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La critique de Luc Debraine: Fred Deux à Vevey Le dessin qui explore l’espace du dedans

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:53

Parfois, à tort, rapproché de l’art brut, l’artiste français Fred Deux, 90 ans, mène depuis 1948 une quête graphique commencée sous l’aile d’un génie, Paul Klee. C’est en tombant, dans la librairie marseillaise où il travaillait alors, sur un catalogue d’exposition de Klee que Fred Deux s’est lancé dans le dessin, comme on plonge sous la surface des apparences.

Il a commencé, à la manière des surréalistes dont il était proche, par utiliser des taches aléatoires de peinture, qu’il rehaussait ensuite de traits fins au crayon ou à l’encre. Puis le trait noir organique, proliférant, donnant naissance à des monstres ou à des paysages, s’est suffi à lui-même avant que ne revienne, plus tard, la couleur.

Egalement écrivain, Fred Deux accompagne ses dessins de mots qui sont moins des titres qu’une pensée qui se traduit simultanément par deux écritures. L’artiste a aussi réalisé des livres manuscrits à un unique exemplaire, comme le Kaddisch de la religion juive, mêlant le texte calligraphié et l’illustration.

A visiter l’exposition du Musée Jenisch, qui a reçu en donation un ensemble de 60 pièces de Fred Deux, on pense aux dessins de Klee, de Bellmer ou de Michaux pour cette rage de vouloir pénétrer à tout prix l’espace du dedans en multipliant à l’infini les émergences et résurgences, les plis et replis, les allées et venues entre le monde d’ici et la folle du logis.

Ses angoisses primordiales, ses plaisirs sensuels, Fred Deux les incarne dans un trait qui rejoue la naissance de la vie par divisions cellulaires, bourgeonnements successifs et cris primaux. L’artiste ne commande pas le dessin, c’est le graphite qui mène cette recherche des origines, allant où bon lui semble.

Le crayon comme baguette de sourcier ou de sorcier, on ne sait trop bien. Ce voyage intérieur est fascinant, hélas un rien assombri, littéralement, par la lumière basse qui baigne les trois salles d’exposition. Les normes d’éclairement des œuvres sur papier sont de plus en plus sévères, certes pour préserver la pâte fragile, mais au prix d’un plaisir atténué de la découverte. 

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Musée Jenisch
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Tristane Banon: pur amour

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:54

On ne fait pas de littérature avec de bons sentiments. Mais on fait autre chose, parfois, de tout aussi intéressant. C’est le cas avec Tristane Banon, jolie personne à la sensibilité à fleur de peau, dont on oublie depuis 2011 et sa plainte hypermédiatisée pour tentative de viol à l’encontre de DSK qu’elle est aussi journaliste et écrivaine, auteur de sept ouvrages depuis J’ai oublié de la tuer en 2004.

Love et cætera parle d’amour: à la base, les lettres qu’elle adresse chaque semaine à l’antenne de France Bleu à une personnalité qui l’a touchée. Les trente missives qu’elle a sélectionnées pour le livre (adressées à Eric Naulleau, Jacques Perrin, Vanessa Paradis, Isabelle Giordano, Philippe Tesson ou Valérie Trierweiler) datent de 2013 et 2014. Tristane les livre ici, entourées de l’histoire de chaque lettre, du choix de la personnalité, et de ce que la lettre a parfois déclenché comme réaction, ou amitié.

C’est là que l’exercice trouve tout son intérêt et que Tristane Banon démontre que l’on peut ignorer le sens même du mot cynisme sans paraître idiote: qu’ils lui aient fait du tort, comme Nicolas Bedos, ou qu’elle les trouve lourds, comme Alain Delon, toujours, du fond d’une profonde humanité, elle transforme son regard en empathie tendre.

Cette fille sait aimer, sans doute trop; pardonner, sans doute trop vite, sait le dire, même si c’est au micro d’une radio, sait admirer, de loin ou de près, ce qui est une qualité rare. Ses missives surannées se lisent comme une invitation à la délicatesse et à la bienveillance. Un ovni, je vous dis.

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Arno LAM
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Disque: Matthias Pintscher

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:55

Un nom à graver impérativement dans un coin de mémoire vive. Au chapitre des honneurs, ce polyglotte né en Allemagne en 1971, qui a vécu à Londres et à Paris avant de s’installer à New York, a reçu des commandes des Berliner Philharmoniker, entre bien d’autres institutions.

Directeur musical de l’Ensemble intercontemporain depuis septembre 2013, il dirige en parallèle des orchestres symphoniques à travers le monde, enseigne la composition à la Julliard School. C’est une chose. Sa musique en est une autre, même si elle se nourrit, de manière revendiquée, de tout ce que les compositeurs, vivants ou morts, ont apporté à l’art de l’écoute.

L’enregistrement aux allures de portrait que l’Ensemble Contrechamps lui consacre est un voyage fascinant et d’une grande délicatesse au pays des sons, instrumentaux et vocaux, qui tissent, englobent, emmènent, caressent, interrogent et interagissent avec autant d’élégance que de mystère. On sent les présences de Ligeti, Boulez, Lachenmann, Nono, Holliger et son rapport au souffle, mais sans leur dimension d’urgence et de tragique.

La musique de Matthias Pintscher part du silence et l’habille avec grâce de formes et de couleurs légères, précises, attentives, contrastées et souvent lumineuses. A l’image du Glasharmonika qui teinte la fin des Six bagatelles pour clarinette basse, de l’utilisation de la voix de soprano se mêlant aux instruments (A Twilight’s Song), de l’espace sonore dégagé par l’Octuor de voix de femmes dans Monumento V, du jeu des harmoniques dans les cordes. A relever enfin la qualité des interprètes qui signent, avec cet enregistrement, les débuts d’une collaboration avec le label Neos. 

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Contre-temps: evolution naturelle

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:56

Fabrice Eschmann

Dans le jargon horloger, squeletter une montre ne signifie pas la désosser ni la disséquer, mais en ajourer les composants– la platine, les ponts et le coq – de manière à en dévoiler tout le jeu de rouages et les organes. Apparue au milieu du XIXe siècle, la technique est dérivée de la gravure, déjà largement utilisée à l’époque pour la décoration des boîtiers et des mouvements.

Le squelettage pousse simplement l’exercice un peu plus loin, ne se contentant pas de travailler la surface des différents éléments, mais attaquant la matière jusqu’à l’éliminer. Toute la difficulté consiste évidemment à dentelliser au maximum la mécanique en prenant garde, dans le même temps, à ne pas fragiliser par trop l’architecture du calibre. Au talent du graveur s’ajoute donc la maîtrise de l’horlogerie.

Il semblerait que cet art se soit développé d’abord au Val-de-Travers, en particulier pour le marché chinois, très demandeur de ce genre de raffinements. Plus le garde-temps proposait de complications, plus le nombre de ses composants était important, plus la technique était complexe.

Pour un calibre simple, deux mois de travail à la main étaient nécessaires.

Avec le temps, si le squelettage n’a pas disparu, la méthode a été revisitée. Fraiseuses modernes et technologies d’électroérosion ont en effet permis une certaine automatisation. Mais la philosophie initiale, elle, reste la même: alléger les composants d’origine.

