthamphétamine et 130 grammes de cannabis.

Le musicien avait précédemment été accusé d'avoir commandité un double assassinat, fait pour lequel il a bénéficié d'un non-lieu faute de preuves.

Malgré ses ennuis judiciaires, Phil Rudd a fait part en décembre dernier de son désir de revenir sur scène avec le groupe mythique. Il a été remplacé par Chris Slade - le batteur du groupe au début des années 1990 - qui doit jouer pour le "Rock or Bust Tour", la prochaine tournée mondiale d'AC/DC.

Il s'agit du deuxième changement de musiciens au sein d'AC/DC: Malcolm Young, guitariste et cofondateur du groupe avec son frère Angus, est soigné pour démence depuis l'année dernière.

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Mardi, 21 Avril, 2015 - 04:02
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Ouverture du 19e festival du cinéma français de Los Angeles

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Le festival du cinéma français de Los Angeles, "City of Lights, City of Angels", (COLCOA) s'est ouvert lundi avec la projection du film "Un homme idéal" de Yann Gozlan avec Pierre Niney. Durée: 00:59

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Mardi, 21 Avril, 2015 - 15:22
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Cannes: dix-sept films pour la "Quinzaine des réalisateurs"

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La "Quinzaine des réalisateurs", section parallèle du Festival de Cannes, a dévoilé mardi sa sélection, offrant une séance de rattrapage à certains ayant manqué la course à la Palme d'or. Parmi les films retenus, deux coproductions romandes.

"Il y a beaucoup de mythes dans cette sélection, aussi bien des cinéastes mythiques que des films sur des mythes", a souligné le délégué général du festival, Edouard Waintrop. Parmi les 1623 films reçus, 17 titres ont été sélectionnés pour cette section du Festival de Cannes qui a lieu du 13 au 24 mai.

Jaco Van Dormael présentera "Le Tout Nouveau Testament", comédie "délirante" avec Benoît Poelvoorde, Yolande Moreau et Catherine Deneuve. Au rang des "mythes", le réalisateur français Philippe Garrel, 67 ans, ouvrira la Quinzaine avec "L'Ombre des femmes", variation autour du sentiment amoureux coproduite par la Romande Joëlle Bertossa.

Parmi les stars, Benicio del Toro, Tim Robbins et Mélanie Thierry seront au générique d'"A Perfect day" de l'Espagnol Fernando León de Aranoa, sur un groupe de secouristes dans une zone de guerre.

Le Portugais Miguel Gomes présentera "Les Mille et une Nuits", film très attendu de plus de six heures en trois volets sur la crise au Portugal et coproduit par les Romandes Elena Tatti et Elodie Brunner. "The Here After", premier long métrage du Suédois Magnus von Horn, et "Peace to us in our dreams" du Lituanien Sharunas Bartas complèteront la sélection côté européen.

Le Japonais controversé Takashi Miike proposera lui "Yakuza Apocalypse: The Great War of the Underworld", film de mafieux. La Quinzaine projettera aussi trois films américains: "Dope" de Rick Famuyiwa, "Green Room" de Jeremy Saulnier et "Songs My Brothers Taught Me", premier film de Chloé Zhao ayant lieu dans une réserve indienne.

L'Amérique latine, absente de la sélection officielle, sera elle représentée par le documentaire "Allende mi abuelo Allende" de Marcia Tambutti, petite fille du président renversé par Augusto Pinochet, et "El abrazo de la serpiente" du Colombien Ciro Guerra.

Un premier film turc, "Mustang" de Deniz Gamze Ergüven, sur le sort des femmes en Turquie, et "Much Loved" du Marocain Nabil Ayouch, portrait de trois prostituées, complèteront ce tableau.

Dans le programme des cours métrages de cette Quinzaine, "Pueblo", de la réalisatrice espagnole Elena Lopez Riera et coproduit par Garidi Films à Genève, a été sélectionné.

La Suisse sera représentée dans la section principale. "La Giovinezza", de l'Italien Paolo Sorrentino, une coproduction minoritaire suisse, sera en compétition, alors qu'"Amnesia", de Barbet Schroeder, sera montré hors compétition. "La Vanité" de Lionel Baier et "Volta à terra" produit par Joëlle Bertossa figureront dans la section du cinéma indépendant, a dit mardi Swiss Films dans un communiqué.

Le jury du 68e festival de Cannes a par ailleurs été entièrement dévoilé mardi. Le cinéaste canadien Xavier Dolan, l'actrice britannique Sienna Miller, le réalisateur mexicain Guillermo del Toro, la comédienne française Sophie Marceau ainsi que l'actrice espagnole Rossy de Palma seront membres de ce jury.

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Mardi, 21 Avril, 2015 - 19:24
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Ben Affleck regrette d'avoir fait censurer un documentaire

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L'acteur américain Ben Affleck a dit mardi regretter d'avoir demandé à la chaîne de télévision PBS de ne pas mentionner l'existence d'un de ses ancêtres qui possédait des esclaves. Il a expliqué avoir eu honte de cette révélation.

Cette émission faisait partie d'une série documentaire, "Finding Your Roots", dans laquelle des célébrités découvrent des aspects méconnus de l'histoire de leur famille.

"Je ne voulais pas qu'une émission de télévision évoque un type de ma famille qui possédait des esclaves, j'avais honte. Cette simple pensée a laissé un goût amer dans ma bouche", a écrit Ben Affleck dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

"Je regrette d'avoir pensé que la question de l'esclavage ne devait pas être incluse dans cette histoire."

La censure du documentaire de la chaîne PBS a été révélée lorsque le site WikiLeaks a dévoilé le contenu de plus de 30'000 documents volés lors du piratage de Sony.

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Mercredi, 22 Avril, 2015 - 07:05
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Gwyneth Paltrow demande le divorce de Chris Martin

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L'actrice américaine Gwyneth Paltrow a déposé une demande de divorce du chanteur britannique Chris Martin, leader du groupe Coldplay, selon des documents de justice. Il a y un an, le couple de célébrités avait déjà annoncé sa "séparation mûrement réfléchie".

La comédienne de 42 ans, oscarisée pour son second rôle en 1999 dans "Shakespeare in Love", a déposé sa demande lundi au tribunal de Los Angeles, mettant fin à 11 ans de mariage avec le chanteur de 38 ans. Elle a évoqué des différends irréconciliables.

Selon les documents de justice, Gwyneth Paltrow a demandé la garde partagée de leurs deux enfants, son fils Moses, âgé de 9 ans et sa fille Apple, 10 ans.

