Retour (gagnant?). Elle était, à la fin de l’année 2011, la chanteuse à suivre. Du haut de ses 25 ans, look glamour tendance pin-up sixties et voix suave, Lana Del Rey allait fracasser les charts avec son trip-hop mélodique et bien propre sur lui, nous promettait-on. Ecoulé à plus de cinq millions d’exemplaires, un joli score à l’heure de la dématérialisation de la musique, l’album Born to Die tenait l’année suivante ses promesses commerciales.
Mais, lassée d’être la cible d’incessantes critiques, d’aucuns la comparant à un produit préfabriqué et habilement marketé, l’Américaine annonçait envisager la fin de sa courte carrière. Il n’en sera rien: elle a annoncé, au moment où elle dévoilait Tropico, un court métrage réalisé par le clippeur Anthony Mandler et mettant en images plusieurs de ses morceaux, qu’elle sortirait en 2014 un nouveau disque. Dont on connaît le titre, Ultraviolence, mais rien d’autre. Ni sa couleur musicale, ni sa date de sortie. Lana Del Rey parviendra-t-elle à relever le défi réputé difficile du deuxième album? Confirmera-t-elle qu’elle est plus qu’une artiste kleenex?
Si Ultraviolence devrait à n’en pas douter déchaîner les passions, une chose est sûre: la redoutable épreuve du second effort ne sera pas un problème puisque cet album sera le troisième de la chanteuse. Celle-ci avait en effet déjà tenté une percée en 2010 avec Lana Del Ray a.k.a. Lizzy Grant, un premier enregistrement retiré des rayons trois mois après sa mise en vente, et devenu collector même s’il semble qu’il n’ait pas laissé sans voix ceux qui ont pu l’écouter.