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Littérature: Felix Bloch, Laura d’Oriano et Emile Gilliéron à la table d’Alex Capus

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Jeudi, 5 Mars, 2015 - 05:59

Rencontre. Après «Léon et Louise», «Le faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes» mêle matériaux romanesque et historique pour raconter les vies de Felix Bloch, Emile Gilliéron et Laura d’Oriano.

Alex Capus aime tant les gares, ces lieux de tous les possibles, qu’il prétend que son père était cheminot alors qu’il était psychologue et passe sa vie à cent mètres de celle d’Olten, nœud ferroviaire du chemin de fer central suisse.

C’est logiquement dans une gare, celle de Zurich, que l’écrivain suisse imagine une rencontre, un jour de novembre 1924, entre les trois héros de son nouveau livre: le dessinateur, restaurateur d’art grec et faussaire de génie helvético-grec Emile Gilliéron (1885-1939), Felix Bloch (1905-1983), physicien suisse pacifiste qui rejoignit pourtant Oppenheimer pour construire la bombe atomique à Los Alamos, et Laura d’Oriano (1911-1943), chanteuse de cabaret, Suissesse par mariage et espionne pour la Résistance française fusillée par les Italiens.

Une rencontre plausible, mais fictive. Ces trois-là ne se sont jamais parlé et seuls l’acte d’autorité narrative et l’imagination de l’écrivain les réunissent le temps d’un roman.

Alex Capus est depuis un an et demi propriétaire du Galicia Bar, un bar à musique live derrière la gare d’Olten. Capus l’a acheté lorsque l’association galicienne qui le gérait a posé les plaques. «Il manquait un lieu qui sonne vrai ici.»

Il a tout conservé, les murs, le parquet et même la tête de taureau empaillée qui trône au-dessus du bar, bien que ce ne soit plus celle d’origine: la propriétaire espagnole voulant la reprendre, il a trouvé un taureau basque empaillé qu’il est allé chercher à Colmar.

Son fils aîné, Luc, 25 ans, propose même une bière brassée au sous-sol. L’écrivain-patron de bar suscite la curiosité. «Les médias zurichois viennent vérifier que je suis vraiment derrière le comptoir…»

Le Galicia, c’est un peu la récompense de son précédent Léon et Louise. Best-seller en Allemagne, où il s’est vendu à 700 000 exemplaires, traduit dans une vingtaine de pays dont la France, où Actes Sud en a vendu quasiment 20 000 exemplaires, Léon et Louise a fait passer le fringant quinqua, auteur de romans, récits et nouvelles depuis Diese verfluchte Schwerkraft en 1994, dans la catégorie des écrivains «bankable». «J’ai enfin pu commencer à assurer ma retraite…»

Obsessions

Si Léon et Louise était basé sur son histoire familiale, Alex Capus a toujours des dizaines de personnages historiques qui lui trottent dans la tête. Parfois jusqu’à l’obsession. Pour s’en débarrasser, il écrit le livre qu’ils réclament.

En 2005, il a suivi les traces de Robert Louis Stevenson dans l’océan Pacifique dans Reisen im Licht der Sterne. En 1997, dans Munzinger Pascha, il racontait l’histoire de Werner Munzinger, fils de conseiller fédéral devenu aventurier en Abyssinie.

Felix Bloch et Emile Gilliéron, il les avait en tête «depuis toujours». Laura d’Oriano s’est imposée lorsqu’il a vu un documentaire sur elle en 2009. Le jour où il a pris conscience que, peut-être, ces trois-là se sont croisés à Zurich, l’a décidé: le roman les porterait ensemble.

Ce jour de 1924, lorsque le roman s’ouvre, Laura n’est encore qu’une gamine que ses parents, des artistes d’origine italienne, emmènent d’Istanbul au sud de la France en quête d’une vie stable.

Elle ne sait pas qu’à son tour, comme sa mère, elle fera des études de chant, épousera un Suisse alémanique qui l’emmènera dans son pays, d’où elle repartira en abandonnant mari et enfants pour devenir une star des cabarets entre Marseille et Nice avant de finir fusillée par les Italiens pour espionnage.

Ce jour de 1924, Emile Gilliéron fils transporte les cendres d’Emile Gilliéron père pour les enterrer dans sa terre natale des bords du Léman, à Villeneuve.

Le fils, qui a repris les activités de son père à Athènes et mène un florissant commerce de restauration de fresques grecques, ne sait pas qu’il ressuscitera le palais de Cnossos avec l’archéologue Arthur Evans et que ce palais serait, un siècle plus tard, le site archéologique le plus visité de la Méditerranée après l’Acropole, qu’il serait considéré comme un faussaire par les générations suivantes d’archéologues mais que ses peintures seraient exposées par le Metropolitan Museum of Art à New York.

Ce jour de 1924, Felix Bloch n’a pas 20 ans et rumine la volonté de son père de l’envoyer étudier la mécanique à l’ETH. Il ne sait pas qu’il deviendra une star de la physique nucléaire, qu’il fera carrière aux Etats-Unis, assistera à la montée du nazisme dans le pays où réside sa famille juive et suivra Oppenheimer à Los Alamos pour être certain que l’axe du bien possède la bombe atomique avant Hitler avant de devenir le premier directeur du CERN.

Alex Capus ne les a pas réunis pour la beauté de leur passeport suisse commun. «La Suisse ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéressait, c’est leur volonté commune de suivre leur voie, de se réaliser sans faire de compromis. Les questions que se posent les personnages, je me les suis posées.

Que signifie être un artiste? Pourquoi est-ce douloureux de se cogner la tête contre les limites de son art? Moi qui joue au Franco-Helvético-Suisse, au barman-écrivain, à quoi ça rime? Quelle est mon identité?»

Bloch, qui veut comprendre comment l’univers fonctionne, c’est lui. Emile, qui donne vie aux fantasmes des autres, aussi. Les critiques, à la sortie du livre en allemand, lui ont reproché d’avoir voulu mettre trois romans en un et de donner dans la biographie plutôt que dans la littérature.

