La tournée de la pianiste française avec l’Orchestre de chambre de la Radio bavaroise est la continuité d’une rencontre qui débutait par un projet Bach et se poursuivait par deux concertos de Mozart – lesquels ont fait l’objet d’un enregistrement en 2011 (DG). Hélène Grimaud a éprouvé une complicité rare face à l’ensemble et à son violon solo Radoslav Szulc: une même esthétique de l’intime, de la transcendance, de la délicatesse et une expressivité à fleur de peau.
C’est tout naturellement que s’est faite cette nouvelle collaboration où Bach et Mozart se retrouvent côte à côte, en ré mineur. Mais le 20e concerto du génie autrichien possède une densité dramatique qui, a priori, n’est pas ce que préfère la pianiste aux loups solitaires et à l’écriture poétique, femme de convictions humanistes plus que de conflits tourmentés. Mais, de même qu’il y a «plusieurs demeures dans la maison du Père», il y a de l’espace dans les univers des deux génies auxquels sont associés Haydn (Symphonie Le distrait) et le Suisse David Philip Hefti, né en 1975.
Genève, Victoria Hall. Je 26, 20 h. La tournée comprend Berne (lu 23), Zurich (ma 24) et Saint-Gall (me 25).
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