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Johnny Depp se blesse lors du tournage de "Pirates des Caraïbes"

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La star hollywoodienne Johnny Depp s'est blessée à la main lors du tournage en Australie du prochain "Pirates des Caraïbes". Il va devoir subir une opération aux Etats-Unis, ont rapporté plusieurs médias.

Johnny Depp, alias "capitaine Jack Sparrow" dans la célèbre franchise Disney, s'est blessé le week-end dernier hors des plateaux de production, croit savoir le "Gold Coast Bulletin". Un porte-parole de Disney a confirmé l'incident au journal local, précisant que la sortie du film était maintenue comme prévu le 7 juillet 2017.

Selon le site américain du magazine spécialisé Variety, Johnny Depp va être opéré. Il a quitté l'Australie en jet privé à destination de Los Angeles et sera absent pendant deux semaines.

L'acteur, 51 ans, joue au côté de Javier Bardem qui incarne le méchant "capitaine Salazar" dans ce cinquième volet des "Pirates", "Dead Men Tell No Tales" (Les morts ne racontent pas d'histoires), dont les précédents opus ont rapporté 3,6 milliards de dollars au box-office.

L'ex-compagnon de la chanteuse française Vanessa Paradis s'est récemment marié à la jeune actrice américaine Amber Heard.

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Mercredi, 11 Mars, 2015 - 07:18
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Hongrie: rencontre avec le héros moderne du tir à l'arc équestre

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C'est au cœur d'une vallée du sud de la Hongrie que se trouve la Mecque de "l'archerie équestre", comprenez le tir à l'arc à cheval. Lajos Kassai, champion dans sa catégorie aux allures de guerriers moderne, y a fondé son école. Sa méthode, inspirée directement des techniques de combats ancestrales des nomades hongrois, s'exporte aux quatre coins du globe, jusqu'aux studios hollywoodiens. Durée: 02:54

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Mercredi, 11 Mars, 2015 - 08:46
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Une étoile pour Jim Parsons, star de "The Big Bang Theory"

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Jim Parsons, star de "The Big Bang Theory", a inauguré mercredi son étoile sur le "boulevard de la célébrité"à Hollywood. L'acteur américain de 41 ans a déjà gagné un Golden Globe et quatre Emmy Awards pour son rôle dans la série télévisée comique à succès.

Jim Parsons, qui interprète l'as de la physique Sheldon Cooper, était entouré par ses partenaires du petit écran, notamment Kaley Cuoco-Sweeting et John Galecki, entre autres. Il a dit sa chance de jouer "ce personnage incroyable", a rendu hommage au créateur de la série Chuck Lorre et à l'équipe d'acteurs de "The Big Bang Theory".

Son personnage amateur de T-shirts de super-héros, jeux vidéo, bandes dessinées et amoureux des mathématiques, compte des millions de fans dans le monde. "The Big Bang Theory" est l'une des séries ayant remporté le plus grand succès ces dernières années aux Etats-Unis.

Grâce à l'audience astronomique de la série, Jim Parsons et ses principaux partenaires de la série ont pu renégocier en août leur contrat avec les studios Warner Bros et chacun gagne à présent un million de dollars par épisodes.

En 2014, l'acteur a aussi récolté de très bonnes critiques pour son interprétation d'un activiste homosexuel dans le film télévisé sur l'épidémie de sida dans le New York des années 1980 "The Normal Heart".

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Keystone
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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 01:25
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Festival: les jeux de miroir d’Archipel

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 05:53

«Alter Echo»: l’intitulé de cette édition du festival genevois des musiques d’aujourd’hui est habile. Il évoque en effet le projet 2015: mettre en lien les miroirs que se tendent entre eux les différents arts qui «se mirent, se comparent, s’imitent, jouent à être un autre».

Cette approche pluridisciplinaire se traduit, pour ce qui est de la musique, par une riche série d’installations sonores, dominée par la personnalité de Christian Marclay, de ciné-concerts «Voix du muet», de rencontres, de chorégraphies sonores, dont le spectacle Quatuor de chair de l’Ensemble Vortex et, évidemment, de concerts.

Le Suisse Michael Jarrell et les Français Hugues Dufourt et Bruno Mantovani font entendre des œuvres inspirées de la peinture. Place enfin aux «alter-instruments», outils sonores nés de l’irruption de l’électricité dans la musique et ses moyens de transmission, mais aussi instruments venus d’ailleurs qui, tels les gamelans chers à John Cage et le birbyné, chalumeau traditionnel lituanien, apportent aux compositeurs couleurs et territoires sonores à explorer. 

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C.Daguet / Editions Henry lLemoine
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Contre-temps par Fabrice Eschmann: inventions couronnées

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 05:54

Lorsqu’il breveta son invention en 1845, Jean-Adrien Philippe n’imaginait certainement pas créer tant d’embarras 170 ans plus tard. Car en déposant son mécanisme de remontoir par une couronne, le futur associé d’Antoine Norbert de Patek ne cherchait qu’à résoudre les problèmes lancinants d’humidité et de poussière que causait le système à clé utilisé jusque-là.

A vrai dire, si la couronne s’en était tenue à sa fonction première – qui est de tendre le ressort de barillet, lequel dispense l’énergie à la montre – les choses ne seraient pas devenues à ce point incommodes. Mais au fil des années, hélas, les horlogers n’ont cessé d’attribuer à ce petit appendice insaisissable des fonctions supplémentaires: réglage des heures et des minutes, puis de la date, éventuellement du jour et même, parfois, du second fuseau horaire.

Passons sur les problèmes d’étanchéité et de fragilité du dispositif pour nous arrêter directement sur ses difficultés de manipulation. Qui n’a, en effet, jamais vécu ces petits, mais intenses, instants d’énervement au moment de sélectionner la deuxième position de la couronne, quasi introuvable entre la première (totalement enfoncée) et la troisième (entièrement étirée)?

Décryptant le mal-être des utilisateurs, certaines marques ont ainsi commencé, ces dernières années, à proposer de nouvelles solutions. Sur son modèle Freak, Ulysse Nardin a par exemple confié à la lunette tournante la compétence de régler les aiguilles.

Chanel, quant à elle, a développé une couronne verticale et escamotable sur le cadran de sa J12 Rétrograde Mystérieuse.

Sur sa nouvelle Master Compressor Extreme LAB 2, Jaeger-LeCoultre, à l’instar de quelques autres, a mis au point un système de sélecteur de fonctions: un poussoir intégré à la couronne permet de choisir son réglage. Toujours trois positions («neutre» pour remonter les barillets, «GMT» pour régler le second fuseau horaire et la date, «set» pour l’ajustage de l’heure), mais plus d’ongle cassé en tirant la tige. 

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Roman: Saphia Azzeddine dans la peau d’une femme lapidée

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 05:56

Critique. L’écrivaine de Ferney-Voltaire, désormais installée à Paris, livre avec «Bilqiss» la suite de son explo-ration insolente, courageuse et poignante du monde musulman vu de la planète femmes.