Plus rien de tel avec la dernière évolution en date: au sein de plusieurs marques comme Roger Dubuis, Aerowatch ou encore Armin Strom, on intègre désormais l’ajourage du mouvement dès la conception de ce dernier. Résultat: des formes de ponts totalement nouvelles, en arc de cercle ou en toile d’araignée.

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Livres: la Suisse romande a de nouveau son histoire littéraire

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:56

Critique. Les Editions Zoé publient une nouvelle édition, en un seul volume, de la mythique «Histoire de la littérature en Suisse romande». Il était temps.

De quatre tomes d’un kilo et demi chacun couvrant le Moyen Age jusqu’à l’année 1998, on est passé à un seul tome de 1728 pages pesant deux petits kilos et allant d’Othon de Grandson jusqu’au décès d’Anne Cuneo, en ce début d’année 2015.

Miracle. Grâce à l’infatigable Roger Francillon, ancien professeur de littérature française à l’Université de Zurich, codirecteur des Œuvres complètes de Ramuz chez Slatkine, déjà maître d’œuvre des volumes de l’Histoire de la littérature en Suisse romande parus entre 1996 et 1999 aux Editions Payot Lausanne Nadir, et à la tenace Caroline Coutau, directrice des Editions Zoé, la littérature romande a de nouveau sa carte de visite.

Un soir de 2013, lors d’une réunion de la Fondation Ramuz, Roger Francillon, Daniel Maggetti et Sylviane Dupuis se retrouvent à déplorer que, depuis la disparition des Editions Payot Lausanne, les volumes soient introuvables. Ils contactent Caroline Coutau, qui accepte de remettre l’ouvrage sur le métier. «Cela ne pouvait mieux tomber, j’avais aussi ce rêve dans un coin de ma tête!»

Un groupe de travail est constitué, composé d’experts comme Daniel Maggetti, directeur du Centre de recherches sur les lettres romandes, Sylviane Dupuis, professeur à Genève, ou Marion Graf, traductrice. Il se réunit tous les deux mois pendant deux ans et recrute des contributeurs parmi la fine fleur des spécialistes en littérature romande, comme Sylvie Jeanneret, Muriel Zeender, Jérôme Meizoz, Isabelle Rüf ou Anne Pitteloud. Au poste stratégique de secrétaire de rédaction, le prometteur Daniel Vuataz succède à Daniel Maggetti.

«Un régal, ces réunions! se souvient Caroline Coutau. Les discussions ont été passionnées, articulées, respectueuses.» «Nous nous sommes retrouvés à quatre générations impliquées dans le même projet, s’enthousiasme Roger Francillon. La preuve que ce projet est rassembleur et tient compte de l’évolution des sensibilités!»

Place aux écrivains récents

La matière des trois premiers volumes, soit jusqu’en 1968, est mise à jour et réorganisée suivant l’état des recherches et du savoir sur les auteurs concernés. Le quatrième volume, couvrant les quatre dernières décennies, est en revanche entièrement remanié et rédigé à neuf, permettant notamment de faire de la place à la centaine d’écrivains romands apparus rien qu’entre 1999 et 2014 et de relire cette histoire récente selon des prismes socioculturels adéquats.

Le résultat est un objet qui réussit parfaitement le pari du grand écart, à la fois objet de référence pour les milieux de la recherche francophone, carte de visite indispensable pour une région de francophonie coincée entre la Berne fédérale alémanique et l’indifférence d’une France parisiano-centriste et objet de lecture et de culture générale d’accès aisé pour tout un chacun.

Quel régal, notamment que les chapitres sur le polar romand par Giuseppe Merrone, l’érotisme indigène signé Francillon lui-même ou les écrivains voyageurs par Anne-Lise Delacrétaz!

Prenant acte de la disparition de la revendication, en tant que telle, d’une identité littéraire romande, le chapitre «Littérature et questions d’identité» du précédent volume 4 a été remplacé par un intelligent «Connexion, filiations et transversalités» signé Sylviane Dupuis.

«Attention, c’est une histoire et non un dictionnaire», avertissent Caroline Coutau et Roger Francillon. «Nous avons fait des choix, défini des angles et ne prétendons pas à l’exhaustivité. Dans quinze ans, il faudra réviser la chose.»

Caroline Coutau réfléchit ainsi, avec la Bibliothèque universitaire de Genève, à la création d’un site web permettant une actualisation régulière autant que des recherches par mots-clés.

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Littérature: dix éditeurs romands, dix coups de cœur du printemps

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:57

Actualité littéraire.«L’Hebdo» a demandé à dix éditeurs romands de choisir un    seul auteur parmi leur actualité du printemps. Dix plumes nouvelles ou à découvrir,    dix rencontres à faire au prochain   Salon du livre de Genève.

Le choix de Jean-Philippe Ayer, Editions de l’Hèbe, Charmey
«Coffret», de Jacques Tornay 

«Il s’appelle Jacques Tornay, il est Valaisan, il est né le même jour que James Joyce, il a l’âme d’un poète et un humour décalé à souhait. Pour fêter ses quarante ans d’écriture (et ses 65 printemps!), les Editions de l’Hèbe ont recueilli en trois volumes ses productions courtes les plus récentes. C’était comme Elvis, L’apprentissage de la rondeur parfaite et L’ombre du chat sur la pelouse vous emmèneront dans un univers pour le moins étonnant.»

Le choix d’Andonia Dimitrijevic, Editions L’Age d’Homme, Lausanne
«La petite galère», de Sacha Després 

«La petite maison dans la prairie se réveille au «royaume du béton» et suffoque. Caroline disparaît, Charles s’efface. Les rôles familiaux et sociaux sont bouleversés, l’identité de Laura et Marie est en crise. Elles se construisent à travers leur sexualité, entre innocence et perversion, adoptant les multiples visages de la féminité pour survivre. La violence de cette tragédie n’a d’égale que la beauté de son style incisif qui dépeint avec une poésie crue l’éveil du désir et un besoin d’amour qui, dans cet environnement, nous condamne. Une échappatoire? Votre imagination.»

Le choix de Stéphane Bovon, Editions Hélice Hélas, Vevey
«Ohrtodhoxes», de Casimir M. Admonk

«L’auteur n’a rien fait. Rien. Il arrive nu, debout sur une pirogue. Il serre discrètement un petit ouvrage: Ohrtodhoxes. L’argument, c’est le titre, sa propre objection. Ohrtodhoxes aime rire, réfute, tord, déjoue, viole. Il cherche la poésie là où elle s’endort, dans le lien commun, là-haut sur la montagne, la femme qui crie, on s’en fout de la femme, c’est juste qu’elle crie. La syntaxe est un puits. Ohrtodhoxes ne finit pas ses phrases, il ne les commence pas non plus, entre deux il efface les traces. La sémantique est linéaire, elle est diffuse et s’imprime comme une grammaire impressionniste, expressionniste, relativiste.»

