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Londres: les cornemuses jugées dérangeantes dans la rue

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La mairie de Londres déconseille l'utilisation de cornemuses et de guitares électriques pour les musiciens de rue dans son nouveau code de conduite rendu public lundi. Les sons de ces instruments de musique sont susceptibles de "déranger rapidement", note-t-elle.

Les musiciens ne connaissant que trois chansons sont également invités à quitter les lieux après avoir joué leurs morceaux.

Par ailleurs, ceux qui ne peuvent pas garantir suffisamment d'espace entre eux et leur public lors des périodes d'affluence se verront signifier qu'ils prennent probablement trop de place, précise encore ce code de conduite établi en concertation avec la police et les musiciens et visant à régler leurs éventuels conflits.

L'année dernière, le maire conservateur de Londres, Boris Johnson, avait averti que la multiplication des règles de plus en plus restrictives dans les 32 arrondissements de la ville risquait de priver les Londoniens de musique de rue.

"Je crains que certains quartiers ne deviennent des zones interdites aux musiciens", s'était-il inquiété en annonçant le lancement de #BackBusking, une campagne de soutien aux musiciens de rue.

"Plutôt que d'empoisonner la vie de nos musiciens, nous devrions chérir ce qu'ils apportent à nos centres-villes", avait ajouté le maire.

Les artistes de rue sont autorisés à jouer en public à Londres, mais doivent obtenir une autorisation pour jouer dans le métro et certains quartiers ou lieux symboliques comme le marché de Camden, dans le nord de la capitale. Ils ne sont pas autorisés à jouer dans la City, le quartier des affaires où se trouve la cathédrale St Paul.

Un nouveau site Internet (www.buskinlondon.com) détaille où et selon quelles règles ils peuvent jouer et précise également les circonstances dans lesquelles ils peuvent se voir confisquer leurs instruments.

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Mardi, 24 Mars, 2015 - 02:54
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Une aquarelle d'Adolf Hitler aux enchères en Californie

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Une nature morte signée par Adolf Hitler sera présentée aux enchères à Los Angeles, cette semaine, a annoncé lundi un hôtel des ventes californien. Elle représente un bouquet de fleurs orange, rouge et rose dans un vase de céramique bleu.

L'aquarelle a été peinte en 1912 par Hitler, âgé alors d'une vingtaine d'années. Les enchères, dirigées par l'établissement Nate D. Sanders, ont débuté sur Internet à 30'000 dollars.

Le jeune Hitler avait tenté de percer comme peintre en s'installant à Vienne. Un marchand d'art juif, qui croyait en son talent, avait même vendu plusieurs de ses peintures à des clients juifs fortunés en 1911.

Après son accession au pouvoir, Hitler fit saisir la galerie de Samuel Morgenstern et le fit déporter au ghetto de Lodz où il mourut en 1943, selon l'hôtel des ventes.

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Mardi, 24 Mars, 2015 - 03:05
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Sous les tours de verre de la City, 3.000 squelettes oubliés

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L'Histoire s'est invitée chez les cols blancs de la City de Londres avec la découverte de 3.000 squelettes sur un chantier d'aménagement ferroviaire, où les fouilles ont permis d'exhumer le premier cimetière municipal de la ville. Durée: 01:40

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Mardi, 24 Mars, 2015 - 11:49
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X-Files revient pour de nouveaux épisodes avec Mulder et Scully

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Les agents fédéraux Fox Mulder et Dana Scully vont reprendre du service dans six nouveaux épisodes de la série télévisée culte "X-Files". Ils seront toujours interprétés par David Duchovny et Gillian Anderson, a annoncé mardi la chaîne Fox.

La production de ces nouveaux épisodes de la série de science-fiction, l'une des plus populaires des années 1990, va commencer cet été, selon un communiqué de Fox.

"Le monde est devenu encore plus étrange" pendant cette "longue pause publicitaire de treize ans". C'est donc maintenant "le moment parfait pour raconter ces six histoires", a commenté Chris Carter, le producteur et créateur de "X-Files", cité dans le communiqué.

Les plus de 200 épisodes de "X-Files" ont été diffusés pendant neuf saisons entre 1993 et 2002. La série a connu un succès mondial, remporté seize Emmy Awards et cinq Golden Globes, entre autres récompenses.

Elle suit les aventures des agents spéciaux du FBI, la police fédérale américaine, Scully et Mulder, qui enquêtent sur les cas les plus mystérieux attribués à des phénomènes paranormaux.

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Mercredi, 25 Mars, 2015 - 01:13
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Le groupe de hard rock Van Halen reprend la route aux Etats-Unis

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Le groupe de hard rock Van Halen, connu pour ses morceaux de musique énergiques dans les années 1980, a annoncé mardi une longue tournée nord-américaine, trois ans après l'annulation de concerts. Le premier rendez-vous aura lieu le 5 juillet à Seattle.

Van Halen, emmené par les frères d'origine néerlandaise Eddie et Alex van Halen et le chanteur David Lee Roth, se produira à travers les Etats-Unis et le Canada pendant tout l'été pour finir le 2 octobre à Los Angeles.

Le groupe avait tourné pendant cinq mois en 2012, mais avait dû annuler des dates en raison de la fatigue des vétérans du rock.

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Mercredi, 25 Mars, 2015 - 02:03
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Metallica dévoile le mystère de la basse disparue 27 ans après

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L'album de Metallica intitulé "...And Justice for All", l'un des plus influents du groupe, a longtemps intrigué à cause d'une basse inaudible. Vingt-sept ans après, le mystère est levé. Le producteur a en effet expliqué que son volume avait été réduit à dessein.

Dans un long entretien au site UltimateGuitar.com, le producteur Steve Thompson raconte que le batteur d'origine danoise Lars Ulrich avait insisté pour que le volume de la basse soit réduit au maximum afin que l'on entende davantage la batterie.

"Il a dit: 'Je veux que tu baisses la basse jusqu'à ce que tu puisses à peine l'entendre'. J'ai dit: 'C'est une blague?'", se remémore M. Thompson. Il a précisé avoir menacé de quitter le groupe, mais en avoir été dissuadé par son agent et ceux de Metallica.