C’est lorsque son cœur s’est brisé pour la jeune Indienne violée dans un bus de New Delhi par six hommes ivres puis tuée par la barre de fer qui lui a transpercé le bas-ventre en 2012, et dont le monde entier a parlé, que Saphia Azzeddine a conçu Bilqiss.

Bilqiss est une femme qui, dans une cellule de prison d’un pays musulman non identifié, attend sa mort par lapidation. Son crime? Avoir pris la place du muezzin un matin où celui-ci ne s’est pas réveillé. Et puis n’avoir pas la langue dans sa poche, parfois laisser dépasser une mèche de cheveux de sa burqa, savoir lire.

Bilqiss, le roman, raconte les journées de procès qui précèdent la séance de lapidation annoncée. On entend la voix de Bilqiss, mais aussi celle du juge, conscient de l’extrême injustice de la justice qu’il est en train de rendre, et celle de Leandra, une journaliste américaine qui, débordant de compassion occidentale, est persuadée qu’elle peut sauver la prisonnière.

Bilqiss est un excellent livre, original, osé, nécessaire, rapide, efficace, sanguin, porté par une vitalité et une rage bienvenues, un roman de combat mais un roman subtil, qui renvoie dos à dos le juge et la journaliste, l’accusée et le juge, la journaliste et l’accusée, conscient que rien, jamais, nulle part, n’est ni tout noir ni tout blanc. Il confirme que Saphia Azzeddine, révélée en 2008 avec Confidences à Allah (Ed. Léo Scheer), est une voix qui compte dans la littérature francophone contemporaine.

Confidences à Allah, monologue d’une jeune bergère des montagnes du Maghreb qui tombe dans la prostitution, annonçait la couleur: Saphia Azzeddine, née en 1979 au Maroc, arrivée à l’âge de 9 ans à Ferney-Voltaire près de Genève, désormais Parisienne et enceinte de son deuxième enfant, fait sienne la cause de l’oppression de femmes par les hommes ou la religion.

Mon père est femme de ménage et La Mecque-Phuket plongeaient avec drôlerie dans les dilemmes des jeunes Maghrébins de France, Héros anonymes dans la tête d’un jeune terroriste alors que Combien veux-tu m’épouser? se gaussait de la comédie du mariage bourgeois.

Confidences à Allah est monté au théâtre, Mon père est femme de ménage au cinéma, le physique de Saphia fait fureur à la télévision, les critiques se déchirent, de Beigbeder qui flingue un «livre qui ne sert à rien» (Héros anonymes) à Patrick Besson qui salue en l’auteure une «voltairienne pleine de taches de Rousseau».

Dans la droite ligne de Confidences à Allah, Bilqiss étale l’horrible relativité du bien. «Ces hommes qui ont tué cette jeune Indienne pour la punir étaient autant convaincus de faire le bien que moi qu’ils ont fait le mal.» Son père a voulu la meilleure éducation pour elle, et qu’elle puisse toujours regarder son mari sans baisser les yeux.

«Il n’y a pas que la lapidation. La violence faite aux femmes est partout. Vous croyez vraiment que poser nue au nom du féminisme est une preuve de courage et rend service aux femmes? Poser nue est toujours une forme de dégradation, et c’est toujours pour exciter les hommes.

Et porter des pancartes #BringBackOurGirls sur les tapis de Hollywood, vous croyez vraiment que cela sert à autre chose qu’à rassurer les stars sur leur bonne conscience? Il y a d’autres manières d’influencer les gouvernements. A commencer par ne pas élire des gouvernants qui lancent des guerres à tout va.

Les hommes politiques ne font plus de politique, ils font des guerres!»

Elle ne voit pas son livre comme une charge anti-islam. «Mon héroïne reste croyante jusqu’au bout. Elle sait que ce sont les hommes autour d’elle qui dévoient sa religion. Je ne vois pas plus bel hommage à l’islam.»

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F. Mantovani Editions Stock
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Festival: porno-Edi canonisé au FIFF

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 05:57

Rencontre. A 70 ans, Edouard Stöckli fait partie des pionniers du cinéma pornographique en Suisse. Il sera l’un des invités de marque du prochain Festival international de films de Fribourg et a accueilli «L’Hebdo» dans l’une de ses salles X.

Il est à peine 11 h 30, mais sur les écrans du cinéma Moderne, à Lausanne, les sexes s’activent déjà. Edouard Stöckli, 70 ans, est doublement chez lui ici: comme propriétaire des lieux et en tant que Porno-Edi, l’empereur suisse du cinéma pornographique.

Grand, élégant, souriant, il s’amuse: «Je ne corresponds pas au cliché du producteur entouré de jolies filles nues. Ça me ferait une meilleure publicité, mais j’ai une famille à protéger. Pour survivre dans ce métier, il faut être un saint! Souvent, la vertu est provoquée par le manque d’occasions… J’ai rencontré beaucoup d’actrices X, mais je n’ai eu de relation avec aucune.

Ma femme est charmante, je suis comblé.»

Un saint et une personnalité du cinéma suisse que le FIFF (Festival international de films de Fribourg) accueille cette année dans le cadre de la section Terra Erotica I.

«Il me semblait important, face au retour de la pudibonderie et à l’hypocrisie de l’époque, de rappeler les années où, en Suisse, des pionniers comme Edi Stöckli commençaient à produire et à diffuser de la pornographie», explique, ravi, Thierry Jobin, le directeur artistique de la manifestation.

Anticonventionnel

Tout commence dans les années 60 à Zurich, où le fils de coiffeur, révolté par les conventions petites-bourgeoises, s’active dans l’underground. Il ouvre un bar, fonde un ciné-club où sont projetés des films avant-gardistes. Au début des années 70, Edi Stöckli décide de lutter pour la libéralisation de la pornographie.

«A l’époque, dans l’érotisme, les sexes étaient toujours cachés par un pot de fleurs ou autre chose. Ça m’énervait. Moi, je croyais à la vérité de l’image.»

Il se procure des films, notamment aux Etats-Unis, les distribue en Allemagne et en Autriche, mais ne trouve personne acceptant de les projeter en Suisse. Alors, il achète un cinéma, puis un autre et encore un autre.

A l’heure actuelle, il en possède à Zurich, Bâle, Berne, Fribourg, Lausanne et Genève. Et pas que des salles pornos, des multiplexes traditionnels aussi, comme La Praille, à Genève, ou l’Arena, à Zurich.

Obsédé ?

Si Edi Stöckli considère qu’aujourd’hui le décalage entre le cinéma pornographique et le cinéma normal est moins grand – «On voit des zizis partout, souvent sans aucune bonne raison» –, il continue de penser qu’une des vertus de la pornographie consiste à assouvir des pulsions.

«Une fois ce désir satisfait, on en est libéré et on peut regarder une femme sans immédiatement penser à la déshabiller, rigole-t-il. Cela dit, je suis un des derniers propriétaires de cinémas pornos au monde. L’internet nous a piqué des parts de marché, il y a moins d’argent pour produire de bons films, mais je conserve ma clientèle…»

Sa réussite dans la pornographie n’a jamais empêché Edi Stöckli de continuer à soutenir ceux qui bousculent l’ordre établi. Comme, au début des années 80, lorsqu’il a prêté une salle aux émeutiers zurichois pour montrer le film Züri brännt (Zurich brûle).