Le choix de Laurence Gudin, Editions de la Baconnière, Genève
«Les cartes du boyard Kraïenski», d’André Ourednik

«André Ourednik est entré dans le monde littéraire par la poésie et l’essai. Il publie aujourd’hui son premier roman. Son bagage intellectuel est original: il est philosophe et géographe. On entre donc confiant dans un roman qui envoie un jeune chercheur tracer les limites exactes de l’Europe pour obtenir une carte irréprochable. Rapidement, le talent de conteur d’Ourednik prend le dessus et on est malmené, surpris, enchanté.»

Le choix de Bernard Campiche, Bernard Campiche Editeur, Orbe
«Un lieu sans raison», d’Anne-Claire Decorvet

«Cet ouvrage, fondé sur des rapports d’archives, m’a marqué par son approche de l’histoire de la psychiatrie au XXe siècle et la trajectoire incroyable de Marguerite Sirvins (1890-1957), dont la fameuse robe de mariée est exposée à la Collection de l’art brut. Une étude passionnante des rapports étranges entre l’art et la folie. C’est le troisième livre d’Anne-Claire Decorvet, Prix Georges-Nicole 2010 pour En habit de folie. Une auteure remarquable.»
 

 

 

 

 

 

 

Le choix de Michel Moret, Editions de l’Aire, Vevey
«Les angles morts», de David Amherdt

«L’éditeur allemand Fischer disait qu’un bon éditeur est celui qui édite des livres que les autres ne veulent pas. Cela voudrait dire que le cœur d’un éditeur bat à un rythme différent. Il s’enthousiasme pour des auteurs inconnus. Ce fut mon cas récemment pour le premier livre de ce jeune professeur de philologie, remarquable par sa concision et sa limpidité. Il décline le thème de la mort. Sur tous les tons, alliant gravité et humour, et ce dans une qualité d’écriture de haute tenue, nous rappelant que la morale est d’abord une question d’esthétisme.»

Le choix d’Alexandre Regad, Editions Encre fraîche, Genève
«L’enfant de Mers el-Kébir», de Sophie Colliex

«Lire ce roman, c’est se plonger dans des pages oubliées de l’histoire de l’Algérie française. Avec ce premier roman lumineux, l’auteure fait revivre de manière convaincante la construction du grand port et les épreuves de la guerre.

L’histoire de Michel et de son entourage, écrite avec une grande humanité, se développe dans ce contexte intense. Un mystère plane autour de l’enfant, tandis que ses yeux s’ouvrent sur un monde à la fois dangereux et passionnant.»

Le choix de Caroline Couteau, Editions Zoé, Carouge
«Les neiges de Damas», d’Aude Seigne

«Damas m’a changée», explique Alice. Six ans après un hiver passé dans les sous-sols du Musée national de Damas à répertorier des tablettes sumériennes, elle revient sur cet «hivernage» qui marque son passage à l’âge adulte. J’aime chez Aude Seigne sa douceur et sa précision, sa hardiesse aussi. Elle signe un voyage intérieur qui est une réflexion sur le désir, le doute et sa génération, celle de l’après-mur de Berlin. Grâce à Aude, je comprends comment les 20-30 ans voient le monde. Leur agilité à s’en emparer est réjouissante.»

 Le choix d’Ivan Slatkine,Editions Slatkine, Genève
«Au-delà des cerfs-volants. Chroniques d’une étrangère en Chine», d’Emmanuelle Werner Gillioz

«En 2010, l’auteure s’installe à Pékin, où son mari est engagé à l’ambassade de Suisse. La Genevoise retrace dans ce premier livre, d’une plume fine et avec un style concis, cette aventure qui durera trois ans: la rencontre avec la Chine, le quotidien d’une famille d’expatriés, les différences culturelles. Sous forme de chroniques, ponctuées de photographies, elle livre le regard d’une étrangère sur la Chine contemporaine. Celui d’une femme, d’une mère, au-delà des préjugés.»

 Le choix d’Ivan Slatkine,Editions Slatkine, Genève
«Au-delà des cerfs-volants. Chroniques d’une étrangère en Chine», d’Emmanuelle Werner Gillioz

«En 2010, l’auteure s’installe à Pékin, où son mari est engagé à l’ambassade de Suisse. La Genevoise retrace dans ce premier livre, d’une plume fine et avec un style concis, cette aventure qui durera trois ans: la rencontre avec la Chine, le quotidien d’une famille d’expatriés, les différences culturelles. Sous forme de chroniques, ponctuées de photographies, elle livre le regard d’une étrangère sur la Chine contemporaine. Celui d’une femme, d’une mère, au-delà des préjugés.»

 

Paulo de Jesus / dr / Yvonne Böhler / Sophie Monari / PHILIPPE PACHE / DR / L’Age d’homme / edition slatkine

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Musique: Sophie Hunger, comme un nouveau départ

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:58

Rencontre. Elle lit Agota Kristof, chante avec Eric Cantona et vient de découvrir Bowie. La chanteuse bernoise se révèle toujours aussi surprenante, à l’image de son cinquième album, «Supermoon».

Il est loin le temps où interviewer Sophie Hunger se révélait être un exercice périlleux. Certains se souviennent encore de sa froideur, voire de sa dureté, alors qu’ils s’étaient imaginé rencontrer une jeune folkeuse un peu timide.

Il y a trois ans, la Bernoise nous avouait qu’il ne s’agissait que d’une posture destinée à se faire respecter, à affirmer qu’elle n’était pas une révélation de plus, mais une artiste destinée à durer. Un statut que personne n’ose aujourd’hui lui contester, tant sa renommée a largement dépassé les frontières helvétiques.

Au point que le choré-graphe Philippe Decouflé lui a récemment proposé d’être l’une des trois voix de Wiebo, le spectacle-hommage qu’il a monté à la Philharmonie de Paris en marge de l’exposition David Bowie Is.

A l’heure où sort son cinquième album, Supermoon, Sophie Hunger apparaît plus décontractée que jamais, mais toujours aussi sûre d’elle. Ce nouvel enregistrement, qui a quelque chose de plus direct, de plus pop, même de plus psychédélique parfois, que les précédents, a vu le jour alors que la musicienne avait choisi de prendre le large. Enfin.

Studio analogique

Après des années de tournées quasi ininterrompues, elle publie en décembre 2013 The Rules of Fire, un coffret réunissant un documentaire, un livre et un enregistrement live. «Je ne l’avais dit à personne, mais j’avais envie de clore un chapitre, dit-elle. Décider de ne plus faire de concert a au début été une libération, comme si je démarrais une nouvelle vie.

C’était très bizarre mais cela m’a fait beaucoup de bien. Cependant, à un moment donné, il faut bien recommencer à jouer, à travailler.» C’est aux Etats-Unis que Sophie Hunger remet le pied à l’étrier. Débarquée en Californie sans but précis, passant d’un appartement Airbnb à un autre, elle se remet à composer.

A San Francisco, elle rencontre quelques musiciens qui l’emmènent dans le repaire de John Vanderslice, élégant songwriter qui a également produit des groupes comme Deerhoof ou Death Cab for Cutie. A peine entrée dans ce studio entièrement analogique, la Suissesse ressent le besoin d’y enregistrer quelques titres.