«Ils n’ont pas compris. Ce sont les échos entre eux trois qui donnent son sel au récit. Et toute biographie a un côté fictionnel. Même sans le vouloir, on interprète les dates, les lieux, les noms.»

Descendants

Et pour de vrai, ces trois personnages poussés par le même souffle narratif tracent dans le ciel de la vie un chemin à la fois solitaire mais relié par un fil invisible très fort. L’écriture de Capus, sobre et dense, rapide mais attentive aux mouvements de l’âme de ses personnages, empathique, soyeuse, leur dresse un tombeau fraternel.

Les thèmes de la destinée, de l’héritage familial, des attentes sociales auxquelles on choisit de répondre ou non, s’entrecroisent à travers le destin de Felix, d’Emile et de Laura. Une Europe en ébullition apparaît en filigrane.

Comment la petite histoire rencontre la grande, comment les guerres façonnent, subliment ou broient les individus, comment le courage consiste à se confronter au monde et comment, se faisant, on est souvent mal récompensé: voilà ce que raconte Le faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes.

Ni omniscient ni invisible, le narrateur n’hésite pas à avouer son ignorance lorsqu’il se heurte à des blancs biographiques. Capus interroge ainsi ce qu’un romancier a le droit – moral, artistique – de faire et de ne pas faire.

Ainsi, au moment où Oppenheimer demande à Bloch de le rejoindre à Los Alamos pour le projet de la bombe atomique, on lit: «On ignore si Oppenheimer formula cette demande à l’université ou au domicile de Bloch, sur Emerson Road, et si la rencontre eut lieu le matin, l’après-midi ou le soir.

On ignore si l’épouse de Felix, Lore, était présente, et si les jumeaux étaient encore réveillés ou s’ils dormaient déjà. (…) On ignore tout de cette conversation, alors qu’elle fut sans doute la plus importante et la plus difficile de toute la vie de Felix Bloch.»

Pour Alex Capus, il y a des sujets où il est «interdit d’inventer». «Par exemple les camps nazis, ce serait obscène d’inventer si l’on n’y a pas été. Cette décision que Bloch a prise, qui allait à rebours de toute sa vie, mais qui lui permettait de participer à sa manière à la guerre qui tuait les membres de sa famille juive restée en Europe, je ne voulais pas l’inventer.»

Il est allé voir chacun des descendants. La peur au ventre: «Souvent, les chercheurs en savent plus sur leurs aïeux qu’eux-mêmes. On arrive en détruisant la légende que la famille avait soigneusement construite, légende qui parfois empêche une vérité blessante d’apparaître.»

Emile Gilléron III à Athènes lui donne accès aux papiers personnels de Gilliéron, «un scientifique au français pur qui vit dans un appartement tapissé des dessins de son grand-père».

A Stanford, la fille de Bloch, professeur d’histoire, lui montre les lettres privées de son père. Le jour de la parution du roman en allemand, il reçoit un coup de fil de la fille de Laura d’Oriano, Anna, que sa mère a abandonnée enfant pour vivre son destin de chanteuse, Anna qui n’a plus jamais eu le droit de prononcer le nom de sa mère devant son père.

«Comment osez-vous écrire sur ma mère?» Capus lui dit être prêt à la rencontrer. Elle répond qu’elle va d’abord lire le livre. Elle n’a jamais rappelé. 

 


Le faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes
De Alex Capus. Actes Sud, 288 p.

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Cinéma: dans la peau de Martin Luther King

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Jeudi, 5 Mars, 2015 - 06:00

David Oyelowo. L’Anglais, qui enchaîne les productions centrées sur des thématiques raciales, interprète dans «Selma» le mythique leader noir. Rencontre lors de la dernière Berlinale, où le film était projeté en séance spéciale.

Cent ans de lutte pour les droits civiques des Afro-Américains en deux films. C’est ce qu’a vécu David Oyelowo. Il y a deux ans, dans le Lincoln de Steven Spielberg, le personnage qu’il interprétait interpelle en 1865 le seizième président des Etats-Unis pour lui dire qu’après l’abolition de l’esclavage, peut-être qu’un jour les Noirs auront le droit de vote.

Et voici que dans Selma, qui se déroule dans l’Alabama de 1965, symbole de ce Sud où le racisme est alors profondément ancré dans les mentalités, il dit à peu près la même chose à un autre président, en l’occurrence Lyndon B. Johnson. Dans les faits, les Noirs peuvent voter. Mais dans la pratique, ils n’obtiennent jamais leur carte d’électeur.

David Oyelowo, qui dans Lincoln interprétait le caporal Ira Clark, a dans ce film l’apparence de Martin Luther King, qu’il campe avec beaucoup de prestance. Il faut dire que ce rôle, il a tout fait pour l’obtenir.

Citoyen britannique d’origine nigériane, formé sur les planches et premier comédien de couleur à interpréter un roi dans une production de la Royal Shakespeare Company, il embarque femme et enfants en 2007 et s’installe à Hollywood. Deux mois après son arrivée, il tombe sur le scénario de Selma.

«Je l’ai lu et j’ai senti comme un appel de Dieu. Je devais le faire», raconte  le comédien qui nous reçoit dans le salon d’un grand hôtel berlinois. Et il s’illumine littéralement dès qu’il commence à évoquer celui qu’il appellera tout au long de l’entretien Dr King.

«Le problème, c’est que je n’avais alors tourné dans aucune production américaine. «Mais tu es Anglais… Tu veux vraiment ce rôle?» me disait-on alors.» Trois ans plus tard, le réalisateur Lee Daniels hérite du script et décide néanmoins de travailler avec lui.