«Aujourd’hui, j’ai financé un film de la réalisatrice Stina Werenfels racontant l’éveil érotique d’une jeune handicapée*. Personne ne voulait l’aider, même pas la Fondation zurichoise pour le cinéma, dont je fais partie. Je crains que l’on ne soit en train de retomber dans une forme de puritanisme.»

Lorsqu’on lui demande s’il est un obsédé sexuel, Edi Stöckli éclate de rire: «Non. J’aime bien regarder de la pornographie, mais pas avec ma femme. C’est un plaisir solitaire.»

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Bertrand Cottet
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Cinéma: Emmanuel Carrère ou l’irrésistible attrait du réel

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 05:58

Rencontre. L’écrivain français, romancier qui, depuis quinze ans, ne publie plus que des récits à la dimension à la fois intime et documentaire, est l’invité de L’immagine e la parola, à Locarno.

Emmanuel Carrère reçoit chez lui, dans un loft niché au cœur du multiethnique XXe arrondissement parisien. Six mois après avoir été l’une des sensations de la rentrée littéraire avec Le royaume, une œuvre dense dans laquelle il évoque les débuts du christianisme, il a accepté de parler pour L’Hebdo de son rapport au cinéma à l’occasion de sa venue au Tessin dans le cadre de L’immagine e la parola, déclinaison printanière du Festival du film de Locarno.

A l’invitation de Carlo Chatrian, directeur artistique de la manifestation aoûtienne, l’écrivain français, ancien critique et réalisateur de deux longs métrages – le documentaire Retour à Kotelnitch (2003), qu’il a prolongé quatre ans plus tard avec le récit Un roman russe, et la fiction La moustache (2005), adapté de son propre roman paru en 1986 – a programmé quelques films avec lesquels il entretient des affinités électives, et invité trois personnalités: le cinéaste polonais Pawel Pawlikowski, qui vient de remporter pour Ida l’oscar du meilleur film étranger, l’actrice et réalisatrice italienne Valeria Golino, et enfin le réalisateur français Fabrice Gobert, avec lequel il a coécrit la première saison de la série Les revenants.

Critique de cinéma

«J’ai commencé à écrire sur le cinéma très tôt. Dans mes dernières années de lycée, j’étais un lecteur de Positif. C’était une période extrêmement féconde, le moment où sont apparus Scorsese, Coppola, Herzog, Wenders ou encore Angelopoulos. Ce n’était pas rien.

Et il se trouve qu’à cette époque, la revue qui était la plus attentive à ce cinéma, ce n’était pas les Cahiers du Cinéma, qui étaient dans leur phase de glaciation maoïste la plus raide, mais Positif. J’ai commencé à leur envoyer des articles pendant que j’étais étudiant à Sciences-po, vers 1978. J’avais 20 ans.

J’ai écrit de façon très régulière pour Positif pendant dix ans, peut-être même plus. Olivier Barrot, qui anime aujourd’hui une bonne émission littéraire, lançait alors une petite collection de monographies.

Il avait repéré un certain nombre de jeunes critiques auxquels il a demandé de choisir un cinéaste, et j’avais pris Werner Herzog, qui est vraiment un cinéaste constamment en équilibre entre le documentaire et la fiction, et dont les films de fiction sont puissants à l’aune de leur teneur documentaire. J’ai écrit ce premier livre vraiment jeune.

Le travail à Positif était très satisfaisant, même prestigieux, mais ça ne rapportait par contre rien. Pendant une période, on ne recevait pas de salaire, puis sont arrivés des chèques de 38 fr. 50 pour des articles de trente feuillets.

C’était très rigoureux, les bénéfices de la revue étaient, je crois, partagés au prorata des rédacteurs et de leurs contributions. J’ai ensuite été coopérant pendant deux ans en Indonésie, et quand je suis revenu, mes états de service à Positif m’ont valu d’être recruté par Télérama. J’ai alors exercé le métier de journaliste professionnel pendant six ou sept ans.»

Cinéphilie

«J’étais un cinéphile très éclectique. Herzog me passionnait, mais j’avais également un goût très vif pour le cinéma de genre, essentiellement fantastique et de science-fiction. Ce cinéma était tout à fait dans la culture de Positif, mais à Télérama, dans les années 80, c’était un choix un petit peu iconoclaste.

Cependant, j’ai réussi à l’imposer. J’ai montré qu’on pouvait faire, sur un film d’épouvante, autre chose qu’une notule méprisante, qu’on pouvait le mettre en valeur. Aujourd’hui, tous les journaux le font. Mais dans un magazine culturel de haute tenue comme Télérama, qui avait un fond un peu vertueux, ce n’était pas évident. Ça a été une fierté d’avoir joué un rôle en faveur de ce cinéma-là.»

Cinéma et écriture

«Le cinéma a eu une réelle influence sur mon écriture. Mais c’est assez paradoxal, dans le sens où je n’ai pas l’impression d’être un écrivain très visuel. Il y en a qui sont très descriptifs, ce n’est pas mon cas. Donc l’influence est plus à aller chercher du côté de la technique narrative.

Tout ce que j’ai pu découvrir, je l’ai fait moins en tant que spectateur et critique qu’en tant que cinéaste occasionnel. Et notamment en tournant Retour à Kotelnitch, qui a le privilège d’avoir été réalisé presque comme on écrit un livre, avec la même liberté, la même possibilité d’avancer sans savoir où on va.

Pour réaliser un documentaire, il faut obtenir de l’argent. Mais pour cela, il faut remplir des dossiers et écrire un scénario. C’est terrible, parce que le propre d’un documentaire, c’est de ne pas savoir, quand on commence, ce qu’il y aura sur l’écran.

De mon côté, j’ai eu beaucoup de chance, car lorsque ma productrice Anne-Dominique Toussaint a demandé l’avance sur recette, je n’avais écrit qu’un texte d’un feuillet, dans lequel je décrivais la ville de Kotelnitch en disant que je ne savais pas ce qu’il y aurait sur l’écran.

La raison même de faire le film était de savoir ce que j’allais découvrir sur place. J’ai eu la chance que la commission d’avance sur recette soit à ce moment-là extrêmement ouverte à ce genre de projet.

Aujourd’hui, c’est très difficile d’avoir quelque subvention que ce soit à partir d’une démarche qui paraît aussi désinvolte, mais qui en réalité ne l’est pas, et qui consiste à se soumettre avec une certaine humilité à la réalité du documentaire.

Devoir dire d’avance ce que votre film va être est un contresens total. Mais j’ai pu faire Kotelnitch comme ça, dans une liberté totale de ne pas savoir ce qu’on aurait sur l’écran. Au montage, je me suis retrouvé devant un matériau très abondant et, à partir des images tournées, il fallait découvrir ce que l’histoire racontait.