«Boum, boum, j’avais le cœur qui battait», mime-t-elle, enthousiaste. L’entente avec Vanderslice est telle que l’Américain la rejoindra plus tard à Bruxelles pour d’autres sessions.

Anglais, français, allemand. La chanteuse entremêle une nouvelle fois les langues, joue avec les mots et leur sonorité. «Cette histoire du français qui serait plus littéraire, tandis que l’anglais serait plus musical et l’allemand plus rugueux est quelque chose de purement culturel, tranche-t-elle.

Toutes les langues peuvent être rudes ou romantiques, c’est celui qui l’utilise qui décide de la façon dont elle sonne. Je ne crois pas à une hiérarchie, elles vivent toutes les trois de la même façon en moi.» Peu après, Sophie Hunger avouera néanmoins préférer le français, tout en ne se sentant pas assez à l’aise pour écrire de grands textes.

Elle est auteure-compositrice, selon la formule consacrée, mais s’imagine volontiers murmurer les mots d’un autre, à la manière d’un Stephan Eicher interprétant des textes écrits sur mesure par Philippe Djian.

Peut-être parce qu’il s’agit aussi d’une femme pour laquelle le français est une seconde langue, elle embraie alors sur Agota Kristof, écrivaine neuchâteloise d’origine hongroise qu’elle a récemment découverte et qu’elle compare à Dostoïev-ski.

Une preuve de plus de sa passion pour la langue de Brel, elle qui a enregistré une belle version de Ne me quitte pas, chanté Le vent nous portera de Noir Désir et interprète aujourd’hui, en duo avec Eric Cantona, La chanson d’Hélène, naguère gravée par Romy Schneider et Michel Piccoli pour la bande originale des Choses de la vie, le classique de Claude Sautet.

Disque de transition

Depuis qu’elle a entendu ce morceau, Sophie Hunger se demandait pourquoi les arrangements n’étaient pas plus sombres, l’atmosphère plus dangereuse. Elle avait aussi en tête l’idée de rendre la femme moins faible, moins vulnérable. «Mais il me fallait quelqu’un qui sache parler, ce qui est beaucoup plus difficile que de chanter.

Eric, que j’avais vu au théâtre et qui avait utilisé un de mes morceaux pour son film Les rebelles du foot, était le seul homme que je connaissais capable de faire ça naturellement.»

Au-delà de cet hommage à la musique de Philippe Sarde, la musicienne avoue ne pas être influencée par le cinéma. Lorsqu’elle compose, elle n’a pas d’images en tête, et ne se verrait pas accompagner ses concerts de projections visuelles. Sa musique parle d’elle-même, assure-t-elle.

Moins complexe que le superbe The Danger of Light de 2012, un album d’une folle richesse qui partait dans de multiples directions, entre folk, jazz, rock et cabaret, Supermoon s’impose finalement comme un disque de transition.

Même si elle avoue s’en sentir très proche, et concède qu’en effet il a quelque chose de plus direct, même si les morceaux ont été composés les uns après les autres sans penser à un ensemble cohérent, Sophie Hunger semble tiraillée entre l’envie d’éviter la redite et la peur d’une rupture totale. Mais c’est beau, une artiste qui se cherche. 


Trois jalons, Entre admiration et méfiance

Radiohead

«Je les ai découverts avec The Bends. Ensuite, j’ai acheté Pablo Honey, leur premier album, puis OK Computer. Et je me souviens d’avoir attendu dès 6 heures du matin devant un magasin de disques pour découvrir Kid A, en 2000. Au début, c’était une catastrophe, je n’ai pas du tout compris cette musique, au point de ne plus aller à l’école pendant deux ou trois jours. J’ai feint d’être malade pour pouvoir écouter ce disque en boucle. J’étais presque indignée de ne pas le comprendre, car je considérais vraiment Radiohead comme mon groupe préféré. Mais j’ai finalement réussi à entrer dans cet album qui m’a pour ainsi dire appris un nouveau langage musical, fondé sur des ordinateurs et des fréquences électroniques. J’imagine que j’ai ressenti avec Kid A ce que la génération d’avant a ressenti avec Pink Floyd. Dans cent ans, il y aura peut-être dans les musées un petit coin dédié à Radiohead.»

Bob Dylan

«Après Radiohead, j’ai commencé à écouter beaucoup de folk et de country. Je m’étais mise à fréquenter un bar de Zurich, le Helsinki, où se produisait un groupe de country et de highbilly qui m’a révélé un monde nouveau. Il m’a montré tous les vieux standards de l’Amérique du Nord des années 30-40, et grâce à lui j’ai appris beaucoup de choses. J’ai dans la foulée essayé de chanter moi-même des reprises de morceaux country, alors que cinq ans auparavant je pensais que c’était la musique la plus naze du monde. Je ne connaissais à ce moment-là pas du tout Bob Dylan, et quand on décide de partir à sa découverte, c’est presque comme un travail, tellement il y a de disques. Cela m’a pris quasiment deux ans… Je l’ai énormément écouté, surtout ses albums folk, et forcément cela a eu une influence sur mon premier album, Sketches On Sea.»

David Bowie

«Avant d’être contactée par Philippe Decouflé pour participer au spectacle Wiebo (présenté en mars à la Philharmonie de Paris, ndlr), je n’étais pas émue par David Bowie. Pour moi, c’était juste un mec qui change tout le temps de coupe de cheveux. Il était comme Madonna, mais avec un cerveau et du talent. Je n’arrivais pas à croire en lui, j’en avais même une image négative. Surtout de son côté androgyne, car j’ai toujours pensé que ce n’était pas respectueux de dire «je suis gay mais pas vraiment». Mais lorsque j’ai reçu cette proposition, je me suis dit qu’il devait y avoir derrière cette image quelque chose de substantiel, sinon il n’aurait pas eu cette carrière. En jouant et en chantant sa musique, surtout Heroes, j’ai alors trouvé un lien très fort. Les gens pensent que la musique, c’est quelque chose de spirituel, mais quand tu as les accords entre les mains, c’est beaucoup plus intense.» 

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Jordi Vidal
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Visions du réel: «Horizontes», un documentaire miraculeux

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 05:59

Visions du réel. La Genevoise Eileen Hofer dévoile à Nyon un long métrage tourné à Cuba. Financé en partie à l’aide de fonds privés, il propose le portrait croisé de trois danseuses.

Une fois encore, le festival Visions du réel offre l’occasion de se réjouir de l’extrême vitalité du cinéma documentaire suisse. Près de 30 productions helvétiques sont projetées à Nyon jusqu’au 25 avril, et parmi elles des films tournés aux Etats-Unis, au Mexique ou encore en Tchétchénie. Eileen Hofer dévoile de son côté un long métrage qu’elle a réalisé à Cuba.

Trois ans après avoir suivi pour C’était un géant aux yeux bruns le retour en Azerbaïdjan, le temps d’un été, d’une jeune fille forcée à suivre sa mère en Suisse à l’âge de 12 ans, la Genevoise propose dans Horizontes un triple portrait de femmes. Trois danseuses, dont la légendaire Alicia Alonso, 95 ans cette année, pour une réflexion poétique sur le corps et le vieillissement.