Selon lui, Ulrich a apparemment oublié cet épisode puisque, des années plus tard, il a lui demandé pourquoi la basse était inaudible. "J'ai voulu alors l'assommer. C'était vraiment honteux parce que c'est moi qui ai été insulté après pour le manque de basse", a expliqué M. Thompson.

Il a fait l'éloge du jeu du bassiste Jason Newsted, qui a rejoint le groupe après la mort du bassiste des débuts Cliff Burton, dans un accident de bus en Suède. M. Newsted avait estimé en 2013 que c'était une vieille histoire, blâmant sa propre inexpérience en studio.

"...And Justice for All" est devenu un "hit" en dépit de son style très "trash" et de paroles très noires. Il a valu à Metallica de devenir l'un des rares groupes de hard rock à obtenir un succès commercial et à être salué par la critique.

Metallica a affirmé qu'il travaillait sur un nouvel album, son premier depuis "Death Magnetic" sorti en 2008.

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Mercredi, 25 Mars, 2015 - 05:43
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Pipilotti Rist dans le Top 10 mondial de l'art contemporain

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La Suissesse Pipilotti Rist figure comme l'an passé parmi les dix créateurs d'art contemporain les plus demandés au monde. C'est le statut que lui accorde le célèbre classement "Kunstkompass" ("boussole de l'art"), publié par le magazine allemand "Capital".

L'ancienne directrice artistique de l'Exposition nationale Expo.02 reste au dixième rang de ce baromètre, publié annuellement depuis 45 ans. Le trio de tête est lui aussi demeuré inchangé en douze mois: le peintre allemand Gerhard Richter, 83 ans, précède l'Américain Bruce Nauman et l'Allemande Rosemarie Trockel.

Pipilotti Rist, 52 ans, est notamment connue en Suisse pour le rôle joué dans le cadre d'Expo.02. Elle en avait claqué la porte à la fin 1998, se plaignant de ne pas avoir les moyens de réaliser les ambitions de l'exposition.

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Mercredi, 25 Mars, 2015 - 14:57
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"Le Barbier de Séville" joué par n'importe quel temps à Avenches

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"Le Barbier de Séville" ne sera pas à la merci de la météo cet été à Avenches (VD). Pour la première fois, le festival d'opéra pourra garantir des représentations par n'importe quel temps. Le manège équestre aménagé prendra le relais des arènes si nécessaire.

En cas de météo incertaine ou pluvieuse, la représentation aura lieu dans le grand manège de l'Institut national d'Avenches (IENA). A chaque place réservée dans l'amphithéâtre correspondra une place de même catégorie à l'IENA, indiquent mercredi les organisateurs.

Pour la nouvelle production du "Barbier de Séville" de Rossini, qui sera donnée du 4 au 17 juillet, Eric Vigié, directeur de l'Opéra de Lausanne et directeur artistique d'Avenches, propose un plateau inédit et des chanteurs de "haut vol", note le communiqué de presse.

Le baryton roumain Georges Petean incarnera Figaro. Quant au personnage principal féminin Rosina, il sera interprété par la soprano croate Lana Kos.

La production sera signée par le metteur en scène italien Marco Carniti. Sur scène, des maisons posées sur des pilotis dresseront un espace hors du temps tandis qu'un dispositif de boîtes chinoises évoquera des fragments de vie.

En 2014, l'Opéra d'Avenches avait souffert d'une mauvaise météo, avec quelque 24'000 spectateurs au lieu des 30'000 escomptés. L'organisation avait déploré un manque à gagner de 350'000 francs.

www.avenchesopera.ch

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Mercredi, 25 Mars, 2015 - 16:33
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Exposition à Zurich sur les 500 ans de la bataille de Marignan

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Le Musée national suisse à Zurich célèbre les 500 ans de la bataille de Marignan en consacrant une grande exposition à cette confrontation sanglante. L'événement survient sur fond de polémiques entre historiens et politiciens sur l'apparition du concept de neutralité.

L'exposition "1515 Marignan" comprend trois points forts: le poids de Milan en tant que pomme de discorde des puissances européennes au XVIe siècle, l'affrontement militaire qui a eu lieu dans cette région et les effets de la paix de 1516 pour les Suisses. Les visiteurs se retrouvent ainsi au coeur de l'histoire européenne, entre guerre et diplomatie.

L'exposition s'intéresse à un "épisode extraordinaire" de l'histoire helvétique, a relevé mercredi à Zurich Andreas Spillmann, directeur du Musée national suisse. Loin des polémiques, l'institution souhaite donner des clés de compréhension.

Conviée à une visite avant l'ouverture vendredi, la presse a découvert une exposition qui présente chronologiquement les événements menant jusqu'à la bataille des 13 et 14 septembre 1515, qui a opposé François 1er et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses défendant le duché de Milan. Objets, tableaux et reportages explicatifs assurent la compréhension du contexte de l'époque.

Ainsi, pas moins de 250 objets prestigieux sont réunis sur les bords de la Limmat, en provenance de Suisse et de l'étranger. Parmi eux figurent des portraits de ducs et de généraux en chef, ainsi que des objets pillés par les Confédérés en Bourgogne, témoignant de la montée en puissance des Suisses sur le plan militaire.

Des dessins d'artistes célèbres montrent en outre la violence et l'horreur qui a régné sur le champ des combats dans la région de Milan, une vingtaine d'heures durant. Qualifiée de "bataille des géants" par un meneur de mercenaires, la bataille de Marignan a fait entre 10'000 et 20'000 morts.

Le visiteur se trouvera plongé dans l'ambiance avec des images des hostilités et les sons des cors, le roulement des tambours et les tirs de l'artillerie française. La défaite des Confédérés peut être déplorée ou vue comme un retour aux anciennes valeurs d'une Confédération plus modeste, ont dit les concepteurs de l'exposition.

Au-delà, la bataille de Marignan a donné à la Suisse sa dimension italophone, après la mise en place des premiers baillis à Lugano et Locarno en 1513. Le traité de Fribourg, conclu en 1516, instaure une paix perpétuelle entre la monarchie française et les cantons suisses, un traité qui restera en vigueur jusqu'à la Révolution.

L'exposition met également en perspective la Suisse moderne qui, en 1890, a redonné une importance au souvenir de Marignan. Ferdinand Hodler a alors peint "La Retraite de Marignan", une fresque en format géant, dont une esquisse détaillée est à voir au Musée national.