Le projet capote et les deux hommes tournent finalement le thriller Paperboy, qui sera montré en compétition à Cannes 0ù  il ne suscite guère d’enthousiasme. Suivra une deuxième collaboration, autrement plus fructueuse: Le majordome, dans lequel l’acteur joue l’un des fils du personnage-titre.

Dans le même temps, David Oyelowo tourne sous la direction d’Ava DuVernay Middle of Nowhere, qui vaut à sa réalisatrice un prix de la meilleure mise en scène à Sundance. L’Anglais décide alors de tout faire pour qu’elle réalise Selma, en s’appuyant financièrement sur l’influente Oprah Winfrey, qu’il a rencontrée sur Le majordome. Racontant les trois mois qu’a passés Martin Luther King dans la petite ville de Selma, le film entre enfin en préproduction.

L’effet obama

Si l’on ajoute encore à sa filmographie des titres comme La couleur des sentiments, qui se déroule dans le Mississippi conservateur des années 60, et Red Tails, sur le premier escadron aérien entièrement noir de l’armée américaine, l’Anglais s’est distingué, en marge de grosses productions comme La planète des singes et Interstellar, dans cinq films faisant de la thématique raciale leur enjeu principal.

Pour lui, aucun doute n’est permis: c’est l’arrivée au pouvoir de Barack Obama qui a rendu ces films possibles. «Le fait que les Etats-Unis ont élu un président noir a encouragé la mise en chantier de longs métrages regardant en arrière afin d’expliquer comment on en est arrivés là.

Avant l’élection du président Obama, tous les films parlant des droits de la communauté afro-américaine étaient racontés à travers des personnages blancs qui se retrouvaient plongés dans des histoires noires. Or, depuis quelque temps, les récits avec des protagonistes noirs marchent bien au box-office et sont salués par la critique.

C’est ce qui a rendu possible, près de cinquante ans après sa mort, ce premier film sur le Dr King.»

David Oyelowo n’avait jamais entendu parler de Selma ni de la marche symbolique organisée par Martin Luther King jusque dans la ville voisine de Montgomery, qui est au cœur du film. «Mais peu de gens la connaissent, souligne-t-il.

Tout le monde a entendu parler de la marche sur Washington, du discours «I have a dream» ou du boycott des bus de Montgomery, alors que c’est à Selma que le Dr King a connu son plus grand succès en tant que leader du mouvement des droits civiques.

Le boycott de Montgomery a duré près de treize  mois avant qu’il y ait des changements, alors qu’à Selma cela n’a pris que trois mois. Grâce à cette idée: il a laissé la presse prendre et diffuser des photos de Noirs brutalisés, dans le but qu’ainsi exposé dans les médias, un problème noir devienne un problème américain. Il s’est passé la même chose avec les événements de Ferguson et l’assassinat d’Eric Garner.»

Il y a deux ans, Fruitvale Station revenait sur une autre bavure policière, celle qui a vu, en 2009, dans la banlieue de San Francisco, un jeune Noir être abattu à bout portant. Une preuve de plus que le racisme et les problèmes de couleur de peau sont encore d’actualité. A son grand regret, David Oyelowo se voit contraint d’abonder.

«Ces problèmes sont importants, systémiques, enracinés. Et causent de nombreux préjudices, comme la disproportion des Noirs en prison: il y a environ 12% d’Afro-Américains aux Etats-Unis, mais ceux-ci représentent 50% de la population carcérale.

Et vous avez 21 chances de plus d’être tué dans les rues par un policier si vous êtes Noir. Les problèmes raciaux existent toujours, et la seule manière de les résoudre est de continuer à en parler.»

Un leader humanisé

Le cinéma peut-il changer le monde, ou du moins attirer l’attention sur ces dysfonctionnements? Le natif d’Oxford veut le croire. «Une des raisons qui m’ont poussé à devenir acteur est que je crois que les films ont le pouvoir d’inspirer les gens et de les pousser à s’analyser. Le cinéma est un médium puissant.

C’est très rare, dans nos sociétés occidentales où tout va toujours plus vite, de pouvoir maintenir l’attention d’une audience durant deux heures. Et j’ai constaté à quel point un film comme Selma pouvait toucher les gens au point de les rendre plus actifs socialement et de s’impliquer d’avantage au sein de leur communauté.

Mais qui est Martin Luther King? Son interprète a été confronté à cette question. Il a entendu de la bouche de plusieurs jeunes qu’il a sauvé les esclaves, tandis que d’autres savent simplement qu’il a donné son nom à un jour férié. «J’ai parlé l’autre jour dans la classe de mon fils de 10 ans et, maintenant, ils savent tous qui il est.

Ce qui fait la force du film, c’est qu’on le montre comme un leader, mais aussi comme un être humain, quelqu’un qui n’était pas parfait. Le risque, avec les grandes figures historiques qui ont accompli des choses incroyables, c’est de les rendre surhumaines plutôt que de les montrer comme vous et moi.

Mais quand elles deviennent surhumaines, le film est moins intéressant, parce que si les gens vont au cinéma, c’est aussi pour se mettre à la place du protagoniste et se demander comment ils réagiraient dans des circonstances similaires.

C’est pour cela que nous souhaitions humaniser le Dr King, le montrer avec sa famille et être parfois peu sûr de lui.» Ce sont d’ailleurs ces scènes intimistes, au-delà du caractère parfois ampoulé de la reconstitution historique, qui font l’intérêt de Selma, un film classique et relativement lisse, mais très habile dans sa façon de mettre en lumière les rôles joués par le président Johnson et le gouverneur de l’Etat d’Alabama, George Wallace.

«C’est quand elles sont cachées que les injustices se propagent comme un cancer, conclut David Oyelowo. Aujourd’hui, on n’a plus besoin d’un Dr King se rendant dans le Sud pour montrer ce qu’il s’y passe. On sait ce qui se déroule partout dans le monde.

Et comme je pense qu’il y a plus de gens qui sont pour la justice que de gens qui sont pour l’injustice, j’ai espoir que les armes pacifistes puissent un jour éradiquer la haine.» On aimerait bien le croire. 