Les deux stars se seraient rencontrées dans les coulisses d'un concert de Coldplay, fin 2002, à la demande de Chris Martin. Ils avaient convolé fin 2003 à Santa Barbara, en Californie, à l'abri des regards indiscrets. La cérémonie surprise avait suivi de quelques semaines l'annonce de l'arrivée de leur premier enfant.

Les deux artistes, qui apparaissaient rarement ensemble en public, mettaient un point d'honneur à ne pas parler publiquement de leur conjoint, alimentant régulièrement les rumeurs de séparation.

Le chanteur britannique Chris Martin a fondé Coldplay avec un ami rencontré à l'université en 1996. Le groupe a connu un succès considérable avec ses deux premiers albums "Parachutes" et "A Rush of Blood to the Head" et a vendu plusieurs dizaines de millions d'albums.

Gwyneth Paltrow, désignée en 2013 "plus belle femme du monde" par le magazine "People", s'est fait connaître au cinéma dans le thriller "Seven" en 1995. Après son Oscar et son mariage avec Chris Martin, elle s'est éloignée des plateaux, où elle est revenue à partir de 2008 dans la saga à succès "Iron Man".

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 05:15
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Contre-temps: histoire sans fin

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 05:55

Fabrice Eschmann

Les premières montres à sonnerie ont été inventées avant l’apparition des aiguilles. Des modèles de poche qui, au XVe siècle, sonnent les heures «au passage», imitant en cela les horloges des clochers. Puis apparaissent progressivement la «petite sonnerie» et la «grande sonnerie», cette dernière donnant l’heure à chaque quart.

Mais il faut attendre le XVIIe siècle pour voir se profiler les montres à répétition. Dérivées des modèles à sonnerie, elles permettent de connaître l’heure non plus «au passage», mais «à la demande», en actionnant simplement un poussoir ou une gâchette.

A cette époque, de petits marteaux frappent sur de minuscules cloches. C’est Abraham-Louis Breguet qui, en 1783, mit au point les timbres, minuscules pièces de métal venant s’enrouler autour de la carrure.

Depuis près de six siècles donc, des horlogers s’évertuent à améliorer, à complexifier, à perfectionner, à miniaturiser, à optimiser cette merveilleuse invention. Dans n’importe quel autre domaine, on serait passé à autre chose.

En janvier dernier, Audemars Piguet présentait sa dernière Royal Oak Concept. Après huit ans de R & D en partenariat avec l’EPFL, cette montre retentit de manière parfaitement audible même à plusieurs mètres, grâce aux principes systémisés de la lutherie, dit-on!

La maison Breguet, elle aussi, fait très fort avec sa nouvelle Tradition Répétition Minutes Tourbillon 7087: la marque a d’abord synthétisé une centaine de milliers de sons, desquels elle a isolé les deux meilleurs, en termes d’intensité et de richesse.

Ce choix a dicté la quarantaine de critères utiles à la fabrication des timbres, de la forme au matériau, en passant par la longueur et la section. Fixés à la lunette, ces timbres sont frappés par des marteaux placés à la verticale, pour une meilleure vibration mécanique. Enfin, une membrane en or au fond du boîtier permet de faire résonner les notes dans l’air confiné.

Qui dit mieux?

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Lyrique: la planète des troubles

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 05:55

Aux abords de Solaris, planète recouverte d’un océan lui tenant lieu de cerveau et d’inquiétante intelligence, quelques humains– scientifiques déboussolés, psychologue tourmenté confronté à la figure de son épouse défunte qui lui réapparaît – tentent d’en percer le mystère.

Publié en 1961, le roman de Stanislas Lem continue d’inspirer les créateurs, bien après Andreï Tarkovski, qui l’adaptait au cinéma en 1972.

Ainsi, fruit d’une commande de plusieurs institutions (dont le Théâtre des Champs-Elysées, le Centre Pompidou, l’Opéra de Lille et l’Opéra de Lausanne), le chorégraphe Saburo Teshigawara proposait au compositeur Dai Fujikura de concevoir un spectacle dans lequel danse et chant se répondent, se superposent, créent les effets de miroir aptes à saisir l’errance de personnages emmenés malgré eux sur un chemin initiatique inquiétant.

Dans un environnement scénique épuré, le récit de Solaris est ainsi raconté autant qu’incarné par des personnages dédoublés. La partition, servie par cinq solistes et l’Ensemble intercontemporain, sous la direction d’Erik Nielsen, est véritablement lyrique – les voix y dessinent des lignes pures et droites – et d’un grand raffinement sonore auquel s’ajoutent les effets de spatialisation conçus par le studio en informatique musicale de l’Ircam.

Les corps dansants, parmi lesquels Saburo Teshigawara et Nicolas Le Riche, ex-étoile de l’Opéra de Paris, servent une chorégraphie traversée d’élans frénétiques, de mouvements serrés d’une forte intensité dramatique.

Solaris ne livre aucun de ses secrets et renvoie chacun à sa propre méconnaissance de lui-même. Solaris, l’opéra dansé, promet en revanche des pistes d’émerveillement et de troubles à ne pas manquer. 

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Livre: Etienne Delessert, une vie au f il du trait

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 05:56

Art graphique. L’illustrateur vaudois exilé aux Etats-Unis, 74 ans, se livre dans un récit qui éclaire sa pratique, selon lui aujourd’hui sur le déclin.

L’autobiographie d’un artiste, cette bête blessée, est toujours vulnérable à la complaisance, l’amertume et aux règlements de comptes, surtout si le créateur en question estime avoir été «incompris».

Le récit de vie d’Etienne Delessert, 74 ans, échappe pour l’essentiel à ces trois pièges, même s’il cède parfois à des pointes d’orgueil et à des piques envers ceux qui, selon lui, l’ont trahi, malmené ou lâché. S’il dessine mieux qu’il n’écrit, Etienne Delessert brosse avec brio, dans L’ours bleu, une carrière marquée par le talent incomparable de son trait, le goût du risque et une intelligence profonde de son art.

Dire qu’enfant ce fils de pasteur lausannois n’aimait pas dessiner. En revanche, «M’zelle Besson», sa gouvernante et bientôt mère de substitution (sa mère naturelle est décédée deux semaines après sa naissance en 1941), lui a inculqué le goût des contes. Et dans le même élan, à solliciter sans cesse son imagination.