Ces derniers mois, la portée de cet événement dans l'histoire de la Suisse a fait l'objet des débats entre spécialistes et politiciens. Les uns y voient un tournant amenant la Confédération à sortir de la politique des grandes puissances pour adopter celle de la neutralité. D'autres protestent contre l'appropriation nationale-conservatrice du "mythe de Marignan".

L'exposition "1515 Marignan" fermera ses portes le 28 juin prochain.

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Mercredi, 25 Mars, 2015 - 17:01
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Astérix débarque sur des pièces de monnaie de collection

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Astérix s'apprête à débarquer sur des pièces de monnaie de collection en France. Cette initiative de la Monnaie de Paris fait le bonheur d'Uderzo, le dessinateur père de l'irréductible Gaulois à la gourde de potion magique.

"Quand j'ai découvert ces pièces, et les thèmes choisis, j'ai trouvé que c'était une idée formidable", a déclaré Albert Uderzo dans un entretien, en marge de la présentation mercredi de ces pièces. Elles seront mises en vente à partir du 30 mars.

"Je ne pensais pas que mes personnages, qui sont des rigolos, pouvaient inciter à la paix !", a-t-il ajouté en référence à l'un des thèmes choisis.

Les pièces reproduisent chacune une vignette d'une des aventures d'Astérix, créé par Uderzo avec le scénariste René Goscinny: quatre de 10 euros argent illustrent la Liberté, quatre l'Égalité, quatre autres la Fraternité et une pièce de 50 euros argent représente la Paix.

Uderzo, qui avait offert en janvier une planche originale de l'album "Les Lauriers de César" au profit des familles des victimes de l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, s'est dit honoré par le choix de la Monnaie de Paris.

"Ces choses épouvantables qui sont arrivées le 7 janvier, je les ai suivies très difficilement, parce que j'ai perdu un ami très cher", a-t-il dit en évoquant le dessinateur Cabu, l'un des caricaturistes emblématiques de Charlie tué dans l'attaque qui a fait 12 morts.

Il a rappelé qu'il demeurait, malgré sa célébrité, "un auteur de bande dessinée" et a eu une pensée pour son "ami René Goscinny", le scénariste d'Astérix décédé en 1977. "Pour moi il est toujours présent".

"Nous avons eu la chance, René Goscinny et moi, de toucher une fibre très particulière, un public mondial", a relevé le dessinateur. "Mais ce succès considérable nous dépasse largement".

Uderzo a rendu aussi hommage aux graveurs de la Monnaie de Paris: "Traduire en volume, sans trahir, un dessin qui est à plat, c'est extraordinaire", a-t-il dit.

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Mercredi, 25 Mars, 2015 - 21:13
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Un acteur de "Mad Men" sort d'une cure de désintoxication

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Jon Hamm, qui incarne le mystérieux et séduisant publicitaire Don Draper dans "Man Men", est sorti d'une cure de désintoxication à l'alcool, a indiqué mercredi son porte-parole. Avec le succès de la série télévisée, l'acteur est devenu un sex-symbol international.

"Avec le soutien de sa compagne de longue date", la comédienne et réalisatrice américaine "Jennifer Westfeldt, Jon Hamm a récemment terminé un traitement pour l'aider dans sa lutte contre l'assuétude à l'alcool", précise le porte-parole. Le couple a toutefois "demandé que sa vie privée soit respectée", conclut-il.

La deuxième partie de la septième et dernière saison va commencer à être diffusée le 5 avril aux Etats-Unis et le 7 avril en France.

L'addiction à l'alcool du comédien fait écho à celle du personnage qui l'a rendu célèbre, dans une série qui dépeint les années 1960 et 1970, où l'alcool coule à flots et où le tabac est partout.

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 02:04
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A-ha fait un nouveau retour, 30 ans après ses débuts

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Le groupe norvégien pop A-ha, qui a vendu plus de 35 millions d'albums depuis ses débuts en 1985, a annoncé son retour mercredi, cinq ans après sa deuxième séparation. Outre une tournée, un album est aussi prévu.

Lors de leur divorce à l'amiable en 2010, ils affirmaient que l'on ne les reverrait jamais ensemble. "Il y a plus de chances pour qu'ABBA se forme à nouveau que nous", avait dit le claviériste Magne Furuholmen.

Les Suédois d'ABBA n'ont pas annoncé leur retour mais le trio norvégien, lui, a dévoilé de Berlin ses projets de retrouvailles avec le public: un nouvel album, "Cast In Steel", en septembre et une tournée en Allemagne, en Suisse et en Autriche en 2016.

"Si l'on a encore des choses à dire, pourquoi ne pas les dire? Si le groupe a d'autres choses à montrer, pourquoi ne pas le faire?", a expliqué Paul Waaktaar-Savoy.

Propulsé sur le devant de la scène dès son premier single "Take on me" qui a pris la tête des meilleures ventes dans 27 pays dont les États-Unis, A-ha a produit neuf albums et de nombreux titres à succès, tels que "Hunting High and Low" et "Crying in the Rain".

Dans les années 1990, les trois artistes emmenés par le chanteur Morten Harket s'étaient séparés pendant plusieurs années avant de revenir avec un nouveau single, "Summer Moved on", en 2000.

Selon la presse norvégienne, A-ha est désormais lié par un contrat de deux ans.

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 03:46
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Cinéma: Liliane, une mère brisée

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 05:55

Pour des parents, il n’y a rien de pire que la mort d’un enfant. Pour Liliane, cette tragédie est d’autant plus difficile à surmonter que son fils vivait en Chine, qu’elle ne l’avait pas vu depuis des lustres. Consciente que son mari n’aurait jamais accepté de la laisser partir, et convaincue qu’elle doit effectuer ce voyage seule, la voilà qui s’envole pour le Sichuan afin de localiser la dépouille de son Christophe, que l’on n’apercevra que furtivement sur une photo.

Yolande Moreau est Liliane, le film a été écrit pour elle. Actrice physique et taiseuse, elle est la pierre angulaire d’un dispositif qui repose sur un soin de tous les instants apporté au cadre et une grande économie dans les dialogues.

