Après Silvia Härri, Thierry Luterbacher, Catherine Safonoff ou Anne-Lise Grobéty, le prix Georges-Nicole du premier roman inédit est décerné au Lausannois Matthieu Ruf, 32 ans. Journaliste, il a fait ses armes à L’Hebdo durant trois ans avant de voyager et de s’investir dans le comité du collectif de jeunes auteurs AJAR tout en travaillant comme journaliste libre.
«Récit initiatique qui pique au vif l’imprévu», selon Jean-Dominique Humbert, membre du jury, Percussions plonge dans la dynamique familiale du narrateur tout en inventant une langue drue, sonore, tenue mais vigoureuse et jaillissante. Pour François Debluë, autre membre du jury, «il y a dans ce premier livre la marque d’un écrivain véritable: une liberté de ton, servie par une grande attention portée à l’architecture du récit, ainsi qu’une façon originale de montrer le monde à travers le prisme de points de vue aussi variés qu’inattendus».
Travaillé durant les deux ans d’un master en Contemporary Arts Practice de la Haute Ecole des arts de Berne, terminé en juin dernier et publié aux Editions de l’Aire le 8 avril, Percussions est la concrétisation du rêve d’écriture de Matthieu Ruf. Qui se dit «angoissé» de se «mettre à nu» pour la première fois mais décidé à faire «autant de place que possible» dans sa vie à la création littéraire.
Remise du prix le 8 avril à 18 h, Ferme du Manoir, Nyon. En librairie le même jour.