Au gymnase, un professeur de français autoritaire le dégoûte des mots, l’encourageant à se tourner vers les images pour exprimer ses idées. C’est parti pour un apprentissage chez un graphiste de la place puis, rapidement, de premières responsabilités éditoriales, en particulier aux Cahiers de la Renaissance vaudoise, alors dirigés par Bertil Galland. Il a 20 ans, de l’audace et de l’ambition par kilos, et file vite à Paris. Il s’y fait rapidement connaître comme graphiste, concepteur de campagnes publicitaires, bientôt dessinateur.

Ce sont les années 60, le livre d’enfant existe à peine dans un monde de l’édition encore conservateur. Quelques génies tracent toutefois la voie, comme Tomi Ungerer, qu’il découvre à la librairie anglo-saxonne Brentano’s.

Alors que le Vaudois ambitieux s’installe, après Paris, à New York, son intérêt pour une littérature à même de captiver les enfants autant que les adultes ne cesse de croître. C’est pourtant la grande époque du graphisme publicitaire, de l’illustration pour les journaux et les magazines. New York est sa capitale.

Etienne Delessert s’y taille une belle place. Mais l’auteur croit comme Ingmar Bergman que l’enfance nous laisse des trésors de couleurs, de lumière et d’ombre que certains, plus tard, ont le talent de redécouvrir.

C’est à quoi parviendra Etienne Delessert, avec sa centaine de livres tirés au total à plusieurs millions d’exemplaires, malgré des échecs retentissants comme le long métrage d’animation Supersaxo. Des travaux communs avec Piaget et Ionesco affineront encore sa capacité unique à allier douceur du dessin et la violence des angoisses enfantines.

La souris, les albums de Yok-Yok, les illustrations des classiques de la littérature enfantine, mais aussi un travail pictural on ne peut plus adulte qui laisse la part belle aux portraits et aux gouffres profonds. Et le travail, toujours, pour les grands titres de presse.

L’ours bleu vaut en particulier pour sa réflexion fine sur l’art graphique, selon Etienne Delessert bien plus à même de transcrire la tension d’une époque que «l’art pur», désormais aveuglé par les règles et le pouvoir des marchands. La description de sa propre pratique, et de son sens, par cet artiste hors pair mérite d’être lue.

En particulier lorsque son chat, dans la grande maison du Connecticut où Etienne Delessert vit depuis trente ans, observe avec attention la succession des esquisses, du crayonné sur papier calque, du report sur papier fort, du tracé à l’encre sépia, de la longue mise en couleur… Un délice. 

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claude dussex
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Douglas Kennedy globe-trotteur

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 05:58

Entretien. Il habite entre New York, Paris, Londres et Berlin, se décrit comme un voyageur compulsif et situe au Maroc son nouveau roman «Mirage». A l’occasion du lancement de ce thriller conjugal le 1er mai au Salon du livre de Genève, l’écrivain américain se confie en mode nomade.

Lorsque Paul et Robyn débarquent au Maroc pour quelques mois sabbatiques, ils s’aiment et veulent un enfant. Mais, très vite, Robyn découvre que Paul lui cache des pans entiers de sa vie. Et que le Maroc fait partie de l’équation. Le jour où Paul disparaît, Robyn se lance dans une quête qui l’emmène d’Essaouira au fond du Sahara berbère. Mirage, le douzième roman de Douglas Kennedy, se lit comme un thriller conjugal passionnant dans lequel l’ailleurs sert de révélateur aux destins personnels. Une véritable profession de foi pour un écrivain qui a la bougeotte: né à New York le 1er janvier 1955, parti pour Dublin à l’âge de 22 ans, il partage son temps entre les Etats-Unis, Paris, Londres et Berlin. Rencontre à Paris, dans son pied-à-terre du Xe arrondissement, non loin du canal Saint-Martin.

Votre nouveau roman, «Mirage», se passe au Maroc. Un bon décor de roman en général, en particulier pour un couple en crise?
Je suis allé onze fois au Maroc. J’ai toujours eu une énorme fascination pour le monde arabe – mon premier livre, Au-delà des pyramides, se passait en Egypte, où j’ai vécu plusieurs mois en 1985. Le Maroc a toujours eu un grand pouvoir d’attraction sur moi. Ses influences multiples – arabes, musulmanes, européennes –, ses paysages grandioses, la manière dont se chevauchent les ingrédients modernes, médiévaux et mythiques… Cela fait des années que je songeais à y situer un roman. L’idée a pris forme en automne 2013, lors d’un voyage dans le Sahara marocain.

Leur voyage au Maroc va transformer Robyn et Paul, qui vont se découvrir pour le meilleur et le pire. Voyager est une bonne thérapie de couple?
Je suis un voyageur obsessionnel – 59 pays visités à ce jour. Je me suis embarqué dans des périples à des moments de grandes crises personnelles. J’avais évidemment l’espoir que la distance et un changement radical de décor allaient dévier la trajectoire des choses. Mais Homère a raison dans L’Odyssée: tous les voyages finissent par nous ramener à la maison. On peut bien disparaître dans l’immensité géographique et espérer se dépouiller de son passé, de son bagage émotionnel et psychologique, mais vous les portez partout où vous allez. C’est pareil pour un couple en crise: il peut bien, comme Robyn et Paul, disparaître ensemble au Maroc pendant plusieurs mois dans l’espoir de sauver leur mariage, mais le mariage lui-même les accompagne.

Vous avez signé, avant vos romans, trois longs récits de voyage, soit «Au-delà des pyramides», «Au pays de Dieu» et «Combien?». Vous rêviez d’être Nicolas Bouvier?
J’ai toujours voulu être romancier, et mon vœu a été exaucé! Mais, au début de ma carrière, l’idée d’écrire un roman m’intimidait; du coup, j’ai écrit ces trois récits de voyage. Ils ont été comme un terrain d’exercice pour le travail de romancier qui me tendait les bras. J’ai appris à décrire un paysage, construire un personnage.

Lisez-vous des écrivains voyageurs?
Je reviens toujours aux grands maîtres du genre: Eric Newby, Graham Greene, V. S. Naipaul, Bruce Chatwin, Jonathan Raban, Paul Theroux. Tous des Anglais, à part Theroux qui, comme moi, a vécu en tant qu’Américain à Londres pendant des décennies. Et qui a fini par revenir aux Etats-Unis… Le titre du récit de voyage que je préfère: In Search of a Character (A la recherche d’un personnage) de Graham Greene. Tous les écrivains voyagent à la recherche d’un personnage.

