En soi, vouloir marier l’horlogerie mécanique et l’électronique n’est pas nouveau. Cela fait longtemps qu’ingénieurs et horlogers y travaillent, avec, par exemple, des montres à remontage automatique qui permettent d’accumuler de l’énergie afin de faire fonctionner, qui un mouvement à quartz, qui un affichage à LED, etc. Mais, pour les plus puristes, ces garde-temps ne peuvent réellement prétendre au statut de montres mécaniques. Fidèle à sa philosophie du dialogue entre les montres et ceux qui les portent, Urwerk a choisi une tout autre approche. Avec son EMC (Electro Mechanical Control), elle propose en effet un garde-temps mécanique dans le plus noble et traditionnel sens du terme, mais elle le dote, par ailleurs, une première, d’un cerveau électronique, indépendant et interactif, afin de pouvoir à tout instant en contrôler et régler la précision de marche. Pour faire simple, l’EMC accueille en version repensée et miniaturisée un appareil que les horlogers connaissent bien, qu’ils appellent un Witschi et qui, sur leur établi, sert à tester l’isochronie de leurs mouvements. A la clé, donc, un capteur optique (lié au balancier) couplé à un minicomputer qui, sur demande via un bouton-pressoir (à 8 h), va calculer en secondes par jour l’écart entre la précision de marche de l’organe réglant de l’EMC (4 hertz) et celle d’un oscillateur électronique de référence battant, lui, à 16 millions de hertz. Au porteur de la montre ensuite d’en ajuster manuellement la marche (vis de réglage au dos) selon son rythme et son mode de vie, sa gestuelle, le lieu où il se trouve, la pression, la température, etc. Pour faire fonctionner son «cerveau électronique», l’EMC embarque également un microgénérateur à remontage manuel (bielle sur le flanc de la boîte) indépendant de celui de la montre elle-même.