C’est dans cette liberté que j’ai l’impression d’avoir pris des leçons aussi pour mon travail d’écrivain. J’ai le sentiment d’avoir écrit plus librement en ayant cette expérience du montage de cinéma. J’ai également beaucoup aimé réaliser et monter le film La moustache, mais ça a été quelque chose de beaucoup moins fondateur.

J’ai eu l’impression d’essayer de faire quelque chose que tant de gens font mille fois mieux que moi. J’ai fait ce film de façon convenable et correcte parce que j’étais entouré de personnes de grand talent et de grande compétence, mais même si l’expérience a été heureuse, je n’ai pas vraiment le désir de la rééditer.»

Scénarios

«J’ai écrit une quinzaine de scénarios, mais essentiellement pour la télévision. Pour le cinéma, j’ai uniquement travaillé avec Claude Miller sur l’adaptation de mon roman La classe de neige, en marge de deux scénarios non réalisés, l’un avec Pavel Lounguine sur Philip K. Dick, l’autre avec Edouard Niermans, un cinéaste que j’aime bien.

Tout est venu accidentellement. Quand j’ai commencé à travailler comme scénariste, il se trouve que ce sont des gens de télé qui m’ont recruté, et j’ai pris cet embranchement alors que j’aurais pu tout aussi bien être scénariste de films d’auteur.

Pour être honnête, c’était pour moi un second métier destiné à assurer ma subsistance. Car généralement, quand on vous commande un scénario de télé, il est tourné, tandis que beaucoup de scénarios de films d’auteur que vous voyez passer à l’avance sur recette n’aboutissent pas.»

Juré à cannes

«Lorsque j’étais dans le jury placé sous la présidence de Tim Burton, nous avons décerné la Palme d’or à Oncle Boonmee, d’Apichatpong Weerasethakul. Mais c’est un film que je n’ai pas du tout aimé. Enfin, à dire vrai, je me suis endormi pendant la projection.

Ça arrive, mais c’est embêtant. Je me suis endormi, certes, mais le film m’a quand même passablement emmerdé, je dois le dire. Lors des délibérations, j’ai très honnêtement avoué ma difficulté à avoir un avis très ferme. Mais, franchement, je n’étais pas très chaud pour la Palme d’or. C’est trop cinéma d’art et d’essai pur et dur. Il y a quelque chose qui fait que je résiste à ce genre de film.»

Rapport au lecteur

«Le lecteur est une entité un peu abstraite, mais c’est quelqu’un que je vois comme un partenaire avec lequel je fais le livre. J’essaie en tout cas de lui réserver une place dans le livre, de m’adresser à lui, d’établir un rapport. Je n’écris pas du tout pour moi seul.

C’est différent de penser au public en termes de succès; là, c’est purement se monter le bourrichon. Mais penser à la personne qui lira votre livre, se poser la question de savoir si ce qu’on écrit est compréhensible, et de quelle manière on répond à une attente, que cela soit de manière surprenante ou non, tout ça compte beaucoup pour moi.

Et c’est quelque chose qui est évidemment très présent dans le cinéma. Chez beaucoup de grands cinéastes classiques, comme Lubitsch ou Hitchcock, on voit à quel point ils jouent avec les attentes du spectateur. Cette façon de le faire participer m’a formé comme écrivain.»

«Le réel répond à mon attente»

«J’ai écrit cela dans Un roman russe, même si le livre en était un cinglant démenti. Le réel répondait en effet, mais d’une façon complètement contraire à mes attentes, à mes désirs. Au fond, j’ai passé mon temps à tenter de plaquer des scénarios sur le réel. D’une certaine manière, ce livre a été une leçon pour moi.

Il y a des choses que j’ai faites et que je ne referai absolument pas. J’y parle d’autres personnes, en l’occurrence ma compagne de l’époque et ma mère, contre leur gré, et sans qu’elles aient eu le moindre contrôle sur ce que je disais d’elles.

Je ne regrette pas de l’avoir fait, d’abord parce que ça n’a pas créé de catastrophe, et ensuite parce que ça m’a été très salutaire, mais c’est quelque chose que je n’ai pas envie de refaire. Car je trouve cela moralement très discutable. Je crois à la loi que j’ai transgressée, je pense qu’il ne faut pas, dans un livre, nuire à des gens.

A cela s’ajoute aussi cette espèce de volonté de jouer au démiurge, qui est une garantie de se prendre la porte dans la gueule avec une très grande violence. C’est ce qui m’est arrivé avec l’ensemble des histoires que j’ai racontées dans Un roman russe.»

Confessions intimes

«Je pense que ce n’est pas bien difficile de confesser des choses vous concernant. C’est beaucoup plus délicat quand cela concerne d’autres personnes. Là, oui, il y a des problèmes moraux et déontologiques qui se posent, comme dans le cas d’Un roman russe et, dans une moindre mesure, dans le film Retour à Kotelnitch.

Autrement, sur ce qu’on peut dévoiler de soi, il n’y a à mon avis pas de quoi en faire un tel plat. On dévoile ce qu’on veut bien dévoiler. Certes, il y a des choses que j’ai écrites qui ne sont pas honorables, qui ne sont pas flatteuses, mais c’est moi qui ai pris la décision d’en parler.

Si le lecteur n’est pas content, ce n’est pas grave, ça n’engage que lui. C’est bien plus problématique quand il s’agit de dévoiler des choses sur d’autres personnes.»

Attentats de paris

«Ils m’ont marqué comme tout le monde, mais je ne me sens pas capable de tenir un discours en tant qu’artiste. Et en tant que citoyen, je ne peux que dire ce que tout le monde a dit. Je n’arrive absolument pas à exprimer autre chose que ce sentiment d’horreur et d’effroi qu’on éprouve tous.

Si je pensais quelque chose de complètement hétérodoxe, si je pensais que, somme toute, c’est assez bien de descendre les gens qui écrivent ou dessinent des choses qui ne vous plaisent pas et que, dans le fond, Dieudonné est un garçon qui a raison, ça vaudrait le coup de l’écrire, comme tout ce qui est dissonant. Mais comme là je suis d’accord avec absolument tout le monde, je préfère m’abstenir.

De même que je ne préfère pas vous répondre au sujet de la liberté d’expression. C’est une vraie question, mais je ne sais pas trop… Joker!»

 


L’immagine e la parola: quatre films programmés par emmanuel carrère

«sans soleil» (Chris Marker, 1982)
«Chris Marker est un cinéaste qui m’importe beaucoup. Sans soleil est un film de montage qui illustre quelque chose que, d’une certaine façon, j’essaie aussi de faire.

Il s’agit d’un collage d’éléments a priori hétérogènes, comme des documents d’archives, des choses qu’il a filmées avec sa DV, par exemple dans le métro de Tokyo, et même des images prêtées par Haroun Tazieff. Je ne suis pas un grand lecteur de poésie, je n’entretiens pas avec elle une relation de familiarité.

Mais si l’idée de poésie au cinéma évoque quelque chose, c’est pour moi le cinéma de Marker.»

