Bibliothérapie. Et si les livres pouvaient remplacer les médicaments? C’est le pari de la bibliothérapie, née officiellement cette année en Angleterre et qui part du principe que lire un ouvrage de développement personnel ou un roman est potentiellement aussi efficace que des médicaments pour soigner déprime et autres angoisses. Les médecins peuvent ainsi désormais prescrire à leurs patients des livres tirés d’une liste conseillée par l’association The Reading Agency, et relayée par la School of Life fondée par le philosophe suisse Alain de Botton.
La bibliothérapie s’inscrit dans le sillage des feel good books, partant du constat qu’en lisant le lecteur ressent des émotions qui l’aident à se comprendre et génèrent des prises de conscience salutaires. Si la France ignore encore la bibliothérapie – malgré les lignes d’un Proust sur les vertus thérapeutiques de la lecture dans Sur la lecture -, le philosophe et conférencier suisse Jacques de Coulon a écrit plusieurs livres sur les vertus curatives de la poésie. Dont l’étymologie grecque signifie «création».