 


Peu de grands rôles noirs

Si Hollywood semble depuis l’élection d’Obama plus enclin à s’attaquer à des problématiques noires, le cinéma commercial continue néanmoins à être massivement blanc. Les acteurs noirs restent majoritairement cantonnés dans des rôles secondaires, comme celui du meilleur copain du héros, de son chef, ou du méchant de service.

Si des comédiens comme Whoopi Goldberg ou Eddie Murphy ont, dans les années 80, réussi à s’imposer, c’est parce qu’ils étaient des figures comiques.

Même si on est heureusement loin de l’image du Noir telle qu’elle était véhiculée dans la première moitié du XXe siècle (le bon «nègre» serviable et obéissant, le Noir idiot source de moquerie, le Noir perfide et menaçant, la nounou rondelette et joviale, la belle mulâtresse, etc.), les rôles que l’industrie américaine dominante confie aux Afro-Américains restent le plus souvent relativement lisses en marge des films intrinsèquement noirs, à l’instar de Selma.

Samuel L. Jackson joue dans The Avengers, troisième plus gros succès de l’histoire… Certes, mais les vraies stars du film sont six superhéros qui sont tous des visages pâles. 

«Naissance d’une nation» (david w. griffith) 1915
Film clé de l’histoire du cinéma, ce chef-d’œuvre problématique colle aux mentalités de l’époque et réduit les Noirs, en suivant la doxa du KKK, à des sauvages primitifs et violents.

«Le chanteur de jazz» (Alan Crosland) 1927
Avant les années 50-60 et le succès de Sidney Poitier, premier acteur black à avoir accès à des premiers rôles, les Noirs sont souvent des Blancs grimés.

«La couleur pourpre» (S. Spielberg) 1985
Tout en reproduisant les stéréotypes dont la communauté noire essaie de se débarrasser, le film fait de Whoopi Goldberg la première star féminine de couleur.

«Annie» (Will Gluck) 2014
Actuellement en salle, cette version black de la fameuse comédie musicale met en scène une romance interraciale entre une Blanche et un Noir, ce qui reste relativement rare dans le cinéma dominant.

 


«Selma».
D’Ava DuVernay. Avec David Oleyowo, Carmen Ejogo et Tim Roth. Etats-Unis/GB, 2 h 08.

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La 19e Schubertiade aura lieu à Bienne les 5 et 6 septembre

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Bienne (BE) accueillera les 5 et 6 septembre la 19e Schubertiade d'Espace 2. Près de 180 concerts sont prévus dans une quinzaine de lieux. Et pour rester fidèle à l'esprit de la ville, le bilinguisme imprégnera l'événement jusque dans les partitions de musique.

Cette grande fête de la musique classique rassemble tous les deux ans des dizaines de milliers de mélomanes dans une ville de Suisse romande. La manifestation permet de décloisonner la musique classique, de faire entendre du Schubert mais aussi de nombreux autres compositeurs dans des endroits inattendus, indique jeudi le communiqué de la chaîne.

Le bilinguisme s’exprimera dans le programme musical : chanteurs et musiciens ont été invités à choisir des œuvres des répertoires français et allemands. Espace 2 rencontrera par ailleurs SRF2 Kultur lors d’émissions communes bilingues.

Le public découvrira une prestation de l’Orchestre de chambre de Lausanne et entendra la célèbre Messe allemande de Schubert. L’Orchestre symphonique Bienne Soleure et l’Ecole de musique de Bienne La Volière seront aussi de la partie.

Les concerts seront retransmis en direct sur Espace 2 et La Première, mais également à travers d'autres émissions de la RTS et des vidéos sur le web. Le comité d'organisation cherche des bénévoles.

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Jeudi, 5 Mars, 2015 - 11:10
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L'OSR propose une

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Pour sa saison 2015-2016, l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR) propose un voyage à la découverte des racines musicales et des grands répertoires du Vieux-Continent. L'OSR mise aussi sur les nouveautés pour séduire un public plus large avec notamment deux ciné-concerts sur le "Seigneur des Anneaux".

Deux cents musiciens et chanteurs se produiront à cette occasion au Victoria Hall sous la direction du chef suisse spécialiste des musiques de film Ludwig Wicki. Les deux autres volets de la trilogie de Tolkien seront présentés lors des prochaines saisons, a indiqué jeudi devant la presse Henk Swinnen, directeur général de l'OSR.

Cette saison 2015-2016 fera voyager le public de la France à la Russie en passant par la Scandinavie, l'Allemagne, l'Autriche et la Bohême sur les traces des grandes traditions classiques européennes. Dans le répertoire français, l'OSR a notamment choisi de présenter des oeuvres de Berlioz, Debussy et Ravel.

Chez les Allemands, cela sera Bach, Haydn, Beethoven, Mendelssohn, Schumann et Brahms. Le répertoire autrichien passe obligatoirement par Mozart, Bruckner et Mahler, alors que la tradition russe sera à l'honneur avec Borodine, Tchaïkovski, Stravinski et Prokofiev. Les compositeurs hongrois, tchèques, nordiques, anglais et italiens ne seront pas en reste.

L'OSR tient aussi à sortir du cadre purement symphonique. Le public pourra ainsi découvrir plusieurs oeuvres lyriques, dont l'opéra "La Forza des Destino" de Verdi et un double programme de Ravel "L'Heure espagnole/L'Enfant et les sortilèges".

Cette saison est un peu particulière, car elle se déroulera sans directeur musical. En effet, le chef britannique Jonathan Nott, nommé à ce poste en janvier dernier, entrera en fonction seulement en janvier 2017. Le directeur artistique actuel, l'Estonien Neeme Järvi, termine son mandat en septembre prochain.