«J’ai rêvé pendant des années de venir te voir ici», écrit cette mère brisée, consciente trop tard de n’avoir rien fait pour consolider un lien filial qui avait tendance à se déliter. Ecrire l’apaise, mais ne l’empêchera pas de s’effondrer lorsque, enfin, elle retrouvera la trace de Christophe et tombera, attirée par une chanson de Brel, sur ses amis chinois qui ont organisé une petite cérémonie en sa mémoire. Quel beau moment de cinéma.

Photographe qui signe là sa première fiction après le documentaire Le sens de l’âge, Zoltán Mayer réussit avec Voyage en Chine un film dont le maniérisme (jeu sur les vitres, les cadres dans le cadre et les reflets) ne fait que souligner la détresse de Liliane et sa difficulté première à comprendre cette culture que son fils avait faite sienne.

En tentant de donner corps à l’indicible, en filmant par exemple des mains plutôt que seulement des visages, il bouleverse avec pas grand-chose, et sans jamais chercher à provoquer l’émotion à tout prix.

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Contre-temps: le grand retour du quartz

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 05:55

Par Fabrice Eschmann

En 1967, le Centre électronique horloger de Neuchâtel présentait devant le monde ébahi le Bêta 1, premier mouvement à quartz de l’histoire. Pour ne pas avoir su lire en lui l’avenir, l’industrie horlogère suisse allait connaître, quelque temps plus tard, sa plus grave crise, perdant des milliers d’emplois. La suite, tout le monde la connaît: le succès planétaire de la Swatch allait, quinze ans après, ressusciter un secteur moribond. Malgré tout, la montre à quartz va, pendant des décennies, être confinée à un rôle subalterne, à des pièces «fashion bon marché» ou «féminines très pratiques». La vitrine de la bienfacture helvétique, c’est, depuis les années 90, la mécanique et son flot d’émotions.

Ce traumatisme, ce tabou, qui empêchait les horlogers tout comme les designers de s’approprier le quartz pour en faire des produits techniquement et graphiquement intéressants, est en train de tomber. Louis Erard fut, en 2012, l’une des premières marques traditionnelles à se lancer dans ce créneau en proposant ses pièces Héritage. En 2014, c’est la très luxueuse F.P. Journe qui créait l’émoi en présentant une montre à quartz féminine auréolée d’un véritable développement fonctionnel.

Et Baselworld 2015 semble confirmer cette reconquête: Maurice Lacroix revient avec des Eliros aux lignes sport chic; Tissot ose une Vintage en or à plus de 2000 francs; mais surtout, Certina surprend en présentant la DS-8 Moon Phase, un chronographe phases de Lune qui passerait sans problème pour une montre mécanique sans la mention Precidrive sur le cadran. D’aussi loin que porte ma mémoire, c’est du jamais vu…

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Exposition: Max Gubler, oublié à tort

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 05:56

Dans les années 40 et 50, le peintre zurichois Max Gubler (1898-1973) était au firmament de l’art suisse. Le «nouveau Van Gogh», le «Munch suisse», «LE peintre suisse du XXe siècle», telles étaient les exclamations qui ponctuaient sa carrière figurative, empreinte d’un inquiétant réalisme expressif. Les collectionneurs s’arrachaient ses toiles aux teintes fauves, la Confédération lui demandait de représenter le pays à la Biennale de Venise (en 1952, avec 22 œuvres). Puis, en 1957, Max Gubler est tombé malade. Problèmes cardiaques, dépression carabinée, hôpital psychiatrique. La critique s’est retournée. Elle parle alors d’un «culte mortel du génie» qui n’avait plus lieu d’être. La folie terminale avait jeté une ombre sur l’ensemble d’une œuvre amorcée en 1918. Max Gubler a été oublié.
Il a fallu l’important don par une famille de collectionneurs de peintures de Max Gubler au Musée des beaux-arts de Berne, la réapparition de ses dernières compositions «aliénées» après des années de séquestre par sa propre famille, une exposition à Schaffhouse, ainsi que sa réévaluation par les nouveaux fauves suisses des années 90 (Martin Disler ou Miriam Cahn) pour que l’art de Gubler revienne à la lumière.
Le Musée des beaux-arts de Berne peut ainsi présenter la première vraie rétrospective du peintre alémanique, en une centaine d’œuvres issues de ses différentes périodes de création. Né dans une famille d’artistes, avec deux frères également peintres, Max Gubler s’est élancé dans la peinture en mêlant expressionnisme et nouvelle objectivité, retenant l’âpre dureté de ce dernier courant figuratif. Fasciné à ses débuts par Cézanne, Gubler comprenait son art comme une exploration visuelle du monde, élaborant un style qui rendait compte d’une incertitude face à la réalité des choses. Ce doute est allé s’amplifiant, jusqu’à dissoudre la figure humaine et à se fondre dans l’abstraction. Il travaillait en séries, de manière compulsive, peignant par exemple sa femme, Maria, à 216 reprises, d’abord vue comme une gracieuse jeune femme, puis comme une froide figure dominatrice.
Cette peinture cruelle, traversée par l’angoisse existentielle, est rendue par des traits coupants et des couleurs vives, presque kitsch, qui ajoutent au trouble du spectateur. Max Gubler n’était ni le génie vanté après-guerre ni le pauvre fou discrédité plus tard. Il est quelque part entre ces deux pôles, seul dans sa position radicale, enfin tiré de la honte et de l’opprobre.

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Livre: Jampen ressuscité

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 05:57

«Héros» est un ovni littéraire suisse scandaleux, dont vous n’auriez jamais entendu parler sans l’obstination de l’ami d’un jeune homme oublié depuis longtemps. Cet ami, c’est l’écrivain et poète Frédéric-Yves Jeannet, frère d’âme et d’exil de Denis Jampen, né dans le Jura en 1956, codirecteur avec Mathieu Lindon dès 1975 de la revue Minuit qui révéla une génération d’auteurs nommés Mathieu Lindon, justement, Hervé Guibert ou Eugène Savitzkaya, voyageur inlassable, auteur d’un seul roman publié de son vivant (La fenêtre aux ombres, 1994), mort d’un cancer du poumon à Bangkok en 2006.

