Héritières des astrolabes, planétariums et autres horloges astronomiques que, depuis l’Antiquité, des générations d’astrologues, de savants et de maîtres horlogers ont peu à peu réussi à miniaturiser, les montres astronomiques sont désormais devenues le passage obligé de toutes les grandes maisons ou de celles aspirant à le devenir. Temps sidéral, équation du temps, heure de lever et de coucher du soleil, carte fixe ou mobile du ciel, âge, phases et/ou mouvement angulaire de la Lune, solstices et équinoxes, éclipses, marées, mouvements des planètes, signes du zodiaque, etc. Riche et longue est la liste des fonctions offertes. Absconses et peu utiles au quotidien, diront certains. Certes. Mais c’est oublier que, depuis que l’homme a pris conscience de lui-même et de sa finitude, comprendre le mouvement des astres était (et demeure à n’en point douter) une manière de s’en libérer, en détenant ainsi une parcelle d’infini et de divin et en se prenant – un peu – pour le maître du temps et de l’univers. Rappelons par exemple que c’est aux astronomes de Babylone que l’on doit le découpage de nos journées en 24 heures. Dernière-née de ces créations: la Graham Geo. Tourbillon Orrery, hommage au premier Orrery mis au point par Georges Graham lui-même en 1713, qui, outre les heures et les minutes (légèrement excentrées), permet de lire la date, le mois et le signe du zodiac grâce aux rotations de la Terre (en saphir bleu) autour du Soleil (en diamant et ponts en or rose du tourbillon au centre), tout en suivant celles de la Lune (en rhodium) et de Mars (en rubis). Précise pour 3 fois 100 ans, cette montre calendrier est par ailleurs dotée à son verso d’un compteur d’années afin d’identifier la correction des astres (Lune, tous les sept ans, correcteur à 4h et Mars, tous les vingt-cinq ans, correcteur à 10h).