En l'absence d'un directeur musical, beaucoup de chefs invités défileront au pupitre, dont de nombreux jeunes talents comme Cornelius Meister, Jakub Hrusa, Rafael Payare, Matthias Pintscher ou encore Ilyich Rivas, Jamie Phillips et Domingo Hindoyan. Il y aura aussi le maestro japonais Kazuki Yamada, qui est le principal chef invité de l'OSR depuis 2012-2013.

www.osr.ch

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Burkina: tonnerre d'applaudissements pour "Timbuktu" au Fespaco

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"Timbuktu", qui décrit la vie dans le nord du Mali sous le règne des jihadistes, récolte un tonnerre d'applaudissements au Fespaco de Ouagadougou, un festival sous haute protection du fait de la diffusion de ce film vedette. Durée: 01:35

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Vendredi, 6 Mars, 2015 - 10:10
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Tonnerre d'applaudissements pour "Timbuktu" au Burkina Faso

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"Timbuktu", qui décrit la vie dans le nord du Mali sous le règne des djihadistes, a récolté un tonnerre d'applaudissements jeudi soir au Fespaco de Ouagadougou. Le festival burkinabè a été placé sous haute protection du fait de la diffusion de ce film vedette.

"Pour moi, cette projection est une victoire en soi. C'est mon palmarès", a réagi son réalisateur venu présenter son oeuvre dans la capitale du Burkina Faso. Abderrahmane Sissako a dit n'avoir "jamais été aussi ému et bouleversé".

"Timbuktu""a fait le tour du monde, mais regardez l'accueil ici. A travers le Fespaco, c'est comme si toute l'Afrique regardait ce film", s'est-il encore écrié devant la presse. Le cinéaste mauritanien était protégé par des éléments anti-terroristes de la garde républicaine.

La fiction a attiré les foules jeudi. Nombre de spectateurs, venus plusieurs heures avant la projection et parfois de loin, n'ont pu entrer dans la salle, surveillée par une trentaine de policiers.

Patrouilles aux abords de la manifestation, fouille minutieuse des spectateurs, portiques détectant les métaux: le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), pour sa 24e édition, s'est dès lors vu doter d'un dispositif de sécurité inédit.

Mais "le public ne doit pas avoir peur de venir. Je demande aux gens de venir massivement aux prochaines projections", a lancé Binta Gadiaga, une Burkinabè de 49 ans, qui a salué "une grande oeuvre", "un film grandiose et sublime".

Le président Michel Kafando, qui avait apporté son soutien à la diffusion du film, n'était finalement pas dans la salle pour la visionner. "Timbuktu" raconte la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des djihadistes qui l'ont contrôlé plusieurs mois entre 2012 et 2013.

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Vendredi, 6 Mars, 2015 - 10:28
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Le candidat allemand au concours Eurovision se désiste

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Plébiscité par des millions de fans, le chanteur choisi pour représenter l'Allemagne au prochain concours de l'Eurovision a jeté l'éponge jeudi soir, en plein direct. Il a annoncé, sous les huées et sifflets, qu'il cédait sa place à la candidate arrivée deuxième.

"Je ne suis pas vraiment en état d'honorer ce choix (...) Je suis un petit chanteur", a affirmé Andreas Kümmert, 28 ans, petit homme rondouillard à la barbe rousse et aux nombreux tatouages à la fin de l'émission suivie par des millions de personnes.

Très populaire depuis qu'il a remporté fin 2013 le télé-crochet "The Voice of Germany", le candidat à la voix haute et aux interprétations rock ou soul avait encore remporté haut la main le vote du public, malgré sa calvitie et ses petites lunettes.

"Un coïtus interruptus de la pire sorte", a commenté la présentatrice Barbara Schöneberger, un instant muette de stupeur. C'est finalement une chanteuse de 24 ans, Ann Sophie, qui interprétera sa chanson soul pop "Black Smoke" le 23 mai à Vienne.

Vendredi matin, la nouvelle faisait l'ouverture des journaux radio. La vidéo du retrait inattendu tournait en boucle sur les chaînes d'information en continu.

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Vendredi, 6 Mars, 2015 - 12:25
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L'Autriche peut conserver la "Frise Beethoven" de Gustav Klimt

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L'Autriche peut conserver la "Frise Beethoven", chef-d'oeuvre du peintre Gustav Klimt réclamé par les héritiers d'un collectionneur juif qui vivait en Suisse. La commission chargée des biens spoliés a estimé vendredi que les conditions d'une restitution n'étaient pas réunies.

Cette instance, dont les avis sont toujours suivis par l'Etat, a prononcé de nombreuses restitutions depuis sa création en 1998, notamment celle de la collection Rothschild en 1999. Elle avait été saisie en octobre 2013 par les héritiers du collectionneur juif Erich Lederer, qui contestent les circonstances dans lesquelles l'oeuvre lui a été achetée par la République d'Autriche en 1972.

L'Etat avait déboursé quinze millions de schillings (1,16 million de francs) pour acquérir cette fresque murale de 34 mètres de long sur 2 mètres de haut et l'avait ensuite restaurée. La frise est exposée depuis 1986 au palais-musée viennois de la Sécession, où elle avait été présentée pour la première fois par Klimt en 1902.

Acquise par la famille Lederer en 1915, cette fresque avait été saisie par les nazis en 1938 avant d'être restituée à Erich Lederer après la Seconde Guerre mondiale.

L'Etat autrichien avait cependant assorti cette restitution d'une interdiction d'exportation qui, selon les héritiers, a conduit M. Lederer, un résident suisse, à se séparer de l'oeuvre dans des conditions défavorables après des années de vains efforts pour faire lever cette restriction.

La Commission a toutefois estimé vendredi qu'il n'existait pas de "lien temporel et concret" entre la procédure liée à la loi d'interdiction d'exporter et l'achat de la Frise par l'Etat. La Sécession a fait valoir qu'une restitution n'était justifiée "ni juridiquement, ni moralement". Selon son avocat, la vente s'était effectuée à un prix équitable et sans aucune forme de "contrainte".