Héros a été commencé en 1975 par un Denis Jampen âgé de 19 ans. Le manuscrit est refusé par les Editions de Minuit. Jampen ne persévère pas mais, sur son lit de mort, fait promettre à Jeannet de le faire publier. Ce sont les jeunes et aventureuses éditions parisiennes MF qui s’y lancent.

Si Héros est un texte d’époque, marqué par l’homosexualité sadomaso assumée crânement et l’influence de Robbe-Grillet, Sollers, Bataille ou Deleuze, si c’est un texte ancré dans la jeunesse de son auteur, fasciné par la lutte entre Eros et Thanatos, c’est aussi une expérience de lecture étrange et inoubliable.

Cette fable brûlante et terrible, qui raconte comment quelques soldats investissent une ville au terme d’un siège et se livrent à une razzia sexuelle, violant et tuant de jeunes hommes dans un cinéma, récit profondément sombre et amoral, doit se lire comme on lit Sade: avec les lunettes de la psychanalyse, du fantasme et de l’onirisme.

Il tente peut-être de dire que l’amour est une guerre sans pitié. Et rappelle que la Suisse a pu contribuer, à sa manière, à l’histoire de la littérature érotique moderne. 

«Héros». De Denis Jampen. Ed. MF, 120 p.

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Littérature: Cunningham en reine des neiges

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 05:58

Rencontre. Le romancier new-yorkais confirme avec «Snow Queen» qu’il est un maître du réalisme magique à l’anglo-saxonne.

Il a un bracelet de cuir au poignet droit, une voix qui densifie l’air du salon de son hôtel de l’île Saint-Louis à Paris. Il est beau, incontestablement. Michael Cunningham, 63 ans, est un activiste qui s’accrochait aux grilles de la Maison Blanche après avoir interrompu un discours de George Bush devenu un poète qui, à force d’admirer Virginia Woolf, en a fait un personnage de roman avant de se réincarner carrément en Virginia Woolf: il est aujourd’hui le romancier qui se glisse avec le plus de subtilité, de finesse et de succès dans le flux de conscience (le fameux stream of consciousness de Woolf) de ses personnages. Telle Woolf, tel Cunningham. Et quels personnages!

Laura Brown, dans Les heures, qui se cache dans un hôtel de sa propre ville pour lire
Mrs. Dalloway alors que son jeune fils l’attend pour confectionner un gâteau d’anniversaire. Lucas, gamin à la Zola des taudis de Broadway dans Le livre des jours, qui récite Feuilles d’herbe de Walt Whitman devant la machine qui lui broiera le bras. Constantin Stassos, l’immigrant grec devenu promoteur immobilier dans le New Jersey, héros de
De chair et de sang dont la famille se déchire. Peter, le galeriste d’art de Crépuscule, bousculé par l’irruption du frère charmeur, androgyne et drogué de son épouse. Femmes, hommes, enfants, ils traversent les siècles et les villes dans des romans habités, originaux, uniques en leur genre.
un conte ambigu
Snow Queen, son sixième roman, nous plonge dans la vie de deux frères, Tyler et Barrett, et de Beth, fiancée de Tyler, atteinte du cancer. Un soir d’hiver, alors qu’il vient de se faire larguer par un simple SMS en traversant Central Park, Barrett a une vision. Dans le ciel, une lueur, trouée dans une nuit noire et glaciale, semble s’adresser à lui seul. Les semaines passent, Barrett s’installe chez Tyler et Beth, se retrouve à tenir le magasin d’habits de Beth, qui guérit puis rechute, tandis que Tyler cède à la cocaïne pour trouver l’inspiration. Aucune révélation ne s’est produite, aucune révolution, mais Barrett ne cesse de penser à cette lumière, et rien n’est plus comme avant, malgré tout.
Beth et Tyler ont existé dans la vie de Cunningham. Il a eu envie de raconter leur histoire. Il a tout de suite su qu’elle s’intitulerait Snow Queen, du nom du conte d’Andersen qui raconte la quête de Gerda pour retrouver son ami Kai retenu par la reine des neiges après avoir reçu dans l’œil et le cœur les éclats d’un miroir déformant la vision du bien et du mal. «C’est un conte foncièrement ambigu: la reine des neiges est-elle une sorcière ou une fée? Le conte hésite constamment. Et surtout, c’est l’un des rares contes de fées où l’un des héros doit être sauvé psychiquement. Kai ne sait même pas qu’il doit être sauvé, qu’on doit lui enlever le bout de verre qui lui fait oublier Gerda…» La neige, décor essentiel de Snow Queen, porte la même ambiguïté, tantôt blanc manteau réconfortant, tantôt poudre blanche promettant à tort inspiration et vie meilleure. 
On retrouve dans Snow Queen deux thèmes chers à Cunningham: les coulisses de la création artistique et la famille qu’on se choisit. La cellule familiale composée de Tyler, Beth et Barrett, qui se sent lui-même «marié» à Beth tant qu’elle est malade, témoigne de l’intérêt de l’auteur pour les formes alternatives, recomposées, contemporaines de la famille. «Mon expérience en tant qu’homme gay sexagénaire m’a fait voir beaucoup de gens rejetés par leur famille s’en reconstruire une autre où des gens qui n’étaient ni leur père, leur mère, leur sœur ou leur frère faisaient pour eux ce que ces derniers auraient fait. Avec la même intensité, la même affection, les mêmes disputes. Les gens font avec ce que la vie leur donne comme proches.»
Tyler, musicien qui peine à composer une chanson d’amour parfaite pour Beth et cherche un soutien dans la cocaïne, rejoint les figures d’artistes – Woolf, Walt Whitman, Thomas Mann – qui traversent l’œuvre de Cunningham. Qui a pensé vouloir devenir peintre durant un an, adolescent, avant de se découvrir une passion pour l’écriture lors d’un atelier de creative writing à l’Université Stanford. Il n’était pas le meilleur de sa classe mais le plus «déterminé». «J’étais celui qui ne se lassait jamais de réécrire vingt fois la même phrase pour trouver le ton, la musique juste.» Cette passion pour le «processus d’écriture» ne l’a jamais lâché.
«Avec le temps, créer ne devient pas plus facile. On se sent plus maître de son art mais sa propre ambition croît. Ce qui est certain, et que je voulais raconter, c’est que la création est une chose difficile. Ce que l’on crée au final n’est que la traduction d’une œuvre idéale que l’on a en tête.»
Dans l’attente
Une nouvelle figure littéraire apparaît dans Snow Queen: Emma Bovary. L’héroïne de Flaubert passionne Cunningham: «Bovary est une femme égoïste, superficielle, banale, pas même une bonne mère. Mais pour la première fois un romancier la regarde intensément, sans tenter de la rendre meilleure. Il m’a fait réaliser que si une figure aussi triviale pouvait devenir une héroïne, alors tout le monde le peut.» Bovary incarne cette aspiration à une autre vie, cette attente de quelque chose, ou de quelqu’un, qui traverse tous les personnages de Cunningham. «C’est le résumé de notre condition humaine, non? Désirer, aspirer à, c’est la vie.» Et lui, à quoi aspire-t-il? «Trouver l’amour, être de nouveau jeune, écrire encore un livre… Usual things!»
Tout comme De chair et de sang, Le livre des jours ou Les heures, Snow Queen se passe à New York, ville dont Cunningham est tombé amoureux à 30 ans, après une enfance à Pasadena, en Californie, et quelques années entre l’Iowa, le Colorado et le Nebraska. Il vit dans l’East Village et ne songe pas à quitter la ville, même si la passion des débuts s’est émoussée. «New York et moi sommes comme un vieux couple. Il y a désormais plus d’avantages que d’inconvénients à rester. C’est une ville inspirante. En dix minutes, je peux croiser des dizaines de versions toutes plus contrastées les unes que les autres de l’espèce humaine.» S’il n’est plus le militant gay qu’il a été dans les années 80 et 90, il vous convainc facilement qu’un roman est «inévitablement» un acte politique. «Il plonge le lecteur dans l’intimité de l’autre, aussi différent, exotique, étranger qu’il puisse être.»
Lire Cunningham est une expérience déstabilisante. Sa prose glissante et fluide privilégie la vie intérieure des personnages à la trame narrative, à l’action. Lire Cunningham, c’est accepter de vivre dans l’entre-deux. Entre le dialogue intérieur et la discussion, entre la vie et la mort comme Beth, entre la fin d’un amour et le début d’un autre comme Barrett, entre la réalité insupportable et l’extase comme Tyler, entre le visible et l’invisible. «Nous percevons souvent des choses surnaturelles. Nous ne savons pas toujours qu’en faire. Ma mère était une catholique fervente. Mon père pas du tout. J’ai choisi de ne pas croire, mais j’ai essayé beaucoup de choses, le bouddhisme, les Eglises chrétiennes. L’impulsion des hommes à adorer un dieu m’interpelle. En ce qui me concerne, j’espère simplement qu’il y a quelque chose de plus que notre monde.» 
 

