La troupe romande a décroché le titre de champion d’impro à Winterthour. Merci à Carlos Henriquez et à son one man show anti-röstigraben «I bi nüt vo hie».
Responsabilité. Ils sont allés au Casino de Winterthour, ils ont improvisé en suisse allemand et en franco-n’importe quoi devant 350 spectateurs, et ils – Carlos Henriquez et Christophe Bugnon, alias deux membres sur trois de la troupe romande Peutch – ont remporté le titre de champion suisse d’improvisation devant une dizaine d’équipes alémaniques. Et tordu le cou au röstigraben linguistique.
Jolie reconnaissance pour Carlos Henriquez, qui tourne depuis deux ans son one man show I bi nüt vo hie entre Zurich, Berne et Lucerne. Soit l’histoire d’un jeune homme qui parie avec sa mère qu’il peut aller en Suisse alémanique et parler pendant une heure sans s’être préparé. «Les spectateurs suisses sont friands de ponts culturels. Cette récompense me conforte dans ma démarche. La votation de février a paradoxalement créé une curiosité et une ouverture d’esprit nouvelles.» Dans la vraie vie, Carlos a grandi entre une mère lucernoise et un père espagnol qui ont tenu à ne parler que français à leur fils. Du coup, sa famille maternelle a enfin pu le voir jouer sur scène.
La saison 1 de I bi nüt vo hie s’est terminée le 14 mars à Nuithonie à Fribourg en apothéose avec une version surtitrée du spectacle à l’intention des Romands. Carlos Henriquez a bien l’intention de consacrer la saison 2 du spectacle à une tournée romande pour «inciter les Welsches à venir écouter et, qui sait, aimer» la langue de nos voisins et compatriotes.