Vous êtes un nomade et ne passez jamais plus de quelques jours ou semaines au même endroit. La peur de l’ennui?
J’ai une hypothèse à propos de la vie: «Tout est supportable avec un billet aller-retour.» Je refuse l’ennui, oui. C’est pourquoi je voyage sans cesse, suis toujours en train de lire, d’aller au théâtre, au cinéma, au concert, au club de jazz. La curiosité est un ressort clé de ma vie. Et la curiosité est un synonyme de passion. Une vie sans passion… c’est ça, l’ennui!

Avez-vous toujours eu la bougeotte à ce point?
J’ai grandi dans un mariage calamiteux; du coup, dès l’enfance, je rêvais de m’aventurer très loin. A 22 ans, j’ai fui les pressions familiales à Dublin. J’y ai fondé une compagnie théâtrale, avant d’administrer le studio du National Theatre of Ireland. J’ai aussi commencé à écrire la nuit. La BBC m’a acheté ma première pièce lorsque j’avais 24 ans. Fuir a donc des avantages! Mais, si je suis un nomade, je suis aussi un père. Mon fils, Max, a 22 ans, et ma fille, Amelia, presque 19. Nous sommes très proches, même si nous n’habitons plus ensemble. Ils sont au centre de ma vie. Avoir des enfants m’a ancré de la manière la plus positive qui soit. Je suis un nomade avec des responsabilités!

Vous avez un pied à Paris, l’autre à Londres ou encore Berlin, New York, Montréal et enfin une maison dans le Maine. De quoi avoir le tournis?
J’ai vécu à Londres pendant vingt-trois ans, plus longtemps que partout ailleurs. J’ai trouvé un petit appartement à Paris en 2000, et un plus grand en 2010 – la France est devenue un élément essentiel de ma vie, d’autant plus qu’après huit ans de leçons privées, je maîtrise enfin la langue… Je suis allé à Berlin en 2006 et j’ai découvert que je pouvais alors acheter un appartement pour la même somme qu’une BMW. Le Maine, c’est mon refuge. Montréal est l’endroit où mon épouse vit et consulte comme psychanalyste. Une femme brillante! New York? Il fallait que j’y revienne. C’est ma maison. Je suis donc un nomade avec des attaches et des racines.

Quel impact ce mode de vie a-t-il sur vous?
Ce qui fait la beauté de ce mode de vie, c’est que vous avez une vie différente partout mais que, pourtant, c’est toujours votre propre vie.

Votre valise est donc votre meilleure amie?
Si je passe d’un de mes appartements à un autre, je ne voyage qu’avec mon ordinateur, un livre ou des revues à lire pendant le trajet, un carnet de notes, un stylo et un iPod rempli de musique classique et de jazz. Je voyage toujours le plus léger possible.

Comment luttez-vous contre le décalage horaire?
Comme je vis dans un jet lag permanent, et que je suis insomniaque, j’utilise les heures sans sommeil comme du temps en plus pour écrire. Beaucoup de mes romans ont été écrits lors de longues nuits blanches… La femme du Ve, par exemple, a été écrit alors que mon mariage précédent s’écroulait et que je ne dormais que trois ou quatre heures par nuit. C’est ça, un écrivain: même les événements les plus difficiles de votre vie servent l’écriture. Et je peux écrire partout. Dans un train, un café, un avion. Même dans le métro.

Etes-vous un voyageur enclin à adresser la parole à son voisin de siège?
Je suis d’une curiosité sans fin en ce qui concerne la vie des autres. Plusieurs de mes anciennes petites amies remarquaient que je pose beaucoup de questions. La vie des autres, c’est toujours le sujet, pour moi.

Et pour les vacances, quand l’écrivain se transforme en touriste, où va-t-il?
Mon idée des vacances est un endroit intéressant où je peux échapper au monde. La Jamaïque en janvier est merveilleuse. En quatre heures, je peux fuir l’hiver glacial de New York et me retrouver dans un climat tropical. L’endroit est vraiment funky, et j’ai découvert un petit hôtel loin de tout. Le Costa Rica est un autre de mes lieux de fuite favoris, d’autant que c’est aussi une démocratie exemplaire au cœur d’une région troublée. Comme je suis un grand amateur de ski de fond, je vais chaque année à Lake Louise, dans les Rocheuses canadiennes, et j’ai découvert un endroit étonnant des Dolomites, en Italie, appelé Seiser Alm, à plus de 2000 mètres d’altitude. Il y a des moments dans la vie où l’on a tous besoin de trouver un endroit où se cacher, loin de tout. ■

«Mirage». De Douglas Kennedy. Belfond, 400 p. Sortie le 1er mai.

Lancement le 1er mai à 17 h au Salon du livre de Genève (Apostrophe). Puis scène du voyage le 2 mai à 13 h et scène philo le 3 mai à 13 h pour parler de Hillary Clinton avec le journaliste du «JDD» François Clemenceau.

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Musique: Raphael dans la cour des grands

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 05:59

David Brun-Lambert

Rencontre. Trois ans après «Super-Welter», le chanteur offre un album en rupture où sa pop soignée se pare d’une chorale d’écoliers. Discussion parisienne avec un garçon comblé par la paternité.

«Là, on parle de ce disque comme si de rien n’était. Mais lors de ma première rencontre avec ces gamins, je peux vous dire que je ne faisais pas le malin!» Et Raphael d’offrir ce sourire espiègle qu’il arbore au quotidien. Manières simples, phrasé franc, en cet après-midi idéal, l’auteur de Caravane se prête à l’exercice du question-réponse avec une courtoisie désarmante.

A quelques jours de la sortie de Somnambule, septième album studio, on découvre ainsi le chanteur amène, comme imperméable au stress, se racontant comme si l’intérêt dont il est l’objet depuis plus de quinze ans maintenant comptait si peu, finalement.

«Ce que je fais relève du petit artisanat», assure Raphael, tasse de thé portée aux lèvres et gestes souples de qui rechigne à la précipitation. «Je me vois comme un type qui va au bureau cinq jours par semaine et qui recherche quelque chose.

Exactement comme un chercheur d’or dans sa rivière; 280 jours sur 300, je reviens bredouille. Mais de temps en temps, je rentre avec une chanson sous le bras.» Frime, hâte, poses ou secrets minables entretenus pour mieux raffermir l’intérêt des médias ou des fans, très peu pour Raphaël Haroche, 40 ans à l’automne et figure choyée d’une pop française qu’il conçoit «à l’ancienne».

Comprendre: seule prime la mélodie quand tout le reste est secondaire.