«à bout de course» (sidney lumet, 1988)

«C’est mon ami réalisateur Philippe Le Gay qui m’a fait découvrir ce film lors d’une soirée entre amis. A la fin, on était tous en larmes. Il y a dans A bout de course, pour lequel j’ai une affection immense, quelque chose de rare, malgré un sujet âpre: l’extraordinaire noblesse de sentiments des personnages, qui
sont des enfants en train de devenir des adolescents.

La vie à laquelle les ont contraints leurs parents, parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement, ne leur va plus, et devient insupportable. Ce qui produit des situations bouleversantes.»

«miele» (valeria golino, 2013)
«Dans les invitations que j’ai lancées, il y avait aussi un arrière-plan amical. L’une des trois personnes qui seront présentes à Locarno est Valeria Golino, qui est une comédienne que j’apprécie, et dont j’aime aussi beaucoup le film qu’elle a réalisé.

Miele, c’est du vrai cinéma, un long métrage dans lequel se révèle une réalisatrice. Cela me fait également plaisir qu’elle vienne lire des passages de mon livre Le royaume en italien, même si je n’écris pas dans le but d’une lecture à voix haute. Mes textes sont faits pour retentir dans la tête du lecteur.»

«Ida» (pawel pawlikowski, 2013)
«Pawel, c’est un ami, et c’est vraiment un bon exemple de cinéaste qui évolue entre le documentaire et la fiction. C’est d’abord un grand réalisateur de documentaires, et c’est à ce titre que je l’ai connu, quand je travaillais sur mon livre Limonov. 

Car il y a dans Serbian Epics (également projeté à Locarno, ndlr) un document accablant pour Limonov. On a beaucoup de centres d’intérêt communs, avec Pawel, mais je m’intéressais moins à ses fictions. Jusqu’à Ida, qui est une très grande réussite. Je me sens proche de sa démarche.»

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Leo Paul Ridet
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Musique: pourquoi Madonna devient plus subversive que jamais

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 05:59

Provocation. La reine de la pop sort «Rebel Heart», son treizième album, et défend son trône bec et ongles. On la prétend has been et vieillie. Mais qui a dit qu’une femme ne pouvait plus jouer de son corps passé 50 ans?

Un album piraté et un hacker traqué par les services secrets israéliens. Une appropriation marketing maladroite des images de Martin Luther King ou de la princesse Diana… Une chute retentissante sur la scène des Grammy Awards britanniques et une invitation lancée à Marine Le Pen.

Madonna a, comme à son habitude, monopolisé le champ médiatique. Côté provocation sexuelle, elle a montré ses fesses, posé poitrine nue et mimé une masturbation. La voilà qui, dans la chanson Holy Water, imagine que le Christ lui offre un cunnilingus.

Pour elle, de la routine. Madonna est toujours Madonna. Ainsi, le temps passe mais n’emporte pas tout aussi vite qu’on pourrait le craindre.

Mais, si elle s’était attiré de nombreuses critiques à l’époque de son livre de photos Sex, la chanteuse se voit aujourd’hui l’objet d’un lynchage d’une autre nature sur le Net. On la trouve trop vieille. Les provocations qu’elle faisait à 30 ans prennent une autre dimension aujourd’hui qu’elle en a 56.

Les tabloïds conservateurs anglo-saxons rappellent à l’envi son âge, qu’elle est mère de quatre enfants, que sa fille ou son fils aînés ont honte d’elle. Celle qui a toujours surfé sur la subversion, mais rarement franchi la limite (pour rester une artiste commerciale), est en passe de devenir véritablement, et comme jamais dans sa carrière, subversive.

Cette belle femme musclée au physique impressionnant devient de plus en plus «inacceptable» par sa simple image. Car l’érotisme et la sexualité des femmes, passé 50 ans, sont des tabous. La vieillesse aussi.

Lutte sans merci

Plusieurs chansons de Rebel Heart valent le détour (HeartBreakCity, Inside out, Ghosttown…). La chanteuse y montre une fragilité. Dans son beau clip Living for Love, elle se bat contre ses démons (symbolisés par de musculeux hommes à cornes), comme elle continue sa corrida contre le temps.

Madonna devient un mythe moderne, parce qu’elle met en scène la lutte sans merci contre le silence et la mort. Nous la regardons, fascinés, depuis plus de trente ans, même si l’issue du combat est connue. Ce silence redouté, c’était celui de sa mère, disparue alors que la future chanteuse avait 5 ans et dont on avait cousu les lèvres dans son cercueil.

Cette mère, Madonna Louise Fortin, la star en a repris le nom. C’est pour elle qu’elle se produit, encore et encore. A cette lecture psychologique cavalière, il faut ajouter le viol dont elle a été victime à 19 ans. Chacune de ses poses sexuelles y répond: réaffirmant que son corps lui appartient.

La carrière de Madonna est une suite impressionnante d’avatars. Ce qu’elle raconte, c’est que l’on peut indéfiniment se transformer et renaître autre (tout en étant soi-même). Que notre liberté est inextinguible et qu’il suffit de se servir dans la culture commune pour se réinventer.

A plusieurs occasions, elle a su ainsi opérer la synthèse d’influences éparses pour en faire des objets pop imparables et cohérents. Dans Frozen, en 1998, elle était une sorcière volant dans le désert de Mojave, citant le peintre Segantini et les préraphaélites, la danseuse Loïe Fuller, mixant la kabbale, le théâtre nô, l’hindouisme, la musique électronique et accouchant d’une pop mystique.

Rebel Heart n’arrive pas à ce sommet, mais l’amazone décoche toujours aussi bien ses flèches. Sa tendance à forcer sur le girly, à minauder comme si elle avait 15 ans tout en se la jouant Marlene Dietrich dominatrice ou Mae West salace (dans le titre Bitch I’m Madonna, notamment) ne la rend que plus «mauvais genre».

Oui, le temps passe et Madonna vieillit. Elle va devenir de plus en plus dérangeante dans les années à venir et on ne cessera pas de regarder son combat acharné, inspiré, flamboyant. Et sexy.

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Littérature: Quand le polar se la joue écolo

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 06:00

Tendance. Le fantastique «En eaux profondes» de l’Américaine Elisabeth Elo s’ajoute à une longue liste de titres mêlant le thriller aux questions écologiques. L’éco-polar est en passe de devenir un genre en soi.

D’abord, il y a le livre. En eaux profondes, publié aux Editions Belfond. Un polar puissant, mené d’une main de maître par l’Américaine Elisabeth Elo. Pour son premier roman, cette essayiste originaire de Boston a choisi d’embarquer le lecteur dans une virée en haute mer des plus menaçantes, entre nuit noire et brouillard persistant.

Pirio Kasparov, la narratrice, y a perdu son meilleur ami. Ce soir-là, elle l’accompagnait pour une séance de pêche nocturne au large de l’Atlantique Nord, lorsqu’une mystérieuse collision fracassa leur embarcation.

Abandonnée au froid et à la violence des courants pendant près de quatre heures, la jeune femme est finalement secourue saine et sauve, bien qu’en état d’hypothermie intense. Le corps de son ami, vraisemblablement emporté dans les tréfonds de l’océan.