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Série «Empire»: Dallas au pays du rap

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 05:59

Décodage. En une saison, la série hip-hop «Empire» s’est imposée comme l’un des plus grands succès de la télévision américaine. Derrière ses airs de soap-opéra rap, elle interroge en creux la délicate question raciale aux Etats-Unis.

Lucious Lyon, un magnat du hip-hop condamné par la maladie, ne dispose que de quelques mois pour désigner l’un de ses trois fils à la tête de son groupe discographique. Au même moment, son ex-femme sort de prison, décidée à régler ses comptes. C’est là la trame d’Empire qui, entre rivalités, sexe et querelles familiales, croise les enjeux du Roi Lear, les codes du soap-opéra et l’imagerie «gangsta rap». Couronné par une audience record, ce «Dallas hip-hop» diffusé depuis janvier par le réseau Fox, est à présent le programme TV le plus puissant outre-Atlantique. Mais comment expliquer les raisons de son immense succès?
Lorsque le groupe de Rupert Murdoch met en production la série du réalisateur Lee Daniels (Le majordome) et de l’acteur et scénariste Danny Strong (Hunger Games: La révolte) en janvier 2014, peu sont ceux qui parient sur un raz-de-marée. D’abord parce que, depuis le lancement de 24 heures chrono il y a quinze ans, la Fox n’avait plus brillé par son audace créative. Ensuite parce que la représentation d’une famille afro-américaine à la télévision n’avait pas été abordée depuis le Cosby Show, trente ans plus tôt. Enfin parce qu’il y avait tout à craindre d’une série annoncée comme un soap-opéra – genre sentimental observé comme moribond, sinon honteux – inscrit dans un cadre inédit: celui, cru et scandaleux, du hip-hop.
Jouissif et éclairant
Résultat: trois mois après son lancement, Empire est au cœur de toutes les attentions. Michelle Obama serait fan. Les idoles pop supplient pour y apparaître (après l’ex-égérie grunge Courtney Love et le top Naomi Campbell, au tour du rappeur Snoop Dogg de jouer les guest stars). Les annonceurs se bousculent. Les produits dérivés pleuvent. La bande originale signée du producteur Timbaland s’arrache. Une tournée Empire est prochainement envisagée dans les grandes villes US. Parmi les rumeurs impossibles relayées par les blogs: une hypothétique apparition du président américain en personne au cours d’une deuxième saison déjà mise en production! Empire est à présent annoncée sur les télévisions d’Europe à la rentrée.
Menée par une figure patriarcale dominatrice et une mère tapageuse (attachante Taraji P. Henson), la série en fait des tonnes, déroulant ses intrigues dans un entrelacs ininterrompu d’engueulades monstres et d’unions molles, de beat rap et d’envolées soul, de sexe bourrin et de tendresse pâle, de flingues et de champagne. A cause – ou en raison – de sa vulgarité, la série séduit finalement à la manière d’un plaisir coupable: excessif peut-être, grossier souvent, mais foncièrement jouissif. Eclairant, aussi.
Voies parallèles
Eclairant parce que, dans un pays où le président est Noir, où Beyoncé et Jay-Z font figure de couple royal et où la santé de l’industrie discographique est assujettie à celle du marché du hip-hop, Empire diffuse un discours fardé, mais original, sur la condition afro-américaine aujourd’hui. Plus trace des bonnes manières chez les membres du clan Lyon qu’on découvre durs, avides, suffisants, déterminés. Mais doués. Sacrément!
Etre Obama ou non… Empire induit ainsi l’idée qu’il n’y a toujours pas de place impartie à l’homme noir en Amérique. Que, malgré les avancées sociales incontestables dont y jouissent les minorités, nombreux sont ceux qui ne disposent pour s’en sortir que de voies parallèles, parmi lesquelles la musique. Le hip-hop, en particulier. Ce rap qui résonnait hier au cœur des taudis qu’auscultait The Wire, et qui investit à présent les rues de Ferguson, théâtre d’un «retour de la vieille terreur raciale américaine», selon Nik Cohn.
Magie secrète
«On ne peut parler de rien aux Etats-Unis sans évoquer la question ethnique, rappelle l’écrivain irlandais, inventeur de la critique rock au cours des fifties et auteur notamment de Triksta, captivante plongée dans le monde du rap à La Nouvelle-Orléans. Dans la psychologie de la classe moyenne américaine, les Noirs se classent en deux groupes distincts, souligne-t-il: le «good Negro» («le bon Noir») et le «bad Nigger» («le mauvais nègre»). Le premier est ce qu’a incarné Marvin Gaye: beau, éduqué, romantique. James Brown était son opposé: fier et intraitable.»
De ces deux figures archétypales, la seconde exerce depuis les années 20 et l’avènement du jazz une intense fascination dans l’imagination de la jeunesse blanche. Qu’y lit-elle? Une flamme, une magie secrète dont elle se sentirait dépourvue. «Cela, les rappeurs l’ont parfaitement compris, poursuit Nik Cohn. En exagérant les stéréotypes du «bad Nigger», ils ont fait frissonner les gamins blancs à bon compte et engraissé l’industrie. Leur gangsta rap n’avait beau être que du théâtre, son impact fut pourtant considérable.»
Du gangsta rap et son lot de thématiques scandaleuses (fric facile, homophobie, misogynie, etc.) pour dire la condition des Afro-descendants aujourd’hui, alors. Sous couvert de soap balourd, de gesticulations et d’infrabasses, Empire est donc aussi cela: la chronique d’une famille black, moderne et shakespearienne en diable qui, n’ayant rien oublié des morsures de la rue, entend préserver son trône, quoi qu’il en coûte. Une méditation déguisée peut-être, mais néanmoins hardie, sur le rêve américain et son envers du point de vue de ses minorités. 

