Lyrique Parcours initiatique d’un héros sans mémoire et sans peur, monumental miroir déformé de La flûte enchantée, l’opéra de Wagner se vit à Genève dans l’austérité noire de l’espace scénique qui abrite l’intégralité du Ring confié au metteur en scène Dieter Dorn et à son décorateur Jürgen Rose. Les péripéties du jeune homme en quête d’origines et de sens sont montrées et détaillées à la façon d’un conte simple et limpide. Avec gestes, détails, effets visuels virant parfois au carton-pâte. Ce cadre scénique rassurant ainsi que la ferme direction musicale d’Ingo Metzmacher permettent aux chanteurs d’affronter leurs rôles écrasants avec bravoure et brio. A saluer sans réserve: le Mime d’Andreas Conrad et le Voyageur de Tómas Tómasson.
Genève. Grand Théâtre. Sa 8, 18 h.
Reprises les 16 et 23 mai dans le cadre des deux cycles complets du «Ring» à l’affiche.
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