Le fameux violoniste occupera, dès l’automne 2014, un poste d’enseignant à la Haute Ecole de musique de Lausanne-Sion-Fribourg.
Il a adoré ses profs, puis la vie de concertiste, tout en donnant sporadiquement des «master classes». Mais, à 38 ans l’an prochain, Renaud Capuçon se dit «mûr pour une nouvelle étape» qu’il a abordée dans les règles, «en respectant tout le processus de la mise au concours», tient à préciser Hervé Klopfenstein, directeur de l’Hemu: il rejoindra l’automne prochain l’équipe des professeurs de l’institution et succédera ainsi à Pierre Amoyal.
Figure de proue du maniement de l’archet, de par sa notoriété, Renaud Capuçon insiste sur la complémentarité entre les différents professeurs présents sur les trois sites de l’Hemu, parmi lesquels Pavel Vernikov ou Gyula Stuller: «J’aime le travail d’équipe, l’émulation entre les classes et les divers registres de cordes!» Il se perçoit comme un élément d’un tout, non comme un électron libre. L’importance de la musique de chambre ou du travail d’orchestre l’interpelle aussi: «Enseigner, c’est conseiller les élèves, s’adapter à chacun d’eux, les amener à comprendre leurs points forts, leur personnalité, leurs limites.» Présent tous les quinze jours, Renaud Capuçon collaborera avec François Sochard (violon solo de l’OCL), afin de garantir complémentarité et suivi à ses étudiants. Travail d’équipe.
A l’image du concert qu’il partage avec Charles Dutoit et le Royal Philharmonic à Montreux (samedi 7): «La musique est une affaire d’écoute, une conversation entre partenaires.» Pour l’Hemu, Renaud Capuçon sera un bel arbre-phare, certes, mais il ne cachera pas la forêt.
