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«Anomalia», la série qui ose

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Jeudi, 21 Janvier, 2016 - 05:57

Zoom. En huit épisodes, cette production romande aborde un univers fantastique inédit dans le paysage télévisuel suisse. Son réalisateur, Pierre Monnard, avoue avoir «tenté des choses».

«Anomalia» ne serait-elle pas la meilleure série produite à ce jour en Suisse romande? Alors que trois épisodes ont pour l’heure été dévoilés à la presse, que le deuxième est diffusé ce samedi 23 janvier, on en a bien l’impression. Créée et écrite par Pilar Anguita-MacKay, réalisée par Pierre Monnard, elle captive instantanément grâce à son récit flirtant avec le fantastique, à la qualité de son casting et à la rigueur de sa mise en scène, d’une grande force et constamment au service de l’histoire.

Après quelques courts métrages remarqués qui lui ont valu de nombreux prix et un premier long métrage tourné en Suisse alémanique et en dialecte (Recycling Lily, une réjouissante et audacieuse comédie romantique), Pierre Monnard s’est lancé dans cette aventure comme s’il s’agissait d’un projet de cinéma. C’est d’ailleurs sur grand écran, à Bulle, que le Gruérien a assisté à la première du pilote, deux jours avant que les téléspectateurs ne puissent le découvrir.

«Que l’on réalise un film de cinéma ou une série, la démarche artistique est dans le fond la même. J’ai envisagé Anomalia comme un long film», confie-t-il, avant d’expliquer qu’il existe en revanche une différence de taille sur ce qu’il appelle la discipline de tournage. «Nous avions 60 jours de tournage à disposition pour mettre en boîte huit épisodes, d’où l’obligation d’être rapide et efficace. Après un tour de chauffe de deux semaines, il fallait que toute l’équipe atteigne la même vitesse de croisière.»

Ce que Pierre Monnard a surtout aimé, c’est de pouvoir explorer les personnages plus en profondeur, alors qu’au cinéma il faut souvent faire appel à des raccourcis pour les ancrer dans le récit. «Les comédiens ont aussi disposé de plus de temps que sur un film pour se les approprier, ce qui leur permet d’atteindre une grande vérité dramatique», appuie-t-il.

Un don de guérisseuse

De cette vérité, ou du moins de l’énergie positive d’un casting très équilibré dans lequel on croise deux Français (Natacha Régnier et Didier Bezace) et un magnifique trio romand (Claude Inga-Barbey, Jean-Charles Simon et Patrick Lapp), vient le vrai plaisir que l’on a à découvrir cette série qui marie très habilement récit initiatique, drame psychologique et quête ésotérique.

En plus de la possibilité qui s’offrait à lui de créer une vraie atmosphère, Pierre Monnard a tout de suite été interpellé, en lisant les deux épisodes qu’avait écrits Pilar Anguita-MacKay, par le personnage principal, une neurochirurgienne de retour dans son village natal pour y travailler dans une clinique réputée, et qui va se découvrir un don de guérisseuse tout en étant hantée par d’étranges visions. «Même si Anomalia est destinée à un public familial, je n’ai fait aucun compromis. A partir du quatrième épisode, l’héroïne va vraiment prendre possession de ses moyens. Vous verrez, on a tenté des choses…»

«Anomalia». Série en huit épisodes de Pilar Anguita-MacKay et Pierre Monnard.
Tous les samedis à 20 h 40 sur RTS Un, jusqu’au 5 mars.
Egalement visible sur www.rts.ch.

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Laurent BLEUZE
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