Auréolé du miraculeux «Push the Sky Away», l’un des disques de l’année, l’Australien sera l’une des étoiles les plus attendues du festival.
ROCK Il faut rêver d’une météo sans nuages pour le 26 juillet, vers 21 h 15, horaire prévu de l’irruption de Cave et de son gang des Bad Seeds. Il faut imaginer une torpeur légère, la lumière encore là, le bleu qui vire au foncé puis en ce gris vaguement ligné de rose qui annonce la nuit. Alors cette magie pourrait prendre, élargir le ciel noir, et ressembler à Push the Sky Away.
Le disque de Nick Cave, sorti à la fin de l’hiver dernier, mérite le nom de chef-d’œuvre. Il l’est par cette voix qui mélange le crooner et le teigneux, la colère et l’ironie. Il l’est plus encore par la construction d’un rock fait de la superposition de couches, guitares et rythmiques, qui ne prennent leur sens que zébrées par ces mélodies au lyrisme sombre, aux beautés vénéneuses. Cave ne se contente pas de chanter, il raconte des instants de vie, vertiges entre désir et ratages, rédemptions et hargne.
Voici ainsi l’un des concerts les plus attendus de l’année. Parce que ce disque, parce que sa science de la scène, séduction trouble et liberté, à 55 ans, entre postpunk, garage rock et blues de fin du monde. Parce que ce sens de la mise en scène des chansons, pouvant déchirer l’âme de cent personnes ou la foule de trente mille.
Le répertoire annoncé fait ainsi honneur à la fois aux titres neufs de son récent disque et à quelques belles nostalgies: The Mercy Seat forcément, From Her to Eternity, Jack the Ripper ou Into My Arms ont ainsi été les hymnes entendus lors des premières dates de cette tournée 2013 passant par Paléo.
A Nyon, on pourra aussi, la semaine prochaine, entendre Neil Young, les Smashing Pumpkins ou Blur. Quel été, décidément.
Nick Cave: vendredi 26. Paléo Festival.
Programme complet sur www.paleo.ch