Aide à l’écriture

Horizontes, un film impressionniste empreint d’une grande délicatesse, symbolise parfaitement cette vitalité de la scène documentaire, mais aussi la difficulté qu’ont de nombreux réalisateurs à financer leur projet.

C’est en discutant avec une amie réalisatrice qu’Eileen Hofer découvre l’histoire d’Alicia Alonso, une danseuse qui est partiellement devenue aveugle à 19 ans et a depuis subi plusieurs opérations.

«Elle est comme un phénix, elle a dû trouver la force de se relever alors qu’elle était à terre», résume-t-elle. Avec son amie, elle décide de se rendre à Cuba, sans caméra. Après deux semaines à frapper à toutes les portes, elle obtient du Ballet national les autorisations de tournage nécessaires.

Elle découvre alors une nonagénaire encore considérée comme une déesse, et décide de filmer en parallèle deux autres danseuses.

De retour en Suisse, Eileen Hofer envoie une première demande de subvention à l’Office fédéral de la culture (OFC) et à la Fondation romande pour le cinéma (Cinéforom). Et reçoit des deux institutions une aide à l’écriture.

Scénario en mains, elle aime transcender le matériau documentaire en donnant des indications précises aux personnes qu’elle filme, elle retourne à Cuba pour une série de repérages filmés. Elle envoie dans la foulée de nouvelles demandes de soutien, avant d’apprendre qu’Alicia Alonso est malade et qu’elle a perdu 15 kilos.

La danseuse a 92 ans et Eileen Hofer sent l’urgence de retourner la filmer.

«J’ai mis la charrue avant les bœufs et suis repartie sans avoir obtenu la somme nécessaire.» Si Cinéforom a en effet continué à la soutenir à travers une aide à la réalisation, l’OFC n’est plus entré en matière.

Avec cette frustration: quatre des cinq membres de la commission devant laquelle elle s’est présentée ne parlaient pas suffisamment le français pour qu’elle puisse leur présenter en détail son projet.

La cinéaste s’envole néanmoins pour Cuba et, après trois nouvelles semaines de tournage, se résout à renoncer à un troisième voyage et monte son film avec les rushs existants. Ce qui rend Horizontes plus miraculeux encore.

Précieuse vitrine

Animée par un volontarisme à toute épreuve, là où d’autres pleurnichent dès que la Confédération leur refuse un chèque, Eileen Hofer décide alors de solliciter des institutions privées et des fondations, comme elle l’avait fait pour son précédent long métrage et plusieurs de ses courts.

Conquise par son sujet, la banque privée UBP décide de la soutenir, de même qu’Air France, qui prend à sa charge ses billets d’avion. Les fondations Fluxum et UBS ainsi que Havana Cultura complètent le tableau et permettent au film d’exister, même si sur les trois ans investis la réalisatrice a travaillé sans salaire durant vingt-quatre mois.

D’où l’obligation de trouver en parallèle des activités alimentaires. Avec la société de production genevoise Intermezzo Films, elle tente encore de boucler le financement du film. La vitrine que lui offre Visions du réel n’en est que plus précieuse.

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Photographie: regarder ceux que l’on ne veut pas voir

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 06:00

Reportage. Depuis vingt-cinq ans, le photographe Yves Leresche suit les errances des Roms entre la Roumanie et Lausanne. Dans un climat tendu, tant le rejet de la mendicité est général, une exposition et un livre témoignent de sa quête entêtée pour comprendre ceux qui sont jetés  sur les routes par la misère.

Comment montrer ce que personne ne veut voir? Comme les mendiants roms en ville de Lausanne, à côté desquels nous glissons, pressés, sans tourner la tête ni tendre la main, parce que la honte, c’est précisément cela: détourner les yeux pour ne pas s’apercevoir dans l’autre.

Heureusement, il existe un moyen, et même un médium pour rendre visible l’invisible. Cette bonne vieille photographie, démocratique, silencieuse, perspicace. Une écriture qui, contrairement à l’image animée, fixe le déroulement trop rapide du quotidien pour, enfin, mieux l’appréhender («Vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n’en avez pas pris une photographie», disait Zola).

C’est le pari pris par Yves Leresche, intéressé depuis vingt-cinq ans par la condition des Roms roumains, laissés à eux-mêmes depuis la chute du régime communiste de Ceausescu. Ce printemps, le photographe lausannois présente dans sa ville une exposition de ses plus récentes images de cette population tsigane.

Un événement à risque, tant il peut engendrer la pire des indifférences et conforter l’attitude générale envers ces migrants économiques. Ou provoquer des réactions intolérantes. Ou encore, espère le photographe, encourager les Lausannois à mieux comprendre une situation aussi complexe que tendue.

Suicide professionnel

L’entêtement du Vaudois à documenter les allers et venues des Roms entre la Roumanie et la Suisse, voire dernièrement la Suède, laisse pantois. C’est presque un suicide professionnel. Combien de commandes qui ne sont pas venues parce qu’il est «le photographe des Roms», ces galeux retors?

Combien de refus de parution de ses images dans la presse, ponctués par des: «Ah non, pas encore eux! Pas encore lui!» Yves Leresche, avec ses poils en bataille et sa guimbarde délabrée, est presque devenu un Rom lui-même. Ce qu’il n’est pas, ce qu’il conteste, mais peu importe: la stigmatisation d’une minorité ne dépend pas de celle-ci, mais de la société qui la définit avec ses propres préjugés.

Or Yves Leresche ne fait rien d’autre que pousser à bout sa passion de la photographie, la sienne, qui est de l’école documentaire, engagée, humaniste, au plus près de son sujet en chair et en os, sans effet.

En variant les points de vue, en s’immergeant dans des coutumes et des manières de penser, en accompagnant dans leurs incessants trajets des gens qui ne sont pas «du voyage», mais des damnés de l’Europe jetés sur les routes par la misère.

«Je suis allé vers eux, puis ils sont venus à moi», résume Yves Leresche, 54 ans. D’abord graphiste, le Lausannois a commencé la photographie à l’époque de l’aventure musicale de la Dolce Vita, il y a trente ans à Lausanne. Il en est vite devenu le photographe quasi officiel, grâce à sa capacité à saisir la basse lumière et la haute énergie de cette caverne transpirante.

Quelques mois après la révolution roumaine de 1989, il part livrer du matériel dans le pays. Yves Leresche remarque sur place combien la population des Roms reste incomprise, et privée d’un accès à l’emploi par le nouveau pouvoir. Il est justement à la recherche d’un sujet photographique «qui tire», comme il le dit – entendez un projet personnel qui le fera connaître.

Yves Leresche repasse en Roumanie à l’occasion de l’épopée «L’Europe des mers », menée avec le journaliste Serge Michel entre 1992 et 1993. Et se décide, d’abord en noir et blanc, puis en couleur, à empoigner son grand sujet rom.

Il multiplie dès lors les voyages dans le pays, apprend des rudiments de romani, se fait peu à peu accepter, lui le gadjo  (le non-Rom), auprès des communautés qui l’intéressent tant.