C’est en partant de cette scène suffocante à l’extrême qu’Elisabeth Elo a bâti toute son intrigue. Celle d’un acte délibéré dissimulé derrière cet apparent accident maritime. Mais qui aurait eu intérêt à engloutir ce simple bateau de pêche? Et surtout, pour quelles obscures raisons?

Accompagnant son intrépide et caustique narratrice, Elisabeth Elo va alors plonger le lecteur dans des territoires sous-marins aussi inconnus que terrifiants, entre massacres d’espèces menacées et autres trafics nauséeux.

Scandales et terrorisme

Difficile d’en dire plus ici sans dévoiler le cœur du livre. Et là n’est pas seulement le sujet. Certes, il y a d’abord le livre, mais aussi la tendance qu’il illustre. Plus qu’un implacable thriller, En eaux profondes apparaît dès lors des plus emblématiques de cette nouvelle vogue qui se dessine, doucement mais sûrement, au rayon nouveautés: à savoir, le polar écolo.

Depuis une dizaine d’années, on voit en effet se succéder, dans les librairies, des ouvrages mêlant le genre du policier avec des thématiques propres à l’écologie. S’il est quasiment impossible de chiffrer l’ampleur du phénomène, en raison du fait qu’il n’est pas encore répertorié en tant que tel, on ne peut que constater que de plus en plus de titres se font l’écho de ces préoccupations en lien avec la sauvegarde de l’environnement.

Tour à tour, les auteurs s’emparent des sujets qui leur semblent les plus pertinents en la matière, qu’il s’agisse des dangers des pesticides (La ligne des rats de Sylvain Forge, 2009), de la déforestation de l’Amazonie (Le zoo de Mengele de Gert Nygardshaug, 2014, ou encore Mort sur la forêt de Patric Nottret, 2007), en passant par le recel des ressources naturelles d’Afrique par les grandes multinationales (Vostock de Jean-Hugues Oppel, 2013) ou encore les magouilles de l’industrie alimentaire (Queue de poisson de Carl Hiaasen, 2008).

Sans oublier également, a contrario, les dérives de l’écologie radicale et autres récupérations comme dans Le parfum d’Adam de Jean-Christophe Rufin (2007) ou encore Etat d’urgence de Michael Crichton (2007).

L’influence du «Nature writing»

Pour Caroline Ast, éditrice chez Belfond, l’empreinte écologique dans le champ du polar n’a rien d’étonnant: «Le genre a toujours su surfer sur les sujets brûlants et s’inspire très souvent de l’actualité. En ce sens, l’écologie est de plus en plus au centre des débats actuels, il n’est donc pas surprenant de voir les auteurs réagir et s’en inspirer.»

Même son de cloche du côté des Editions Gallmeister: «Le polar a toujours été une littérature en prise sur la réalité sociale, nous répond son fondateur, Olivier Gallmeister. En ce sens, les désordres écologiques que nous subissons en ce moment constituent une réalité sur laquelle le polar peut légitimement s’exprimer, mais il en est de même du terrorisme, du renforcement des inégalités sociales, de la violence urbaine, etc.

Les désordres écologiques sont une triste réalité parmi d’autres.» Un argument qui revient d’ailleurs sans détours dans la bouche d’Elisabeth Elo: «Le devoir des auteurs est de relayer ce qui se passe aujourd’hui et ne plus se reposer sur les simples vieilles histoires de meurtres et de triangles amoureux.»

Olivier Gallmeister rappelle d’ailleurs que le premier livre de leur catalogue, lancé en 2006, n’était autre que Le gang de la clef à molette d’Edward Abbey: «Sans conteste le premier livre que l’on pourrait qualifier de polar écologique, puisqu’il raconte les aventures de quatre insoumis révoltés par les désordres que le progrès fait subir aux grands espaces de l’Ouest américain, et qui décident de se révolter contre la machine industrielle.»

Le polar écolo aurait-il alors des airs de famille avec le nature writing, dans lequel s’est spécialisée sa maison? «Le nature writing que nous défendons est une littérature qui fait de la nature un sujet littéraire, soit qu’elle la place au cœur de sa réflexion, soit qu’elle en fasse un personnage à part entière, répond l’éditeur.

On peut donc, à mon sens, rapprocher les préoccupations environnementales de certains auteurs de polars de cette sensibilité.» Et de souligner encore qu’il est «ici question de sensibilité et que nous ne choisissons pas nos livres en fonction des idées qu’ils défendent».

Le roman policier n’est pas le seul genre littéraire à s’être emparé des thématiques liées à l’écologie. D’autres auteurs ont utilisé leur plume pour éveiller les consciences à ces problématiques. Ainsi du dernier ouvrage d’Alice Ferney, Le règne du vivant (2014) sur le pillage des fonds marins, ou encore Naissance d’un pont de Maylis Kerangal (Prix Médicis 2010), qui pose un regard décalé sur la bien-pensance écologique.

Force est de constater cependant que le polar est de loin le genre qui s’est le plus investi dans ces territoires nouveaux. Caroline Ast se l’explique aisément: «Les défenseurs de l’écologie ont soulevé nombre de scandales alimentaires ou environnementaux. Là où il y a scandale, il y a souvent malversations financières et intimidations.

Et donc un vivier d’intrigues inépuisable pour un auteur de polar. C’est le cas d’Elisabeth Elo qui, choquée par l’existence des «safaris maritimes», en a tiré l’intrigue d’En eaux profondes.» Olivier Gallmeister rappelle quant à lui que le «polar est historiquement une littérature de la contestation. Il est donc le mieux à même de mettre en cause les dérives de notre société industrielle destructrice de l’environnement.»

L’homme se refuse cependant à qualifier le polar écologique de «genre en soi», de même que l’éditrice de Belfond: «Notre attention va toujours d’abord au texte. Par conséquent, un polar qui puise son inspiration dans la veine écologique, s’il est bon, trouvera naturellement sa place dans notre catalogue.

De là à créer une appellation particulière, il y a un pas que nous n’avons pas encore franchi.» Jusqu’à quand ?

 


 

5 Polars écolos à lire d’urgence

«Le gang de la clef à molette».
De Edward Abbey. Ed. Gallmeister. 
Considéré comme le premier polar écolo et véritable phénomène vendu à 2 millions d’exemplaires depuis sa parution originale au milieu des années 70, ce polar US suit l’épopée de quatre insoumis décidés à se battre contre l’industrialisation de leurs terres, armés de leurs seules… clés à molette!

«Mort sur la forêt».
De Patric Nottret. Ed. Robert Laffont.
Un roman policier qui met en scène deux détectives du Département français de l’environnement envoyés enquêter au Brésil sur d’étranges événements. Au cœur de ce polar éco-politico-écolo, la déforestation de l’Amazonie, menacée par la production accrue de hamburgers.

«Le parfum d’Adam».
De Jean-Christophe Rufin. Ed. Flammarion.
Premier exercice du genre pour le romancier, l’opus débute avec une banale action commando pour libérer des animaux de laboratoire et se termine au cœur d’un magistral complot meurtrier sous prétexte de sauver la planète. Une mise en garde contre la radicalisation de la pensée écologique.