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Catherine Gfeller: un an chez Paul Klee

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 06:00

Portrait. La photographe et vidéaste neuchâteloise multiplie les interventions dans le Centre Paul Klee de Berne pendant l’année 2015. Images, sons, écritures, ateliers, performances… L’artiste fait feu de tout bois pour tenter un dialogue avec l’œuvre du maître, dont le fantôme la surveille de près.

Occuper un lieu d’art grand comme le Centre Pompidou avec une carte blanche, pendant une année. C’est la chance donnée à l’artiste Catherine Gfeller, et elle n’en revient toujours pas: «Ils ont dit oui à toutes mes propositions!»

La photographe et vidéaste d’origine neuchâteloise, qui vit aujourd’hui à Paris et à Montpellier, a été invitée par Peter Fischer, directeur du Centre Paul Klee, à Berne. Les deux se connaissent depuis une expérience commune au Kunstmuseum de Lucerne.

C’était en 2011, année où Peter Fischer a quitté la tête du musée lucernois pour prendre celle du centre consacré à l’artiste bernois, l’un des plus grands créateurs de la première moitié du XXe siècle.

Le ZPK (Zentrum Paul Klee), qui conserve 4000 œuvres du maître, était alors en pleine panade. Il perdait à flots de l’argent et des visiteurs. Peter Fischer a été chargé de le redresser, comme il avait auparavant remis le KKL de Lucerne sur les rails.

C’est chose faite, ou presque. Alors, en cette année 2015 qui voit le ZPK fêter ses 10 ans, Peter Fischer a convié une artiste qui ne se contente pas d’un moyen d’expression pour dialoguer avec Paul Klee.

Peintre, dessinateur, musicien, écrivain et pédagogue, celui-ci était un multi-instrumentiste qui fascinait Catherine Gfeller lorsqu’elle suivait des cours d’histoire de l’art à l’Université de Neuchâtel: «C’était surtout ses écrits qui me passionnaient. Klee avait la maîtrise du langage.

Il suffit de voir avec quelle pertinence il titrait ses œuvres. Il m’a montré qu’un artiste est avant tout un être libre qui doit s’affranchir des écoles et de l’esprit sectaire», note Catherine Gfeller.

Juxtaposition et superposition

La photographe-vidéaste ponctuera son année au ZPK d’une quinzaine d’interventions. Elle a déjà accroché dix grandes images sur un mur immense, au-dessus du bar-restaurant. Fidèle à sa méthode de la juxtaposition et de la superposition, Catherine Gfeller s’est emparée de compositions de Paul Klee pour les entrecroiser avec les siennes, prises à Berne.

Elle pousse à bout son invitation à dialoguer avec Klee dans ses compositions polyphoniques. Non sans risque. N’est-ce pas prétention que d’unir l’œuvre d’un géant de l’art à la sienne? «Je me sens toute petite par rapport à lui, précise l’intéressée. Mais j’ai retenu sa leçon: ne rien s’interdire, y compris le déraisonnable.»

Catherine Gfeller a aussi mis en place deux écrans vidéo au sous-sol du ZPK. Le diptyque montre des images de Berne zébrée par ses trams rouges, comme une pulsation sanguine qui donnerait de l’hypertension à une ville d’habitude en hypotension. Passants et véhicules s’élancent dans une fugue qui tourne en boucle.

La ville et sa vie, les habitants et leurs habitations se traversent réciproquement, l’intérieur et l’extérieur s’ouvrent l’un à l’autre dans une dynamique poursuivie depuis vingt ans par Catherine Gfeller.

«Elle est une artiste qui s’intéresse à la vie urbaine contemporaine, ajoute Peter Fischer. Cette interaction des gens avec l’espace architectural est ce qui se passe au Centre Paul Klee. Celui-ci est une œuvre architecturale exceptionnelle qui encourage les visiteurs à interagir avec les arts.»

Toilettes sonores

Dehors, dedans. Non loin du diptyque vidéo, dans le «musée de poche» du ZPK, Catherine Gfeller a installé un iPad qui montre les profondeurs de son sac à main, comme on fouillerait des pensées inconscientes. Le 20 juillet, pendant la Nuit des musées bernoise, Catherine Gfeller a réalisé une performance vidéo.