L'un des avocats des héritiers a de son côté indiqué à l'AFP que ses clients continueraient à faire valoir ce qu'ils considèrent être leurs droits par "tous les moyens légaux possibles".

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Vendredi, 6 Mars, 2015 - 13:58
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A New York, le requiem de la dernière boutique de partitions

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Face à la concurrence des sites de vente par internet, le dernier magasin de partitions de New York ferme ses portes, au grand désespoir de ses clients musiciens. Durée: 02:19

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Samedi, 7 Mars, 2015 - 09:15
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"Timbuktu": Sissako "assume" face aux critiques

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Porté au pinacle puis voué aux gémonies après le succès triomphal de son film "Timbuktu", le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako dit "assumer" face aux critiques qui lui sont adressées, notamment sur sa proximité avec le président Aziz. Durée: 01:46

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Samedi, 7 Mars, 2015 - 12:24
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Le FIFDH a fait le plein durant dix jours

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A Genève, le Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIFDH), qui prend fin dimanche, a été marqué par une "affluence record". Cette 13e édition a suscité "un engouement extraordinaire", ont fait savoir samedi les organisateurs de la manifestation.

Toutes les séances du soir ont affiché complet. La salle Pitoëff, à Plainpalais, qui constituait cette année le lieu central du festival, a offert de bonnes conditions d'accueil aux spectateurs. Le FIFDH a proposé cette année au public 44 films, dont huit étaient des premières internationales.

Concernant le palmarès du festival, le Grand Prix de Genève, doté de 10'000 francs, a été attribué au film documentaire "On the Bride's Side", d'Antonio Augugliaro, Gabriele del Grande, et Khaled Saliman Al Nassiry. Ce film raconte l'histoire de migrants syriens, arrivés à Lampedusa, et qui veulent se rendre à Stockholm.

Le jury, présidé par l'ancien footballeur français Eric Cantona, a particulièrement apprécié "la belle leçon d'humanité et de solidarité citoyenne" que délivre le film. Il a aussi voulu récompenser "l'engagement et le courage des réalisateurs qui ont su accompagner une aventure humaine jusqu'au bout du rêve".

Le Prix Gilda Vieira De Mello en hommage à son fils Sergio Vieira De Mello, doté de 5000 francs, revient quant à lui au film "Spartacus & Cassandra" de Ioanis Nuguet. Cette oeuvre traite du problème séculaire de l'intégration des Roms en Europe et plus particulièrement du sort des enfants de cette communauté.

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Samedi, 7 Mars, 2015 - 20:00
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Cinéma africain: le film marocain "Fièvres" sacré au Fespaco

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Le Fespaco, grand festival du cinéma africain, s'est achevé samedi 7 mars à Ouagadougou avec le sacre du film "Fièvres", du réalisateur marocain Hicham Ayouch. Durée: 01:07

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Dimanche, 8 Mars, 2015 - 11:55
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Lisbonne: Conservatoire, la lutte pour la survie

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Sur la façade taguée du Conservatoire national de musique à Lisbonne, des pancartes en carton proclament: "On a le droit d'étudier sans recevoir une tuile sur la tête". D'autres encore exigent "des travaux, tout de suite!". En manque de moyens, l'école ne peut rénover ses locaux, dans un état de dégradation avancé. Durée: 02:08

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Dimanche, 8 Mars, 2015 - 18:59
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Des dizaines de cinéastes du monde entier au FIFF à Fribourg

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Jamais de son histoire le Festival International de Films de Fribourg (FIFF) n'aura accueilli autant de cinéastes. Pas moins de 75 invités y afflueront lors de sa 29 édition du 21 au 28 mars.

En particulier, tous les réalisateurs (18) de la compétition internationale de courts métrages seront présents, a souligné le directeur artistique du FIFF Thierry Jobin en présentant lundi le programme détaillé. Celui-ci compte 150 films, dont 113 en première suisse, européenne ou internationale.

Douze longs métrages en provenance de quatorze pays seront en lice pour le grand prix Regard d'or d'une valeur de 30'000 francs. Les membres du jury sont Alanis Obomsawin, pionnière du cinéma indigène nord-américain, la Suissesse Ursula Meier, la Française Alix Delaporte et le Néerlandais Rolf de Heer.

Dans la palette diversifiée de cette compétition figurent notamment "Ata", premier film d'un moine tibétain, le thriller libanais "The Valley", ou encore "González" sur les arnaques financières dans la sphère évangélique au Mexique.

Les programmes thématiques parallèles dédiés à l'humour et à l'érotisme permettent de trouver à travers le monde des films qui se démarquent des grands courants actuels.

Thierry Jobin a voulu dénicher des formes d'humour créatives, loin des comédies proches du sitcom, esthétiquement pauvres et qui n'utilisent pas la valeur subversive de l'humour. Il présentera par exemple "Filmistaan", comédie de Bollywood qui ose rire de terroristes pakistanais, et "The Priest's Children", portrait du catholicisme sur une petite île croate.

Le FIFF veut aussi proposer un érotisme où le corps est célébré de manière joyeuse, à l'heure où la surabondance d'images dans les médias et sur internet ne tend que rarement vers la qualité.

Les festivaliers pourront voir "Longing for the rain" et "Señoritas" par des réalisatrices de Chine et de Colombie, ou encore le poétique film russe "Celestial Wives of the Meadow Mari". L'acteur et réalisateur français Jean-Marc Barr mènera le 22 mars une "masterclass" sur la représentation du corps et du désir.

Une "masterclass" d'un autre genre sera donnée par le réalisateur Ossama Mohammed. Ce dernier a eu carte blanche pour préparer un hommage à la Syrie via 42 films longs et courts, voire très courts puisque certains ne durent qu'une minute ou deux. Thierry Jobin espère voir voyager cette rétrospective, comme l'avait fait celle de l'an passé consacrée à l'Iran.