«Tijuana Straits».
De Kem Nunn. Ed. 10/18.
Elu meilleur polar 2011 par le magazine Lire, Tijuana Straits emmène le lecteur à la frontière entre la Californie et le Mexique. Ou la rencontre insolite entre un ancien champion de surf, ex-taulard, et une activiste écolo recherchée par des tueurs à gages. Le tout sur fond de pollution des eaux.

«Le crépuscule de Niobé».
De Gert Nygardshaug. Ed. J’ai lu.
Suite du célèbre Zoo de Mengele, Le crépuscule de Niobé interroge le passé trouble d’un délinquant singulier, à mi-chemin entre l’activiste idéaliste et le dangereux terroriste. Une intrigue qui prend place au cœur de la forêt amazonienne et se révèle très critique envers les excès de l’écologie radicale. 

 

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Décès du cinéaste Richard Glatzer, réalisateur de "Still Alice"

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Le cinéaste Richard Glatzer, coréalisateur du film "Still Alice" est décédé mercredi des suites de la maladie de Charcot. Le film, qui a valu l'Oscar de la meilleure actrice à Julianne Moore, met en scène une patiente atteinte d'Alzheimer.

Richard Glatzer, né en 1952, était déjà atteint par la sclérose latérale amyotrophique, également dite "maladie de Charcot", un trouble neurodégénératif le plus souvent mortel, lorsqu'il a tourné "Still Alice" l'an dernier. L'équipe du film a raconté pendant la tournée promotionnelle qu'il communiquait avec une tablette électronique, car il ne pouvait déjà plus s'exprimer.

La maladie de Charcot est au centre d'un autre film à l'affiche, "Une merveilleuse histoire du temps", sur le cosmologue britannique de génie Stephen Hawking, qui en est atteint. Eddie Redmayne qui l'interprétait a reçu l'Oscar du meilleur acteur cette année.

En recevant sa statuette dorée le 22 février, Julianne Moore avait salué le courage de Richard Glatzer face à sa maladie. "Quand (Richard) a été diagnostiqué avec la sclérose latérale amyotrophique, Wash lui a demandé ce qu'il voulait faire. Est-ce qu'il voulait voyager, voir le monde? Il a dit qu'il voulait faire des films. Et c'est ce qu'il a fait".

"Je suis dévasté. Richard était mon âme soeur, mon collaborateur, ma vie. Un vrai artiste et un homme brillant", a écrit sur son compte Twitter son époux Wash Westmoreland, coréalisateur du film.

"Le voir se battre avec la sclérose latérale amyotrophique pendant quatre ans avec tant de courage m'a inspiré ainsi que tous ceux qui l'ont connu", ajoute-t-il dans un communiqué.

"Il a mis tout son coeur et toute son âme dans ("Still Alice") et le fait que ce film ait touché tant de gens était une source de joie constante pour lui", a-t-il conclu.

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 08:15
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Le rappeur Jay Z devra débourser pour Bruno Spoerri

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Jay Z payera le musicien de jazz suisse Bruno Spoerri pour une mélodie qu'il avait utilisée dans une chanson sans sa permission. Le rappeur américain avait dans un premier temps nié s'être servi de la partition du saxophoniste et pianiste suisse. Les montants n'ont pas encore été estimés.

La star versera à Bruno Spoerri la moitié des gains générés par sa chanson "Versus" sortie en 2013, a indiqué le musicien suisse jeudi à l'ats, confirmant une information de la "TagesWoche". La mélodie en question est celle de "Lilith - on the way", une oeuvre que Bruno Spoerri a composée en 1978.

La discorde juridique a duré plus d'un an et demi. Jay Z n'a admis s'être servi de la mélodie du Suisse il n'y a que quelques mois. Et une première offre d'arrangement a été refusée, considérée comme trop basse.

Agé de 79 ans, Bruno Spoerri vit de la musique depuis 1967. Il a travaillé avec en autres Hans Kennel, George Gruntz ou Lee Konitz. Il a dirigé le festival de jazz de Zurich et les hautes écoles de musique de Zurich et Lucerne.

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 17:31
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Pour des raisons de santé, Godard absent vendredi à Genève

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Le réalisateur Jean-Luc Godard, 84 ans, ne pourra pas aller chercher son Prix d'honneur du cinéma suisse vendredi à Genève pour raison de santé. Le Franco-Suisse sera présent à la cérémonie de remise des prix par un message vidéo, ont indiqué jeudi les organisateurs.

Le cinéaste sera représenté par le réalisateur, producteur et caméraman Fabrice Aragno. Jean-Luc Godard a été honoré par un prix d'honneur doté de 30'000 francs pour l'ensemble de son oeuvre. Il a été récompensé pour son art visionnaire dont les oeuvres d'avant-garde ont inspiré des générations de cinéastes.

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 17:36
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Londres: exposition consacrée à Alexander McQueen

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Ouverture samedi au Victoria and Albert Museum d'une vaste rétrospective consacrée au créateur de mode britannique Alexander Mc Queen, tragiquement décédé en 2010. Durée: 01:05

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 20:19
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Disparition de l'auteur britannique Terry Pratchett

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L'auteur britannique Terry Pratchett, auteur de la saga de 'fantasy' burlesque "Les Annales du Disque-Monde", est décédé chez lui jeudi à 66 ans après une longue maladie, a annoncé son éditeur Transworld.

"Diagnostiqué comme atteint d'APC (atrophie corticale postérieure) en 2007, il s'est battu contre cette maladie dégénérative avec la détermination et la créativité qui le caractérisaient et il a continué à écrire", a souligné l'éditeur.

"Il a terminé à l'été 2014 son dernier livre, un nouveau volume des 'Annales du Disque-Monde', avant de succomber aux derniers stades de la maladie", a-t-il précisé.

Terry Pratchett a vendu au total près de 85 millions de livres dans le monde. Les "Annales du Disque-Monde" sont une série de 'fantasy' où l'action se déroule sur un monde en forme de disque, soutenu par quatre éléphants, et qui voyage sans fin à travers le cosmos.

Visant un public de jeunes adultes, les "Annales" se distinguent par leur ton irrévérencieux et sont empreintes de références parodiques à la culture classique, à la mythologie mais aussi à la musique rock. "En plus de 70 livres, Terry a enrichi la planète comme peu d'autres avant lui", a salué Transworld.

Terry Pratchett avait été désigné en 2006 deuxième meilleur écrivain britannique vivant derrière J.K. Rowling, qui a imaginé le personnage d'Harry Potter, par les lecteurs du magazine littéraire Book.

Ces dernières années, il s'était engagé en faveur de l'euthanasie. En 2011, il avait réalisé un documentaire pour la BBC montrant le décès par euthanasie d'un hôtelier britannique en Suisse, ce qui avait suscité un vif débat au Royaume-Uni où l'euthanasie est illégale.

