L’ECALassure une fameuse formation en photographie. Une exposition parisienne et un livre en attestent grâce à une sélection de 58 jeunes talents.
Elle est l’une des écoles d’art et de design les plus réputées en Europe. Notamment pour sa formation en photographie, naguère sous la direction de Pierre Fantys, aujourd’hui de Milo Keller. Et de le montrer dans une exposition parisienne dans le cadre du salon spécialisé Paris Photo (14-17 novembre) et d’un livre publié chez un grand éditeur allemand. Milo Keller et la curatrice Nathalie Herschdorfer ont sélectionné une soixantaine de jeunes talents affûtés à l’ECAL entre 2007 et 2013. Portraits, mises en scène, natures mortes, paysages, architectures: tous les genres photographiques sont au rendez-vous. A l’exception notable du reportage, lequel n’a jamais été la spécialité de l’école vaudoise.
«L’ensemble montre deux directions antagonistes prises aujourd’hui par nos étudiants, note Milo Keller. L’une, de l’ordre de la tradition, tire parti des anciennes techniques analogiques pour favoriser la matérialité de la photo, son côté organique. L’autre explore l’ultratechnologie numérique pour, par exemple, conjuguer l’image fixe et animée sur des écrans. Notre souci, c’est de donner les meilleurs outils techniques et conceptuels à nos étudiants.» Existe-t-il encore un «style ECAL»? «Je le crois: il est à la fois ludique, sérieux et professionnel, marqué par l’humour et la volonté de brouiller les pistes.»
«ECAL Photography», galerie Azzedine Alaïa, Paris, jusqu’au 15 décembre. Puis du 13 décembre au 16 février à la galerie ELAC de l’ECAL, à Renens. Le livre paraît aux Editions Hatje Cantz.