Parmi les nombreuses sections parallèles, les festivaliers auront aussi l'occasion de découvrir le cinéma indigène nord-américain. Son développement est assez récent, car il a longtemps été freiné par des conditions financières précaires, mais aussi par la tradition qui voyait dans les caméras des voleuses d'âmes. Toute une génération de cinéastes est en train de prendre sa revanche contre la mythologie du "peau-rouge" installée par le western classique américain.

Le FIFF prévoit d'attirer à nouveau plus de 37'000 spectateurs. Il a un budget de 2 millions de francs auquel contribuent des partenaires institutionnels et des sponsors. La DDC, notamment, a renouvelé son contrat de subvention pour quatre éditions de 2015 à 2018.

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Lundi, 9 Mars, 2015 - 14:24
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Mort de Sam Simon, le cocréateur des "Simpsons"

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Sam Simon, le cocréateur des "Simpsons", qui a également écrit des épisodes pour "Taxi" et "Cheers", est mort des suites d'un cancer du côlon à l'âge de 59 ans, a annoncé lundi un porte-parole de l'émission.

M. Simon, qui a développé la série culte "Les Simpsons"à la fin des années 1980 avec Matt Groening et James L. Brooks, est décédé dans sa résidence de Los Angeles, a précisé le magazine américain "Variety".

Sam Simon a quitté "Les Simpsons" en 1993, mais est toujours crédité comme producteur exécutif de l'émission. Son indemnité de départ l'ayant mis à l'abri du besoin, il consacrait la plus grande partie de son temps à des activités philanthropiques, a ajouté "Variety".

Selon IMDB, une base de données spécialisée dans le cinéma et la télévision, cette indemnité se chiffrerait autour de 10 millions de dollars par année.

Il a obtenu sept prix Emmy pour "Les Simpsons" et deux pour son implication en tant qu'auteur dans "The Tracey Ullman Show".

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Lundi, 9 Mars, 2015 - 21:30
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Walter Mafli célèbre son centenaire au Musée de l'Abbatiale

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Le peintre Walter Mafli a choisi le Musée de l'Abbatiale de Payerne (VD) pour fêter son centenaire. Du 15 mars au 25 mai, plus de huitante oeuvres, couvrant environ huit décennies de sa production artistique, seront à découvrir dans les quatre salles de l'institution.

Souvent confiné à son rôle de peintre du Lavaux, le Vaudois d'adoption apparaît sous un jour nouveau dans cette exposition. Le visiteur aura l'occasion d'y découvrir l'extraordinaire diversité des sujets qu'il brosse, que ce soit une grange en Valais, le port du Pirée ou de vibrantes déclinaisons d'orange.

Dans la salle principale, une série de grandes oeuvres illustrera le goût du peintre pour les formats imposants. Les suivantes abriteront compositions abstraites, peintures psychédéliques, paysages et natures mortes représentatives des différentes périodes et styles de l'artiste. Des oeuvres plus petites, composées essentiellement sur papier, complètent le tableau.

Inédites pour une grande partie, les oeuvres proviennent en majorité de la collection de l'artiste, mais aussi de la Fondation "Les enfants de Mafli". De nombreux collectionneurs privés ont également accepté de présenter des toiles rarement offertes aux yeux du public.

Né le 10 mai 1915 à Rebstein (SG), d’un père inconnu et d’une mère sourde et muette, Walter Mafli devient carreleur après avoir été élevé en orphelinat. Il part pour la Suisse romande en 1934 et consacre tout son temps libre à la peinture et au dessin. En 1946, il s'installe définitivement à Corsy, au-dessus de Lutry.

Sa renommée grandit à partir des années 70, grâce notamment à Frédy Girardet. Séduit par sa peinture, le grand chef couvre les murs de son restaurant à Crissier de tableaux de Mafli.

www-abbatiale-payerne.ch

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Mardi, 10 Mars, 2015 - 11:50
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Le Paléo et l'Elysée proposent "un autre regard" sur le festival

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Le Musée de l'Elysée à Lausanne et le Paléo Festival de Nyon (VD) se sont associés autour d'un projet photographique inédit à l'occasion de leurs 30 ans, respectivement 40 ans. "Un autre regard sur Paléo", fruit du travail de cinq photographes, sera présenté sur la plaine de l'Asse du 20 au 26 juillet.

Dans ce projet piloté par le Musée de l'Elysée, cinq photographes ont eu carte blanche pour porter un nouveau regard sur le Paléo Festival, a expliqué mardi Tatyana Franck, la nouvelle directrice de l'institution, entrée en fonction début mars. Leurs travaux ont été élaborés pendant l'édition 2014.

Une rencontre entre Sam Stourdzé, ancien directeur du Musée et Paléo est à l'origine de ce travail, a ajouté le patron du festival Daniel Rossellat. Il sera mis en valeur dans un "écrin" que découvriront les festivaliers le moment venu et sur lequel l'organisateur a entretenu le mystère.

Sélectionnés sur la qualité de leurs travaux précédents, les cinq photographes proposent chacun leur regard décalé sur le Festival. Anne Golaz s'est intéressée aux techniciens qui travaillent sous la grande scène, Elisa Larvego au camping, lieu emblématique de la manifestation.

Les clichés de Nicolas Haeni évoquent les stands et la nourriture avec humour et ironie. Olivier Christinat, qui travaille sur le paysage urbain notamment au Japon, a choisi le thème de la foule. Enfin Claude Baechtold a produit un film photographique s'inspirant de l'histoire d'Ulysse revenant à Paléo 40 ans plus tard.

Ce projet correspond à la volonté du Musée d'élargir ses publics et de décloisonner la photographie en allant vers d'autres milieux, a souligné Tatyana Franck. Quant aux organisateurs de Paléo, ils souhaitent offrir à leur public une dimension culturelle autre que la musique.