Il publie deux livres sur les Roms, récolte un prix World Press Photo en 1997, expose son travail au Musée de l’Elysée de Lausanne et ailleurs, collabore avec la DDC (l’agence de coopération internationale de la Confédération), montant avec elle une présentation itinérante de ses photos, de Washington à Tirana, à chaque fois dans l’espace public.

En Suisse, Yves Leresche devient une sorte d’ambassadeur de bonne volonté des Roms. Il ne leur donne pas d’argent pour les photographier, mais des informations sur les règlements, des conseils, des informations sur les habitudes suisses.

En échange, les migrants le laissent la plupart du temps travailler tranquille, en confiance relative avec «Yu», diminutif d’Yves, qui sonne comme «neige» en romani.

Depuis 2008, et la signature des accords de Schengen par la Suisse, une nouvelle vague de Roms est arrivée en Suisse romande. Elle a succédé à une première arrivée ponctuelle, postcommuniste, qui avait trouvé dans la mendicité un moyen rapide de gagner un peu d’argent, faute d’accéder au marché du travail.

Elle avait pu, cette première vague, rentrer au pays un peu mieux lotie et à l’occasion se construire des maisons, garantes de la priorité donnée par les Roms à la valeur de la famille soudée. Des reportages sur ces «palaces» bâtis grâce à la charité européenne ont établi l’image de profiteurs.

Les cabossés de la vie

L’actuelle présence rom à Lausanne est d’une autre nature sociale, selon Yves Le­resche. Encore inférieure, impécunieuse, largement endettée. La plupart des mendiants sont analphabètes, totalement dépendants de la mendicité pour nourrir leur famille, payer les voyages en car ou minibus, rembourser les créanciers au pays – qui pratiquent des taux élevés.

Pas de mafia, ni de «chefs de clan» profiteurs, mais de tristes «cabossés de la vie», pour le photographe. Des rejetés dont l’état physique et psychique s’aggrave à dormir dehors, mal se nourrir, ne pas se soigner, craindre les mauvais coups.

Entre-temps, une judiciarisation de la pauvreté s’est mise en place en Suisse, avec une interdiction de mendier à Genève et ailleurs, ou une adaptation plus restrictive d’un règlement de police à Lausanne. Les autorités amendent le camping sauvage, les nuits passées dans la voiture, confisquent à l’occasion l’argent de la sébile pour garantir le paiement des prunes, rasent les logements de fortune.

Les Roms sont pris dans un étau qui ne cesse de se resserrer. Leur interdire de demander l’aumône, ce serait les contraindre à trouver des moyens illégaux de survie. La solution, note Yves Leresche, serait de leur donner un accès à l’emploi, de scolariser les enfants.

Mais pour les adultes, comment faire lorsqu’on ne sait ni lire ni écrire, lorsqu’on est vieux à 40 ans, lorsqu’on est de plus en plus marginalisé dans une Europe, Suisse comprise, qui intègre, forme ou loge ceux qui sont dans le système, pas complètement en dehors?

Devant cette situation, qui exacerbe encore l’intolérance envers les Roms, Yves Leresche a réalisé l’impensable. Monter à Lausanne une exposition de ses photographies récentes, au forum et dans les combles de l’Hôtel de Ville, à découvrir dès le 22 avril.

Et publier à la même occasion un livre avec ses images, ses textes explicatifs et ceux du sociologue Jean-Pierre Tabin ou de l’anthropologue Leonardo Piasere.

Il a aussi créé de toutes pièces, à partir de deux gros containers, une boîte à projection de photos qui sera successivement installée, pendant l’exposition lausannoise, sur les places de la Louve, Saint-François et de l’Europe.

Le tout avec le soutien de la Municipalité de Lausanne, dont la motivation est à l’évidence la même que celle du photographe: inviter à mieux comprendre une situation d’altérité radicale.

Il sera intéressant de voir les réactions du public à l’exposition. Pour ce qui est du politique, la Ville a encouragé Yves Leresche à avancer la date de sa présentation publique. Le photographe visait 2016. Mais l’année prochaine sera celle des élections communales. Le risque d’instrumentalisation de l’événement était trop important.

Dans la boîte audiovisuelle itinérante, le propos photographique est limpide. En une demi-heure, le spectateur suit le destin de plusieurs familles, en Roumanie et en Suisse. Pas de récit linéaire, mais des va-et-vient incessants entre les deux pays.

Champ, contrechamp, recherche de la bonne lumière, du bon moment, de la bonne distance focale, ni trop près, ni trop proche: un excellent boulot de photographe. Sur les trois grands écrans, les Roms ont une taille réelle, échelle 1:1.

L’objectif d’Yves Leresche est empathique mais sans pathos, décrivant l’errance, les douleurs et les attentes, les moments de joie aussi. C’est un être humain qui observe d’autres êtres humains, à l’abnégation stupéfiante, en «quête infatigable du paradis», pour reprendre le titre de cette indispensable exposition.

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Décès du chanteur de blues neuchâtelois Napoleon Washington

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Le chanteur, musicien et compositeur chaux-de-fonnier Napoleon Washington est décédé mardi à l'âge de 43 ans. L'artiste, qui interprétait ses chansons en anglais de sa voix profonde et rauque, explorait un riche univers imprégné par les racines du blues.

Il est mort à la suite d'une maladie. L'annonce de son décès est parue jeudi dans les avis mortuaires de "L'Express/L'Impartial".

Raphaël Bettex choisit de s'appeler Napoleon Washington en 2002, alors qu'il démarre sa carrière en solo. Il a auparavant joué dans divers groupes, parmi lesquels Gary Setzer & The Roustabouts ainsi que le Crawlin' Kingsnake Blues Band.

Son premier album, "Hotel Bravo", a la particularité d'avoir été enregistré entièrement en extérieur sous un pont routier. Il est suivi par "Homegrown" en 2006 et "Mud & Grace" en 2009. L'artiste a aussi collaboré notamment avec le Biennois Simon Gerber et le Neuchâtelois Raphaël Pedroli.

Son nom de scène ne fait nullement référence à Napoléon Bonaparte, "ce nabot impérial", se plaisait à préciser le chanteur. L'association de Napoleon - sans accent - et Washington s'inspire des nombreux esclaves qui, lors de leur émancipation et après n'avoir eu longtemps qu'un prénom, se sont choisi des patronymes imposants tels que Lincoln ou King.

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 09:53
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Gisele Bundchen émue aux larmes pour ses adieux aux podiums

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A 34 ans, la top-modèle brésilienne Gisele Bundchen, mannequin la mieux rémunérée au monde, a défilé mercredi soir à Sao Paulo pour la dernière fois de sa carrière. Durée:00:37

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 11:43
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Lady Gaga, Tony Bennett ou Sophie Hunger au Montreux Jazz Festival

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La programmation du 49e Montreux Jazz Festival est connue. Du 3 au 18 juillet, il accueillera une multitude de grands noms: le duo composé de Lady Gaga et de l'infatigable crooner Tony Bennett, Lenny Kravitz, Portishead ou encore l'artiste suisse Sophie Hunger.