"J'ai honte du fait que les Britanniques doivent se traîner jusqu'en Suisse, pour un coût considérable, afin d'avoir les services qu'ils souhaitent", avait-il déclaré sur la BBC, se disant "scandalisé par la situation" dans son pays.

L'atrophie corticale postérieure, aussi appelée syndrome de Benson, est considérée comme une forme rare de la maladie d'Alzheimer. La maladie cause une atrophie de la partie postérieure du cortex cérébral, entraînant un déclin de la vision et de la capacité d'écriture notamment.

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Jeudi, 12 Mars, 2015 - 21:09
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Le comédien Andy Samberg présentera la cérémonie des Emmys

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Le comédien Andy Samberg, star de la série télévisée comique "Brooklyn Nine-Nine", va présenter le 20 septembre à Los Angeles la 67e cérémonie des Emmy Awards, les Oscars de la télévision américaine. Les nominations pour cette cérémonie seront annoncées le 16 juillet.

"Andy est excellent dans tous les aspects de l'univers de la télévision, devant et derrière la caméra", a déclaré dans un communiqué sur le site Emmys.com le président de l'académie de la télévision, qui décerne les Emmys, Bruce Rosenblum.

"Dès que la question du présentateur de la cérémonie des Emmy Awards est venue sur la table, nous nous sommes dit que cela devait être Andy", ont renchéri Gary Newman et Dana Walden, respectivement président et directrice générale de Fox Television Group.

"Il est intrépide, hilarant, c'est un acteur, chanteur et scénariste primé et avec une expérience du direct incroyable. Nous savons qu'il fera rire et qu'il donnera aux téléspectateurs une soirée fantastique qu'ils apprécieront", ont-ils ajouté dans le communiqué.

L'Américain Andy Samberg, ex-membre de l'émission comique culte "Saturday Night Live" a remporté un Golden Globe en 2014 pour sa performance dans "Brooklyn Nine-Nine", parodie policière.

Seth Meyers, rendu également célèbre par "Saturday Night Live", avait présenté les Emmy Awards l'an dernier.

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Vendredi, 13 Mars, 2015 - 02:09
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Makhmalbaf, cinéaste iranien exilé, parle cinéma et politique

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Le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf, grand pourfendeur de la censure dans son pays natal, parle de son dernier film "Le Président", axé sur la dictature. En exil à Londres et de passage à Paris pour la sortie de son film mercredi prochain, il aborde aussi les questions politiques et nucléaires. Durée: 01:16

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Vendredi, 13 Mars, 2015 - 15:48
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"Le Cercle" obtient quatre récompenses aux Prix du cinéma suisse

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La 18e cérémonie des Prix du cinéma suisse a couronné vendredi à Genève "Le Cercle" ("Der Kreis") en présence d'Alain Berset. Ce film a obtenu quatre "Quartz", dont celle du meilleur film. Jean-Luc Godard a été récompensé d'un Prix d'honneur.

"Le Cercle" est honoré dans quatre catégories: le réalisateur zurichois Stefan Haupt a reçu le Quartz du meilleur film de fiction et celui du meilleur scénario. Le long métage vaut également à Sven Schelker le prix du meilleur acteur et à Peter Jecklin celui de la meilleure interprétation dans un second rôle.

L'ouvrage, dont l'action se situe dans les années 1950 à Zurich, raconte l'histoire de l'organisation suisse clandestine "Der Kreis" (Le Cercle), pionnière en matière d'émancipation homosexuelle. Il retrace la rencontre de Röbi Rapp et Ernst Ostertag au sein de ce groupe.

Le meilleur documentaire est "Electroboy" de Marcel Gisler, qui remporte également le Quartz du meilleur montage. Ce documentaire s'intéresse à un jeune homme qui quitte une Suisse "étriquée" et "étouffante"à la recherche de gloire et de reconnaissance.

"Discipline" de Christophe M. Saber obtient le Quartz du meilleur court métrage. Dans ce huis clos d’une dizaine de minutes, l’action anodine d’un enfant dans une épicerie provoque une cascade de réactions. Enfin "Timber", qui suit un groupe de bûcherons risquant de mourir de froid au cours d’une nuit d’hiver glaciale, reçoit le celui du meilleur film d’animation.

Sabine Timoteo est désignée meilleure actrice pour sa prestation dans "Driften". La meilleure musique va au film "Pause", du Vaudois Mathieu Urfer. Lorenz Merz se voit décerner le prix de la meilleure photographie pour son travail dans "Chrieg".

Le Prix spécial de l’Académie va à Patrick Lindenmaier pour son "picture design" dans les films suisses. Il a collaboré à de nombreuses productions helvétiques, dont "Electroboy", "Bouboule" et "L’Abri".

Les Quartz sont honorifiques. Les nominations en revanche sont chacune dotées d'un montant compris entre 5000 et 25'000 francs: au total, l'Office fédéral de la culture a distribué en janvier 440'000 francs au total aux 40 oeuvres nominées dans onze catégories.

Des raisons de santé ont empêché Jean-Luc Godard, 84 ans, de se rendre à la soirée organisée au Bâtiment des Forces Motrices à Genève. Le Franco-Suisse s'est en revanche adressé aux invités par un message vidéo. Pour la remise du Prix d'honneur, doté de 30'000 francs, il était représenté par le réalisateur, producteur et cameraman Fabrice Aragno.

A l'adresse de Jean-Luc Godard, Alain Berset, le ministre de la culture a dit: "Vous avez assez largement contribué à faire redescendre de ses montagnes le cinéma suisse, à lui faire quitter ses lieux communs pour le mener à travers les plaines jusque dans les villes, lieux de passage et de gares où se mélangent les gens et les genres."

"Votre cinéma est un mélange des genres, comme des formes. Il est la poésie née sur le limon du quotidien. Il est amateurisme savamment maîtrisé, folie triste et pessimisme joyeux. Il est tantôt sociologie, tantôt politique. Il est musique des phrases et grammaire des bruits. Ce cinéma-là, c’est du jazz", a poursuivi Alain Berset, lui-même pianiste à ses heures.

Jeudi, le Conseil des Etats a adopté le budget culturel pour la Suisse de 1,12 milliard de francs pour les années 2016-2020. Le cinéma s'y taille la part du lion avec plus de 250 millions de francs. Le National doit encore se prononcer.

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Vendredi, 13 Mars, 2015 - 20:48
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Bagdad: un défilé de mode pour oublier la morosité

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Un défilé de mode organisé à Bagdad a attiré vendredi 13 mars quelque 500 personnes. Pour les organisateurs comme les spectateurs, le plus important défilé de mode depuis des années dans la capitale irakienne a été une rupture bienvenue avec la sombre actualité du pays, plongé dans une guerre contre le groupe Etat islamique (EI), qui occupe une bonne part du territoire irakien. Durée: 00:53

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Vendredi, 13 Mars, 2015 - 21:06
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Colombie: Ricky Martin réalise un clip vidéo

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La star latino Ricky Martin est arrivée en Colombie pour le tournage du vidéo clip de son single 'La Mordidita'. Durée: 00:58

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Samedi, 14 Mars, 2015 - 14:28
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