La 64e Berlinale s'est ouverte jeudi soir avec "The Grand Budapest Hotel", film de l'Américain Wes Anderson au casting digne d'un palace cinq étoiles. Les festivités dureront jusqu'au 16 février, une dizaine de jours au cours desquels plus de 400 films seront projetés.
Dès l'après-midi, sous un soleil presque printanier, des fans guettaient Ralph Fiennes, Willem Dafoe, Bill Murray ou Tilda Swinton, à la sortie de la conférence de presse du film d'ouverture.
Avec Wes Anderson, le style est burlesque et l'imagination sans borne comme à l'accoutumée. "The Grand Budapest Hotel" se déroule dans un pays imaginaire d'Europe centrale bouleversée par la guerre, le fascisme puis le communisme, pour mieux décrire un monde disparu, celui d'une Belle époque et de son aristocratie.
Devant la presse, Wes Anderson a expliqué avoir été inspiré par l'écrivain autrichien Stefan Zweig "plus pour l'atmosphère, que par une oeuvre particulière", mais aussi par Ernst Lubitsch, un maître de la comédie américaine dans les années 1930-40.
La Berlinale rendra hommage à l'Américain Philip Seymour Hoffman, mort récemment, avec la projection le 11 février de "Truman Capote" qui lui a valu l'Oscar du meilleur acteur en 2006.
Vingt longs métrages d'une dizaine de pays sont en lice pour l'Ours d'or, auxquels s'ajoutent trois films hors compétition. Ce sont le très attendu "Monuments Men" de et avec George Clooney, "La belle et la bête" de Christoph Gans avec Vincent Cassel et Léa Seydoux, et très loin de la fable poétique, la version non censurée de "Nymphomaniac volume 1" du Danois Lars Von Trier.
Films à gros budgets ou tournés à l'économie, réalisateurs confirmés ou débutants s'affronteront pour la récompense suprême, l'Ours d'or qui sera remis le 15 février au soir. L'an dernier, il avait été attribué à "Mère et fils" de Calin Peter Netzer, oeuvre sans concession sur la Roumanie post-communiste.
Le producteur américain James Schamus ("Brokeback Mountain", "Tigre et dragon") est le président du jury, lequel comprend notamment l'acteur autrichien Christoph Waltz, le cinéaste français Michel Gondry et la productrice des James Bond, Barbara Broccoli.
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