Le riche programme du festival a été dévoilé à Lausanne. Les pianistes Chick Corea et Herbie Hancock seront de retour ensemble à Montreux (VD) 36 ans après leur unique duo sur les bords du lac Léman. Autre duo, autre style au Stravinski: les Brésiliens complices Caetano Veloso et Gilberto Gil, indiquent les organisateurs.

Pour la première fois, la manifestation dirigée par Mathieu Jaton accueillera Portishead, Mary J. Blige et les mélodies mélancoliques de Damien Rice. D'autres font leur retour comme Sinéad O'Connor, Lenny Kravitz ou Lionel Richie.

Au Montreux Jazz Club, le saxophoniste Joshua Redman et la chanteuse de jazz américaine Dianne Reeves donneront leur concert dans un cadre plus intimiste puisque la salle compte quelque 350 places. Toujours dans ce registre jazzy, Avishai Cohen sera également de la partie avec sa contrebasse.

Au menu plus contemporain du Montreux Jazz Lab: James Blake, Sam Smith, les soeurs Ibeyi ou Lilly Wood & the Prick. L'artiste suisse Sophie Hunger y donnera également un concert.

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 11:52
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France, Italie et Asie bien placées pour briguer la Palme à Cannes

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Une vingtaine de films seront en lice pour la Palme d'or du 68e Festival de Cannes, qui se déroulera du 13 au 24 mai, ont annoncé les organisateurs. Parmi eux figure "La Giovinezza", de l'Italien Paolo Sorrentino, une coproduction minoritaire suisse.

Ce film a été tourné en grande partie dans les Grisons, à Flims et Davos, écrit Swiss Films sur son site internet. Les acteurs Michael Caine, Harvey Keitel et Rachel Weisz figurent à l'affiche de cette production quadrinationale (Italie, Grande-Bretagne, France, Suisse).

La France (quatre films), l'Italie (trois films) et l'Asie sont particulièrement bien placées dans la sélection, à l'inverse de l'Amérique Latine absente de la compétition, selon le Festival.

Parmi les autres longs métrages en compétition entre les 13 et 24 mai figurent "Sicario" du Canadien Denis Villeneuve avec Benicio del Toro en tueur à gages, "Shan He Gu Ren" du Chinois Jia Zhangke, "mon roi" de la Française Maïwenn, "Mia Madre" de l'Italien Nanni Moretti.

Outre "The Sea of Trees" de Gus Van Sant, une rencontre de deux hommes au Japon, l'Amérique du Nord sera représentée par "Carol" de Todd Haynes, une histoire d'amour entre deux femmes dans le New York des années 50. Le Taïwanais Hou Hsiao-hsien a été retenu pour "The Assassin" sur les aventures d'une meurtrière sous la dynastie Tang.

Parmi les films français figurent "Dheepan" (titre provisoire), un drame sur fond de choc des cultures du Français Jacques Audiard, et "Marguerite et Julien", un film d'amour entre un frère et une soeur, de Valérie Donzelli.

Le prochain film de Woody Allen, le nouveau film d'animation des studios Pixar/Disney et la première réalisation de l'actrice Natalie Portman seront de leur côté projetés hors compétition.

Pour Woody Allen, "c'est un petit retour en sélection officielle, puisqu'il n'est pas venu depuis trois ou quatre films", s'est réjoui le délégué général du Festival, Thierry Frémaux, tout en regrettant de ne pas avoir "réussi à le convaincre de revenir en compétition".

Les organisateurs avaient déjà annoncé que "Mad Max: Fury Road", quatrième opus de la saga futuriste réalisé 30 ans après le troisième de la série originale popularisé par Mel Gibson, serait également projeté hors compétition.

Ce sera également le cas du prochain film d'animation des studios Pixar/Disney, "Vice versa", réalisé par Pete Docter et Ronaldo Del Carmen et qui sortira le 17 juin sur les grands écrans en France. Un précédent film du célèbre studio d'animation, "Là-haut", avait ouvert le festival en 2009.

Le festival accueillera aussi cette année le premier film de l'actrice israélo-américaine Natalie Portman, qui adapte "Une histoire d'amour et de ténèbres", un best-seller de l'écrivain israélien Amos Oz. Ce film, a promis Thierry Frémaux, "comme souvent, prouve que les comédiens, quand ils passent derrière la caméra, ne le font pas pour rien".

Parmi les autres films hors compétition retenus pour cette 68e édition figurent "Asphalte", de Samuel Benchetrit, "Oka", de Souleymane Cissé et "Amnesia", de Barbet Schroeder, une autre coproduction suisse.

Les organisateurs avaient déjà annoncé que "La Tête haute" d'Emmanuelle Bercot, avec Catherine Deneuve et Benoît Magimel, ouvrirait le Festival.

La "Quinzaine des réalisateurs" sera quant à elle ouverte par une coproduction franco-suisse, "L'ombre des femmes", de Philippe Garrel. Il est possible que d'autres films suisses soient projetés sur la Croisette, précise Swiss Films.

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Jeudi, 16 Avril, 2015 - 14:29
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Convention "Star Wars": une bande-annonce du prochain film diffusée

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Combats de sabres laser, entraînements de Jedi, speed-dating et, bien sûr, rencontres avec les héros de la saga: des milliers de fans étaient réunis jeudi pour la 10e convention "Star Wars". Une nouvelle bande-annonce du prochain film a été diffusée en primeur.

Ces milliers de fans sont venus parfois de très loin pour une grand-messe qui va durer quatre jours. Beaucoup ont passé la nuit à faire la queue: "j'ai dormi trente minutes par terre", dit avec la grosse voix de Dark Vador Nam Nguyen, déguisé en soldat de l'Empire et qui parle à travers un casque à micro de distorsion.

Ceux qui ont réussi à rentrer dans l'amphithéâtre où se tient la première conférence sont récompensés par la présence des acteurs historiques de la saga, Mark Hamill (Luke Skywalker) et Carrie Fisher (Princesse Leïa), du réalisateur de la prochaine trilogie J.J. Abrams et de jeunes vedettes des prochains épisodes: Daisy Ridley, Oscar Isaac et John Boyega.

La projection sur grand écran d'une nouvelle bande-annonce d'une minute environ, avant la sortie le 18 décembre du prochain opus, "Episode VII: Le réveil de la force", est accueillie par un rugissement de joie du public.

Dans le grand hall de la convention, c'est le culte du "merchandising": sur des centaines de mètres, on peut acheter des objets collectors et "vintage"à prix salés, des costumes, des appareils à bulle, des cartes de jeux vidéos et même des grille-pain à l'effigie des créatures de l'univers imaginé par George Lucas.

Sur l'esplanade devant le centre de convention, des officiers de l'Empire prennent la pose avec Palpatine, les "storm troopers" déjeunent avec des princesse Leïa. Trois Obi-Wan Kenobi brandissent leurs sabres lasers multicolores. Et des séances de speed-dating dans l'espoir de rencontrer l'amour chez d'autres "nerds" sont aussi au programme.