Elle a filmé les visiteurs, dont les images à l’improviste étaient retransmises sur les différents écrans du ZPK. Elle réalisera une autre performance le 30 mai, lors de la célébration des 10 ans du centre d’art bernois. Avant cela, elle aura disposé ses propres sets de table dans le restaurant. Et agrémenté les toilettes d’une installation sonore.

En mai toujours, Catherine Gfeller tournera un film avec les enfants qui participent aux ateliers du Kindermuseum, logé dans le ZPK. Les six écrans plats du centre verront leurs informations alterner avec ses images et ses petits textes.

Quelques baies vitrées seront couvertes de post-it qui proposeront des bribes de pensées, en accord avec le génie des lieux, et inviteront les visiteurs à faire de même sur les feuilles de papier jaune. Via un audioguide en plusieurs langues, l’artiste invitera les personnes qui découvrent le ZPK à mieux faire connaissance avec le bâtiment et ses environs immédiats.

«Les œuvres de Catherine Gfeller ont cette qualité de s’adresser directement aux spectateurs, précise Peter Fischer, notamment grâce à la diversité de ses moyens d’expression. Les œuvres produites spécialement pour cette collaboration auront ainsi le pouvoir d’engager les visiteurs à découvrir les aspects connus ou méconnus du centre de culture.»

Comme dans un miroir

«C’est ce qui me touche dans son esthétique, note la galeriste genevoise Rosa Turetsky, qui a exposé à plusieurs reprises les travaux de Catherine Gfeller. Elle a une manière de regarder le quotidien qui vise le cœur même de nos vies.

Ses personnages dans ses photos et vidéos, ce sont nous tous. Elle a une installation dans une maison internationale proche de ma galerie, dans la vieille ville de Genève. C’est une scène urbaine, en grand format. Voir les gens défiler devant ses photos dans ce lieu revient à contempler un miroir. C’est une réussite totale.»

«Son regard est unique, juge Urs Stahel, l’ancien directeur du Fotomuseum de Winterthour, aujourd’hui curateur indépendant. Il y a eu des milliers de photographes qui se sont concentrés sur l’espace urbain. Mais elle est une musicienne qui nous donne le rythme de la cité.

Dans ce sens, l’entier de son travail est une performance, avec elle comme chef d’orchestre. Lorsque je regarde ses photos, ou ses films qu’elle tourne à la façon de la photographe qu’elle reste par-dessus tout, je pense aux peintures et aux collages de Mondrian réalisés sous l’influence du jazz. Boogie-woogie!»

«Caractère difficile»

Catherine Gfeller, 48 ans, sait qu’on attend beaucoup d’elle dans cette résidence longue d’une année: «C’est un cadeau empoisonné! rit-elle. Mais il a le mérite de m’encourager à poursuivre mon travail.» Lequel peut être vu comme une seule œuvre amorcée au début des années 90, comme le projet d’une vie entière d’artiste.

Attentive à sa promotion, peu avare de ses efforts comme de ses expositions, Catherine Gfeller en fait parfois trop. C’est en tout cas ce que lui reproche Lada Umstätter, la directrice du Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, lieu d’une rétrospective de l’artiste neuchâteloise en 2010: «Avec le recul, l’expérience a été un désastre, se souvient Lada Umstätter.

Catherine Gfeller avait trop d’expositions cette année-là. Nous n’avons eu aucunes nouvelles œuvres à proposer à nos visiteurs. Alors même que la rétrospective avait nécessité une longue préparation avec cette artiste, dont le caractère n’est pas facile.»

Catherine Gfeller renvoie le compliment du «caractère difficile» à la directrice du musée de La Chaux-de-Fonds, sans pousser plus loin la polémique. Elle préfère nous emmener dehors, en amont de la construction en vagues successives imaginée par l’architecte Renzo Piano.

Elle rappelle que Klee conseillait à ses élèves de s’immerger dans la nature, «où repose le mystère de la création». Puis elle se dirige vers le cimetière voisin, qui abrite la tombe de Paul Klee, à l’épitaphe fameuse: «J’habite aussi bien chez les morts que chez ceux qui ne sont pas encore nés, un peu plus proche de la création que de coutume, bien loin d’en être jamais proche.»

Catherine Gfeller connaît l’épitaphe par cœur. Mais elle enchaîne: «Le centre est consacré à un artiste qui n’est plus. Parfois, c’est un peu pesant. Le plus beau compliment que j’ai reçu ici, c’est lorsque j’ai fait connaissance avec les collaborateurs du ZPK.

Ils étaient tous réunis à l’occasion d’une soirée. Et ils m’ont dit: «Nous sommes si heureux de vous avoir ici: vous êtes si vivante!»

Le fantôme de Paul Klee

«Parfois la nuit, car on peut rester jusqu’à minuit dans une partie du centre, je sens la présence du fantôme de Paul Klee, conclut Catherine Gfeller. Je me demande comment il aurait considéré les nouvelles technologies dont bénéficient aujourd’hui les artistes. Il s’en serait certainement emparé, car son talent était multimédia avant l’heure.

C’est comme si moi, de ma petite position, je l’amenais sur des rivages qui peuvent libérer l’imagination. Je me considère comme une passeuse. Prendre le visiteur par la main, le guider vers des portes secrètes, tout en brouillant un peu les pistes: voilà ce que j’aimerais faire ici.»

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Vaud: le Festival Luna Classics dépose son bilan

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Le Festival de musique Luna Classics dépose son bilan pour des raisons financières. L'édition 2015 n'aura pas lieu et la ville Nyon cherche des solutions, indique jeudi la manifestation dans un communiqué.

L'amphithéâtre Luna est la cause des déboires financiers. Son montage et démontage ont coûté "bien plus cher que prévu". Le festival ne peut plus absorber ces frais dans ses comptes.

Basé à l'origine à St-Prex (VD), le festival a déménagé l'an dernier à Nyon pour disposer de plus d'espace. Il avait emporté avec lui la structure Luna développée par l'EPFL pour abriter les spectacles.

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Jeudi, 26 Mars, 2015 - 11:28
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