Photographie Financier, Jérôme Müller mène une quête photographique en lien avec les sombres effets de l’ultralibéralisme. Si sombres que sa pratique est une œuvre au noir d’où émerge, à peine, une lumière résiduelle, comme si la partie était déjà perdue.
Comme en Andalousie, où la spéculation immobilière puis la crise économique ont laissé des paysages et des espoirs en ruine. Parking vide, piscine à l’abandon, golf sans âme qui vive, chiens errants, regards vides et villes fantômes sont fondus au noir dans de belles compositions monochromes. Certaines d’entre elles sont un peu trop maniérées, mais cet essai visuel sur la disparition, au pessimisme radical, vaut d’être découvert. Tout est foutu, mais au moins, il reste la photographie!
«Afterglow». De Jérôme Müller. Nyon, galerie Focale. Jusqu’au 2 mars. www.focale.ch