La convention attire notamment beaucoup d'adeptes des jeux de rôles, comme Elisa Teague, qui a inventé son personnage, vêtu d'une robe longue noire à la taille sanglée et d'une coiffe à trompe qui descend jusqu'en bas du dos, une "twi'lek".

Aubrey Kuehne, 29 ans, est déguisée en Sith. Concevoir son costume bordeaux et noir "m'a pris trois mois", dit-elle. Ses lentilles de contact jaune et orange lui ont fait verser "des torrents de larmes" avant de venir.

Aubrey et Elisa, qui ne se connaissent pas mais se complimentent sur leurs costumes respectifs, ont toutes deux un penchant pour les anti-héros de la saga, les membres de l'Empire, et non pour les Jedi et leurs acolytes, les héros de l'histoire. "Les Sith sont plus passionnés alors que les Jedi sont très policés", explique Aubrey.

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Vendredi, 17 Avril, 2015 - 02:11
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Les fans de "Star Wars" enthousiastes pour l'épisode VII

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Les fans de Star Wars ont réagi de manière plutôt positive après la révélation de la bande-annonce du prochain épisode, "The Force Awakens". La video a été présentée par JJ Abrams, réalisateur désormais aux commandes de la franchise Star Wars, lors de la convention dédiée au film où se retrouvent des milliers de passionnés. Durée: 02:04

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Vendredi, 17 Avril, 2015 - 17:26
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La vie de Dürrenmatt à Neuchâtel illustrée dans une expo

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Friedrich Dürrenmatt a vécu près de quarante ans à Neuchâtel et y a réalisé la majeure partie de son oeuvre littéraire et picturale. Dès dimanche et jusqu'au 6 septembre, une exposition met en relief les rapports entre l'écrivain bernois et sa ville d'adoption.

Le vernissage a lieu samedi au Centre Dürrenmatt à Neuchâtel. Au travers de photos, dessins, peintures, vidéos, documents sonores et objets, le visiteur a un aperçu de la vie de l'artiste à Neuchâtel, des amitiés qu'il y a nouées et des lieux qui l'ont inspiré.

Friedrich Dürrenmatt (1921-1990) s'est installé à Neuchâtel avec sa famille en 1952. Il était encore en début de carrière et a emprunté de l'argent auprès de son entourage pour acheter sa maison.

Il habitait au calme dans les hauteurs de la ville, à la lisière de la forêt. Il y a écrit des pièces et des romans au succès international, à l'instar de "La visite de la vieille dame".

Le lecteur peut reconnaître des références locales dans son oeuvre, par exemple des villes qui ressemblent à Neuchâtel par certains aspects. Et l'asile dans "Les physiciens" ainsi que la clinique de "La promesse" sont inspirés par la clinique psychiatrique de Préfargier (NE).

Reste que l'auteur admettait tenir Neuchâtel "à distance polie". "Elle ne m'est jamais devenue familière", disait-il. Il fréquentait bien quelques bistrots fétiches dans les premières années, mais ses incursions en ville sont devenues plus rares par la suite.

"Mon travail s'est glissé de manière toujours plus inexorable entre la ville et moi. Je ne la perçois plus. Non que je la méprise, mais je me protège. Et pas d'elle seulement", expliquait-il dans l'un des extraits sonores à disposition dans l'expo.

L'homme préférait se balader en forêt et y laisser son esprit vagabonder. Il recevait chez lui ses amis, parmi lesquels Max Frisch et Henri Miller. Mais il a aussi noué des liens avec des habitants de Neuchâtel, dont le physicien et philosophe Samuel Gagnebin, ou encore l'aubergiste et collectionneur d'art Hans Liechti.

Ce dernier a joué un rôle important pour l'oeuvre picturale de Dürrenmatt. Il a acheté beaucoup de ses oeuvres, et l'a encouragé à faire connaître son travail de peintre alors que l'écrivain y était réticent.

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Vendredi, 17 Avril, 2015 - 17:34
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Le chef de la sécurité de Google rêve d'un internet encodé

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Dans une interview exclusive accordée à l'AFP, Gerhard Eschelbeck, vice-président de Google en charge de l'ingénierie de la sécurité, parle des nouvelles menaces à la sécurité informatique auxquelles fait face l'industrie. Durée: 02:18

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Samedi, 18 Avril, 2015 - 14:43
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Jamanak: le doyen des journaux turcs est arménien

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C'est le plus vieux journal de Turquie. Jamanak ("le temps", en arménien) n'a pas cessé de paraître depuis 1908. Mémoire de la communauté arménienne de Turquie, le quotidien est tiré à 2000 exemplaires. Durée: 01:43

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Samedi, 18 Avril, 2015 - 15:26
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Stars Wars: des fans construisent leurs droïdes

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Certains fans du film Stars Wars aiment tellement le petit robot R2D2 qu'ils se construisent eux-même un droïde à la maison... Les meilleurs specimens étaient exposés à la convention Star Wars. La convention a été l'occasion aussi pour présenter le nouveau jeu "Battlefront" au public.Durée: 01:49

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Samedi, 18 Avril, 2015 - 17:19
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Cully Jazz Festival: plus de 14'000 billets vendus

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Le Cully Jazz Festival a écoulé cette année 14'300 billets payants, un record. La météo ensoleillée, l'affiche et la réputation du festival ont attiré 65'000 personnes sur les bords du Léman. Douze concerts ont affiché complet.

"Depuis trois ou quatre ans, nous avons un excellent taux de remplissage, de l'ordre de 90%. Les gens font confiance à la programmation. Ils ont un vrai intérêt pour cette musique", a expliqué dimanche à l'ats Benoît Frund, président du comité.

Cette année, le festival a commencé en fanfare avec un premier week-end exceptionnellement beau et chaud, et plusieurs concerts complets dont Mayra Andrade et GoGo Penguin, un jeune groupe de jazz britannique pour la première fois en Suisse. "On attendait beaucoup de Gregory Porter et il a été à la hauteur de nos attentes", a ajouté Benoît Frund.

Stephan Eicher avait choisi Cully pour inaugurer en Suisse son spectacle avec des automates musiciens qui a été bien accueilli. Erika Stucky et son septuor à cuivre autrichien ont mêlé jazz, pop, blues, yodle et légendes alpines. Au menu aussi: Lisa Simone, Joshua Redman, Shai Maestro ou Dorian Wood, seul au piano.

Le festival off, organisé dans 14 caveaux et cafés du bourg, a proposé une septantaine de concerts gratuits. Avec un invité de choix, The Young Gods, durant cinq soirs. "Il était assez étonnant de voir un groupe qui remplit des salles dans un caveau d'une septantaine de places", a relevé M. Frund.

Les comptes de cette 33e édition s'annoncent équilibrés, avec un budget proche des 2,3 millions de francs. L'an prochain, Cully donne rendez-vous à son public du 8 au 16 avril 2016. Une nouvelle équipe, Jean-Yves Cavin et Guillaume Potterat, sera à la barre. La programmatrice Carine Zuber et Benoît Frund se retirent.

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Dimanche, 19 Avril, 2015 - 12:19
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