Ses Rires et des cris

Trois ans après Super-Welter, «album de bagnole et franc du collier», comme il aime aujourd’hui à le présenter, Raphael déroute son monde en offrant une œuvre en rupture: ce Somnambule qui nous fait le rencontrer et par lequel il tord le cou à une thématique casse-gueule: l’enfance. «Ma femme était alors enceinte, se souvient-il.

Je méditais sur un projet qui traite de cet âge sans savoir quelle direction lui donner. C’est là que j’ai loué un appartement afin de travailler à de nouvelles maquettes. Les fenêtres donnaient sur une cour d’école maternelle. Du coup, toutes mes démos comportaient des cris et des rires d’enfants. C’est ainsi que ce nouveau disque a trouvé son point de départ.»

Une visite à la directrice de l’école primaire de la rue Houdon du XVIIIe arrondissement et une rencontre avec une professeure de musique plus tard, Raphael inaugurait une collaboration inédite où, conçues à quatre mains, ses chansons étaient ensuite répétées avec des écoliers.

«David-Ivar, du groupe Herman Dune, et moi, on s’est retrouvés chaque jeudi à 10 heures pour composer ensemble, se rappelle-t-il. On se donnait des idées, du courage, de l’enthousiasme. A 20 heures, quand on finissait, on avait invariablement une nouvelle chanson!

Je vous passe le moment de vérité lorsque j’ai rencontré les écoliers avec leurs yeux ouverts grands comme ça. Aux premières répétitions, tout était très intime. Puis, une fois qu’ils avaient appris leur partie, j’ai voulu le bordel! Qu’on s’amuse!»

Chant d’honneur

Enregistré en quelques séances – «jamais plus de deux prises par chanson», précise l’artiste –, Somnambule est cet objet curieux, par endroits étrange, séduisant toujours, où l’enfance se questionne en chorale ou à poil. Où les instruments grincent (Ça sent l’essence), les bruits parasites s’invitent (Par ici les ailes d’oiseaux), les accidents heureux s’embrassent (Primaire) et où la vie exalte dans sa crudité (Sur mon dos), ses peines (Maladie de cœur), ses coups de sang (Arsenal) ou promesses (Somnambule).

Cathartique, salutaire, nappé d’une inquiétude familière, cet album de Raphael s’envisage comme une lettre adressée «aux enfances», ou à qui veut. «A mes fils, bien sûr, concède le chanteur. Aux gamins de ceux que j’aime, aussi. Bien entendu à celui que j’ai été: un gosse heureux qui gazouillait constamment.

Un garçon qui a très tôt décidé qu’il serait chanteur. Non pas à cause de mes parents, des littéraires essentiellement épris de musique classique. Mais probablement à cause de David Bowie que j’avais vu à la télévision. Il m’avait impressionné. Et je m’étais dit: «Je veux faire ça de ma vie!»

Deux filles nous dépassent, dévisagent l’artiste puis, à peine assises, se poussent bêtement du coude, l’air de dire: «T’as vu qui c’est?» Si rien de la scène n’échappe à Raphael, il encaisse de l’air détaché de qui, au temps du carton de Caravane et du tube Et dans 150 ans, fut brusquement tiré de l’ombre, hissé au rang d’idole teen et vit son minois punaisé d’autorité aux murs des chambres des jeunes filles.

Trois Victoires de la musique et une tournée sold out des Zénith français plus tard, une «bruélisation» forcée menaçait cet intime d’Aubert, Christophe et Manset. Là, une chute: Je sais que la Terre est plate, album paresseux, néanmoins vendu, mais fraîchement reçu.

«C’était une époque où je disais toujours: «Le disque d’avant était de toute manière pourri, maintenant on rase gratis!» Cette période m’a été salutaire en ce qu’elle m’a fait dépasser cet état d’esprit.» Et recentrer cette belle âme sur ce qu’elle sait faire: de bonnes, parfois très bonnes chansons: Le vent de l’hiver ou l’impérial Manager.

Danseur modeste

Il ne tiendrait qu’à lui, on achèverait cet entretien ici, sur ses impressions de l’exposition David Bowie is actuellement montrée à la Philharmonie de Paris. «Un peu déçu. Quand même ému», concède celui qui ouvrit pour l’idole à l’Olympia en 2002. Hôtel de l’univers venait de paraître et son jeune auteur y chantait déjà l’amour.

«On ne parle que de ce qu’on connaît, pas vrai?» s’amuse-t-il. Treize ans plus tard, derrière ses jours zen jusqu’au bizarre – «Je ne suis pas un nerveux», souligne-t-il, sérieux cette fois –, Raphael se découvre en bosseur qui, entre la publication de Somnambule et un concert à ficeler autour de Manset dans le cadre des prochaines Francofolies, rechigne à flâner.

«Je ne suis heureux que lorsque je crée. J’ai constamment besoin d’être stimulé ou de fabriquer: que ce soit une chanson, un dessin, un film… Sinon, je m’emmerde!»

Raphael rit encore, mais du ton un peu inquiet cette fois de celui qui voit s’approcher les heures pour lesquelles il s’est soigneusement préparé. Une image nous vient: celle d’un boxeur concentré dans un coin. «Je pratique toujours la boxe, mais en gentleman. Mais j’ai beau m’accrocher, je suis nul sur un ring! Et bien loin de savoir danser comme le font les grands boxeurs.

Disons que mon niveau est celui d’un danseur très modeste. Ma découverte de ce sport correspond à une prise de conscience: pour continuer mon métier, je devais d’abord savourer ce que j’avais. Ne plus m’engager coûte que coûte dans une tournée de quatre-vingts dates, pour rester plutôt chez moi afin de pouvoir lire des histoires à mon garçon le soir. Mais aujourd’hui…»

Aujourd’hui est le temps du retour sur scène. Cette «cage aux fauves», comme il l’appelle dans le beau film Live réalisé par Jacques Audiard en 2011. Capturé en plans serrés, s’attardant parfois sur un détail minuscule ou cherchant, en le saisissant au plus près, à traduire le regard du chanteur, le cinéaste disait le lâcher-prise de Raphael en concert.

«Je reprends bientôt la route, après cinq ans d’interruption, s’exalte-t-il enfin. Chaque soir, on proposera un spectacle auquel participeront les enfants des conservatoires de chaque ville visitée. On se retrouvera avec les gosses durant la balance, on répétera un peu les titres de Somnambule et une fois venue l’heure, ce sera: «Allez, courage les gars!»

