Universitaire hésitant en amour, Paul Dédalus entretient une étrange relation avec Esther, qu’il connaît depuis l’adolescence. Voilà pour l’argument minimal qui sous-tendait en 1996 Comment je me suis disputé (ou ma vie sexuelle), deuxième long métrage d’Arnaud Desplechin.
Près de vingt plus tard, le cinéaste français retrouve ces personnages créés par Mathieu Amalric et Emmanuelle Devos, et leur invente une jeunesse. Le film a pour titre Trois souvenirs de ma jeunesse, et il irradie du plaisir visible de filmer à nouveau de jeunes acteurs inconnus.
Même si le résultat est moins impressionnant que le virtuose Un conte de Noël (2008), Desplechin se montre très à l’aise lorsqu’il s’agit de donner un souffle romanesque – et très Nouvelle Vague, notamment à travers une voix off truffaldienne – à de petites aventures post-adolescentes, auxquelles il ajoute une dimension épique avec le récit d’un voyage en URSS au cours duquel Paul donnera naissance à un double.
Une superbe utilisation de la musique et de quelques effets jamais gratuits, comme des split screens et des iris, achève de faire de cette préquelle une réussite.
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