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Mardi, 10 Mars, 2015 - 12:40
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Cervin: une pièce de théâtre retrace la première ascension

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Cette année, Zermatt célèbre sa montagne: le 150e anniversaire de la première ascension du dernier quatre mille des Alpes à avoir été conquis. Un spectacle en plein air retracera cette épopée l'été prochain au Gornergrat avec pour toile de fond le Cervin.

La pièce de théâtre, mise en scène par la Bernoise Livia Anne Richard, se nourrit de la dramaturgie de cette aventure. En juillet 1865, la concurrence pour gravir le sommet était à son comble. L'Anglais Edward Whymper est lâché par son guide italien qui préfère partir avec une autre équipe.

Whymper, qui se sent trahi, fonce à Zermatt et rejoint une expédition avec d'autres Anglais et des guides locaux. Ils conquièrent le sommet, mais à la descente, seul trois des sept membres reviennent vivants: Edward Whymper et les deux guides valaisans, les Taugwalder père et fils.

C'est le début des calomnies. Whymper accuse les guides Taugwalder, qui rejettent les reproches. Au terme d'une interminable dispute, l'Anglais sauvera sa réputation tandis que le père Taugwalder, bien qu'innocenté, devra s'exiler faute de clients.

Pour Livia Anne Richard, qui a écrit et mis en scène la pièce, la bataille était inégale. Alors que l'Anglais grâce à son éducation a pu inonder le monde entier avec sa version des faits, les Taugwalder, taiseux et peu cultivés, n'avaient aucune chance. "J'ai essayé dans cette pièce de réhabiliter ces guides locaux", a indiqué mardi la Bernoise devant les médias.

La pièce, dont la première a lieu le 9 juillet au Gornergrat, rassemble des acteurs professionnels et des amateurs. Les rôles des guides seront interprétés par les arrière-arrière-petits-fils des vrais protagonistes.

Ce spectacle n'est pas le seul prévu pour commémorer cette première ascension. D'autres événements sont agendés à Zermatt mais aussi sur le versant italien. Mais le jour même de l'anniversaire, le silence régnera en mémoire des événements tragiques qui se sont déroulés il y a 150 ans et des quelque 500 alpinistes qui sont morts entre-temps du côté suisse lors d'une tentative infructueuse.

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Mardi, 10 Mars, 2015 - 12:41
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Le duo Pharrell Williams-Robin Thicke à l'amende pour plagiat

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Les chanteurs américains Robin Thicke et Pharrell Williams ont été reconnus coupables mardi d'avoir plagié dans leur succès "Blurred Lines" une chanson de Marvin Gaye, disparu en 1984 et dont les héritiers avaient porté plainte. Ils devront verser 7,4 millions de dollars.

Un tribunal de Los Angeles a jugé que "Blurred Lines", l'un des succès de l'été 2013, était en partie copié sur "Got to Give it Up", un titre de Marvin Gaye sorti en 1977.

Les deux hommes devront verser 7,4 millions de dollars (7,39 millions de francs) aux héritiers du chanteur, dont 3,4 millions correspondent à l'estimation des profits, tirés de "Blurred Lines".

Le rappeur T.I. et plusieurs maisons de disques ou éditeurs également visés par des plaintes des héritiers Gaye ont eux été reconnus non coupables de plagiat de "Got to Give it Up."

Le jugement a été rendu au terme d'une semaine d'un procès durant lequel les débats ont porté principalement sur les limites, parfois floues, entre inspiration artistique et plagiat pur et simple.

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Mardi, 10 Mars, 2015 - 23:30
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Nina Hagen fête ses 60 ans sous le signe de Brecht

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La "marraine du punk" Nina Hagen a fêté mardi soir ses 60 ans sous le signe de Bertolt Brecht, sur la scène du Berliner Ensemble. Durant près de deux heures, elle a interprété des chansons tirées de l'opéra de Quat'Sous ou autres classiques de Bertolt Brecht et Kurt Weill.

"D'ici peu, j'appartiendrai au club des seniors", a-t-elle lancé à un public largement issu, comme elle, de l'ex-RDA communiste.

"Sous ce toit, mon intellect a été baptisé", a-t-elle expliqué en racontant que dès l'âge de 11 ans, elle s'était imprégnée des pièces de M. Brecht, moyennant quelques pfennigs, du haut du dernier balcon. "Merci Bertolt", a-t-elle lancé à plusieurs reprises, rappelant que le dramaturge communiste avait fait de la bible son livre préféré.

Sa mère, la célèbre actrice et cantatrice est-allemande Eva-Maria Hagen, 80 ans, a travaillé avec M. Brecht. "Et, il y a quelques années, c'est à l'eau que j'ai été baptisée", a-t-elle ajouté, dans l'une de ses nombreuses références à sa conversion au christianisme.

Eva-Maria Hagen a volé la fin du spectacle, apparemment improvisée, en faisant hurler de rire la salle avec le récit la conception et la naissance de la petite Nina, diapositives à l'appui comme dans une "vraie" soirée d'anniversaire. Et la troisième génération Hagen, Cosima Shiva, actrice et chanteuse de 25 ans, est venue chanter pour sa mère.

Nina Hagen avait pris 24 heures d'avance puisqu'elle est née le 11 mars 1955. Elle s'adonne déjà à la provocation vestimentaire et musicale lorsqu'en 1976, son beau-père Wolf Biermann, poète, chanteur et dissident notoire, est déchu de sa nationalité est-allemande alors qu'il effectue une tournée en RFA. La famille le rejoindra ensuite à l'Ouest. Nina découvrira Londres et les Sex Pistols, puis elle crée le "Nina Hagen Band"à Berlin-ouest.

A la fin des années 1970, elle connaît un succès international, notamment avec "African Reggae" qui mélange rythmes jamaïcains et chants tyroliens. Depuis lors, au cours d'une carrière musicale en dents de scie, elle a chanté et joué du rock, du cabaret, de la musique indienne.

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Mercredi, 11 Mars, 2015 - 04:08
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