On l’observe bientôt qui quitte ce patio, démarche indolente et mot aimable offert à ceux qu’il croise. De cet instant passé en sa compagnie demeurent autant les chansons que la grâce.  

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Commémoration: Arménie, l’art contre l’oubli

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 06:00

Génocide de 1915. Que valent la mémoire et la morale devant la politique inte  rnationale? Pas grand-chose, à voir les tergiversations genevoises sur un projet de monument arménien et une exposition amnésique au château de Penthes.  Heureusement, la 56e Biennale d’art de Venise ose dire la douleur du passé grâce une nouvelle génération d’ar tistes de la diaspora arménienne.

«Qui se souvient des Arméniens?» aurait dit Adolf Hitler en août 1939, comme pour mieux justifier le génocide qu’il s’apprêtait à commettre en Europe. Effacer un peuple, c’est le jeter dans la fosse de l’oubli, avec l’assurance de ne pas avoir à rendre de comptes plus tard.

Cela a failli arriver avec le génocide arménien, le premier du genre (1,5 million de morts), dont on commémore en 2015 les 100 ans. Jusque dans les années 80, les livres d’histoire ne mentionnaient pas l’épuration ethnique organisée par le parti des Jeunes-Turcs, en plein Empire ottoman.

Il a fallu les attentats commis par l’Asala, l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie, et, surtout, la tenue du congrès du Tribunal des peuples à Paris, pour que la mémoire du massacre réapparaisse, elle qui n’était entretenue qu’à l’intérieur des familles arméniennes.

Depuis, une vingtaine de pays, dont la Suisse, ont reconnu le génocide de 1915. Le Parlement européen l’a fait dès 1987. L’autre jour, le pape François a pour la première fois utilisé le mot qui fâche tant le gouvernement turc, aussi négationniste qu’il l’était il y a un siècle.

Malgré une frange toujours plus importante de sa population, en particulier les plus jeunes, prête à admettre enfin le principe d’une reconnaissance du génocide. Les Etats-Unis, subordonnant comme d’autres pays la morale à leurs intérêts (la Turquie est un membre important de l’OTAN) n’ont pas encore accepté de dire l’évidence.

La realpolitik contre l’histoire… C’est ce qui se passe également à Genève, qui a pourtant reconnu la réalité de la tragédie. Le mois dernier, le Grand Conseil refusait une motion qui demandait au Conseil d’Etat d’aller de l’avant avec la construction en ville du monument Les réverbères de la mémoire, dédié au génocide arménien et à tous les massacres du même type.

L’affaire traîne depuis cinq ans, une Genferei de plus. L’œuvre de l’artiste français Melik Ohanian, d’origine arménienne, prévoit la construction de neuf candélabres d’où perlent des larmes d’acier. L’installation ne condamne ni ne mentionne directement le génocide arménien.

«Elle est au contraire délicate et poétique», note Adelina von Fürstenberg, Genevoise, curatrice d’expositions de renommée internationale, également d’ascendance arménienne. «Ce qui arrive est absurde», ajoute-t-elle.

Il apparaît que l’emplacement choisi au départ pour le monument, le parc de l’Ariana, serait trop proche de la place des Nations, donc de l’ONU. Des membres du Conseil d’Etat ont prévenu le Département des affaires étrangères, lequel a mis en demeure la ville de choisir un autre endroit.

Raison: «Préserver un environnement impartial et paisible permettant aux Nations Unies et aux autres organisations internationales de s’acquitter de leurs fonctions dans les meilleures conditions-cadres possible.»

Ne pas froisser l’ONU ni le pouvoir turc…

Deux fois maire de Genève, aujourd’hui conseiller administratif, Rémy Pagani se souvient de la présence dans son bureau de diplomates ou «amis» turcs qui protestaient contre la construction du mémorial. Pour lui, l’œuvre de Melik Ohanian devra être érigée en ville, à l’Ariana ou autre part, car «on ne doit pas tergiverser avec le devoir de mémoire».

A voir. Le poids de la Genève internationale est pour l’heure plus important que celui de la Genève dépositaire des conventions de paix. Allez voir au château de Penthes, le Musée des Suisses dans le monde. Lui aussi proche de l’ONU, lui aussi dans l’orbite directe de la Genève internationale.

Dans le genre, c’est un exploit. Dans sa nouvelle exposition, consacrée à une collection privée d’art ancien d’Arménie, le musée réussit à ne jamais évoquer le génocide d’il y a exactement cent ans. «On nous a conseillé de faire profil bas», plaide-t-on au château de Penthes. Lequel, il est vrai, est apolitique.

Or, voilà une collection d’art, celle de la famille gréco-arménienne Kalfayan, dont le sens vise précisément à sauver ce qui peut encore l’être d’une culture éradiquée par les Turcs. Ces derniers ont en effet tué des femmes, des hommes et des enfants, mais aussi détruit leur patrimoine.

Cela continue aujourd’hui, comme récemment à Mouch, en Turquie orientale, où des centaines de maisons arméniennes séculaires ont été détruites. Les Kalfayan, depuis des décennies, s’emploient à collectionner les rares témoignages artistiques de la première nation chrétienne de l’histoire. Dans l’exposition de Penthes, l’artiste contemporaine Dionne Haroutunian, née en Suisse, parle des histoires de «massacres et de torture» qu’elle entendait enfant.

Des documents évoquent les pasteurs suisses qui recueillaient les enfants rescapés du génocide. Autant de traces de l’innommable dans une exposition qui préfère établir des liens géographiques entre la Suisse et l’Arménie plutôt que de dire que 2015, pour les Arméniens, n’est pas n’importe quelle année.

Pas meilleur moyen, pourtant, que l’expression artistique pour évoquer l’importance cruciale de la mémoire, surtout lorsqu’elle est contestée par les bourreaux. «L’art de qualité touche les gens et leur parle, remarque Adeline von Fürstenberg. Par sa capacité à se hisser au-dessus des polémiques, il reste le meilleur instrument de réconciliation que nous ayons.»

Adeline von Fürstenberg est la commissaire du pavillon arménien à la 56e Biennale d’art de Venise. Les créations contemporaines de la diaspora des jeunes artistes arméniens investiront bientôt le monastère mékhitariste, sur l’île de San Lazzaro.

Le lieu, fondé par le moine Mekhitar en 1717, préserve dans sa bibliothèque de manuscrits un pan important de la culture arménienne. Dès le 9 mai, une vingtaine d’artistes exprimeront l’importance du souvenir, de l’identité, de l’entente, mais aussi la longue ombre portée du génocide. Parmi eux, Melik Ohanian, qui montrera ses réverbères en morceaux, comme en attente interminable de leur réalisation à Genève.

Plus loin, le pavillon turc exposera les œuvres de l’artiste Sarkis, né à Istanbul, aujourd’hui de nationalité française, mais d’origine arménienne. Un membre de la diaspora d’Arménie pour représenter la Turquie? Le signe, peut-être, que la situation est en train d’évoluer. Et que l’art reste un vecteur indispensable du changement. 

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Cinéma: de la difficulté d’être cinéaste et Iranien

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 14:57

Zoom. Jafar Panahi et Mehran Tamadon signent des films cousins dans lesquels ils questionnent cette société iranienne qui veut étouffer les voix discordantes. Edifiant.

Le plan est fixe. Placée dans une rue de Téhéran, la caméra montre le flux des passants. Plusieurs d’entre eux s’arrêtent, semblent nous dévisager et s’inclinent. On comprend vite qu’ils regardent quelque chose dans le hors-champ.

Une mosquée, en l’occurrence, où l’on pénétrera ensuite pour y entendre un prêche véhément à la gloire de feu l’ayatollah Khomeiny. Ainsi s’ouvre Iranien, un documentaire signé Mehran Tamadon, exilé en France, loin de son pays d’origine, où le défenseur de la laïcité qu’il est n’a pas sa place.

Voici un autre plan fixe, qui nous montre à nouveau une rue et ses passants, mais depuis l’habitacle d’un taxi. Interdit de tournage et de sortie du territoire, Jafar Panahi fait acte de résistance avec Taxi Téhéran, un film tourné clandestinement et dans lequel il se mue en chauffeur pour scruter la société iranienne.

La similitude entre les ouvertures des deux longs métrages est troublante. Mais, au-delà de ce hasard, tous deux disent la difficulté d’être artiste et de vouloir poser des questions dans un pays se distinguant par son fondamentalisme religieux.

Taxi Téhéran ressemble à un documentaire. Panahi roule dans la capitale iranienne et converse avec ses passagers successifs. Mais, très vite, on sent qu’il y a là de la fiction et un scénario, que tout n’est pas le fruit du hasard.

Récompensé à Berlin d’un Ours d’or saluant plus le courage d’un homme que l’on veut museler que les qualités esthétiques de son film, ce road movie hybride et roublard prend surtout de la hauteur dans sa dernière partie, lorsque la nièce du cinéaste vient dans une habile mise en abyme – elle filme une scène en dehors du véhicule à l’aide d’un petit appareil de photo – lui rappeler les règles à respecter si l’on veut échapper à la censure. Iranien, qui a valu à Tamadon une confiscation définitive de son passeport si un jour il retourne en Iran, est quant à lui plus frontal dans sa dénonciation.

Dialogue de sourds

Le réalisateur a proposé à quatre mollahs de partager avec lui, le temps d’un week-end, une maison. Entre cet athée convaincu et ces intégristes aveuglés, la discussion, forcément, sera faite d’incompréhensions et d’effarements face à des positions impossibles, pour l’un comme pour les autres, à comprendre. Tamadon, à travers un montage privilégiant les longues discussions plutôt qu’une mosaïque de moments épars, parvient heureusement à éviter le côté télé-réalité inhérent à son projet pour évoquer plutôt le concept de cinéma-vérité mis en avant par Jean Rouch et Edgar Morin au début des années 60.

Habilement, il place ces «adversaires», que l’on découvre parfois rieurs sous leurs airs de fous de Dieu, face à leurs contradictions. Comme lorsqu’ils disent que pour éviter un divorce, mari et femme doivent se connaître avant de se marier, mais qu’une cohabitation avant le mariage est intolérable.

Tamadon défend le vivre ensemble, ses interlocuteurs estiment qu’un laïc qui prône une séparation Etat/religion est lui aussi intolérant. L’un des derniers plans le montre seul et pensif. C’est finalement un dialogue de sourds qu’il a filmé, de même que Panahi n’arrivera jamais à faire entendre raison à ceux qui veulent le museler.

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Le programme du festival Les Georges dévoilé

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Goran Bregovitch, Moriarty et La Rue Kétanou figurent parmi les têtes d'affiche du festival de musique Les Georges à Fribourg. La deuxième édition de cette manifestation se déroulera au centre-ville du mardi 14 au dimanche 19 juillet.

Le groupe de rock néerlandais De Staat, le quintet américain Other Lives et les Australiens de Puta Madre Brothers figurent aussi sur le programme dévoilé jeudi. S'y ajoutent la musique électronique du Slovène Grammatik et celle du Français Chapelier Fou.

Le festival accueille de nombreux artistes suisses. Le groupe Solange La Frange, dont la chanteuse est fribourgeoise, sera de la partie, de même que les Fribourgeois de The Red County et de Kabak.

Duck Duck Grey Duck (GE), Hell's Kitchen (GE), Yellow Teeth (VS), Peter Kernel (TI) et Koqa (NE) seront également présents.

L'entrée sera gratuite le mardi, le vendredi et le dimanche. Le dimanche est dédié aux familles, avec notamment un concert des Petits Chanteurs à la Gueule de Bois (NE) et le spectacle poétique "Le Carrousel des Moutons".

Plus de 15'000 personnes ont afflué à la première édition du festival l'année dernière. En 2013, les autorités communales avaient choisi cette manifestation dans la perspective de remplacer la Jazz Parade, ce qui avait provoqué un imbroglio juridique. La Jazz Parade a finalement fait faillite en 2014.

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Jeudi, 23 Avril, 2015 - 15:04
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Sortie en 2017 et 2018 des suites de "Cinquante nuances de Grey"

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Les deux derniers épisodes de l'adaptation au cinéma de la trilogie littéraire "Cinquante nuances de Grey" sortiront en salles en 2017 et 2018, a annoncé jeudi le studio Universal Pictures. Le premier volet a rapporté près de 570 millions de dollars dans le monde.

A l'instar du premier épisode sorti pour la Saint Valentin 2015, les deux suites seront en salles à l'occasion de la fête des amoureux de 2017 pour "Cinquante nuances plus sombres" (sortie le 10 février) et celle de 2018 (sortie le 9 février) pour "Cinquante nuances plus claires".

"Nous en faisons un événement pour la Saint Valentin", a indiqué Donna Langley, la patronne d'Universal Pictures, citée dans la revue spécialisée "Variety".

"Cinquante nuances de Grey", véritable phénomène littéraire écrit par la Britannique E.L. James, raconte la romance sadomasochiste du mystérieux milliardaire Christian Grey et de l'étudiante Anastasia Steele.

Il a été réalisé pour le grand écran par Sam Taylor-Johnson, avec Jamie Dornan et Dakota Johnson dans les rôles-titres. Les deux acteurs ont déjà confirmé qu'ils reprendraient du service pour les deux films, dont le scénario devrait être rédigé par Niall Leonard, le mari d'E.L. James, a écrit Variety.

Le réalisateur n'a toujours pas été choisi, mais il y a peu de chances que Sam Taylor-Johnson soit de la partie. Le tournage devrait commencer au premier trimestre 2016, a poursuivi la revue.

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Vendredi, 24 Avril, 2015 - 03:02
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Un "Fast and Furious 8" en préparation pour 2017

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Un huitième épisode de la série de films à succès "Fast and Furious", dont le dernier opus cartonne en salles, est en préparation pour 2017. Il sera le premier sans Paul Walker, a annoncé vendredi l'autre star des films, Vin Diesel.

"Fast and Furious 7" règne sur le box-office mondial depuis sa sortie au début avril. Il a déjà passé le milliard de dollars de recettes. C'est le dernier film où apparaît Paul Walker, qui s'est tué dans un accident de voiture, triste réminiscence des courses de bolide au coeur de ces films d'action toujours plus spectaculaires.

"Nous allons faire le meilleur film que vous ayez vu", a affirmé Vin Diesel lors de la convention de cinéma CinemaCon à Las Vegas, selon des propos rapportés par le "Hollywood Reporter". Il a ajouté que le film était programmé pour une sortie le 14 avril 2017.

Il n'a pas donné de détails sur la trame du film et n'a pas non plus confirmé si les autres vedettes de la série des "Fast & Furious", Dwayne Johnson, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster et Kurt Russell, seraient de retour dans cette suite.

M. Diesel s'est rappelé avoir annoncé la date de sortie de "Fast and Furious 7" au même endroit. "La dernière fois que je suis monté sur cette scène, j'étais accompagné de mon frère Pablo", a-t-il dit en référence à Walker, ajoutant qu'il lui était difficile de l'évoquer sans devenir "très émotif".

L'acteur s'est tué en décembre 2013 à bord d'une voiture qui s'est écrasée à grande vitesse contre un arbre au nord de Los Angeles avant la fin du tournage de "Fast & Furious 7". Le film a dû être terminé en faisant appel pour le doubler aux frères de l'acteur, qui lui ressemblent.

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Vendredi, 24 Avril, 2015 - 06:21
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Douze ans après, Blur reprend son exploration de la pop

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Le groupe britannique Blur, porte-drapeau de la "Britpop" des années 90 avec ses meilleurs ennemis d'Oasis, reprend son exploration inventive de la pop. Il sort lundi un nouvel album que les fans n'osaient plus espérer, douze ans après le dernier.

Pendant que l'ex-Oasis Noel Gallagher, avec son deuxième album solo paru en mars, reste dans les clous d'un rock britannique assez classique, Damon Albarn et ses camarades de Blur continuent d'élargir les horizons avec un album "urbain" où rock et électro se mêlent pour raconter le XXIe siècle.

Depuis la mise en pause de Blur, en 2003, après un septième album "Think Tank" finalisé sans son guitariste Graham Coxon, en froid avec les autres membres et parti poursuivre sa carrière en solo, le groupe faisait souffler le chaud et le froid sur son avenir.

Les voyants semblaient au vert depuis la réconciliation de ses membres et leur retour sur scène depuis 2009, notamment à l'occasion des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Restait toutefois un obstacle de taille: que Damon Albarn trouve un peu de temps pour son groupe historique parmi tous ses autres projets, son autre formation Gorillaz, ses productions pour d'autres et un premier album en solo en 2014.

Il aura donc finalement fallu attendre douze ans pour que le groupe né en 1989, devenu le grand rival d'Oasis avec ses succès "Country House", "Song 2" et "Girls & Boys", écrive le huitième chapitre de son histoire discographique: "The Magic Whip" ("Le fouet magique"), dont l'annonce en février avait ravi des légions de fans, débarque lundi.

Ces douze nouvelles chansons sont nées lors de sessions de travail impromptues en mai 2013 à Hong Kong, où le quatuor s'est retrouvé avec quelques jours à tuer après l'annulation d'un concert.

Une fois la tournée terminée, les enregistrements ont toutefois été laissés en sommeil avant que Coxon décide de s'y replonger à l'automne dernier, avec le producteur historique du groupe Stephen Street, celui des cinq premiers albums de Blur, entre 1991 et 1997. Les morceaux sont mis en forme, Damon Albarn revient y poser sa voix, Blur peut renaître.

Mettre fin au groupe aurait été "de la folie", a récemment indiqué le chanteur au magazine britannique Mojo. "En vieillissant, tu réalises que nous étions trop jeunes et trop bêtes pour comprendre ou évaluer ce que nous avions et à quel point nous étions chanceux", a-t-il estimé.

L'album des retrouvailles, arborant sur sa pochette un cône de glace lumineux, reste fidèle aux schémas pop-rock à base de guitares qui ont fait le succès du groupe. Il rappelle aussi son incessant goût pour l'expérimentation, avec ces guitares grinçantes et bricolages synthétiques.

Les ritournelles plus évidentes ("Ong Ong", "Ice Cream Man") y côtoient des ambiances plus atmosphériques ("Pyongyang", "New World Towers") ou futuristes ("Thought I Was A Spaceman"). Y plane l'influence urbaine et asiatique de Hong Kong, berceau du disque, mais aussi celle d'un David Bowie.

Ce retour inspirera-t-il Oasis, qui a explosé en vol en 2009 suite à une énième dispute entre les deux frères Gallagher quelques minutes avant de monter sur la scène de Rock en Seine, festival près de Paris? Le quotidien britannique "The Daily Mirror" a entretenu le feuilleton cette semaine sur internet en affirmant que les deux frères étaient de nouveau en bons termes.

En attendant de revoir les rivaux éventuellement se croiser de nouveau, Blur va pour sa part étrenner son nouveau disque sur scène dès juin. Il se produira notamment au festival de l'île de Wight (13), au Zénith de Paris (15, complet), puis à Hyde Park à Londres (20).

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Vendredi, 24 Avril, 2015 - 11:11
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