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Les Girls in Hawaii remontent la pente

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Jeudi, 29 Août, 2013 - 05:58

Le groupe belge se remet de la mort d’un de ses membres avec un somptueux troisième album: «Everest».

Il y a d’abord eu la lumière. Lorsque, en 2004 sort le premier album des Girls in Hawaii, From Here To There, son succès commence par laisser Lionel Vancauwenberghe et Antoine Wielemans sans voix. Les deux amis d’enfance, qui composaient chacun de leur côté avant de se décider à former un groupe en recrutant notamment leurs petits frères, se voient alors comparés aux Beatles par l’influent critique anglais Nick Kent, même si leurs influences sont plus à aller chercher du côté du rock américain de l’après-Nirvana. Girls in Hawaii enchaîne les concerts, plus de 150 pour promouvoir ce premier album, et devient le groupe belge le plus connu depuis dEUS. C’est alors que le soleil qui l’éclairait se voilera brusquement.

En mai 2010, deux ans après la sortie d’un second album très électrique, le batteur Denis Wielemans se tue dans un accident de voiture. Une période d’ombre et de doutes succède alors aux lumineuses premières années. Les Girls disparaissent des radars, on pense que la formation ne se relèvera pas. Jusqu’à ce jour de septembre 2012 qui voit Lionel et Antoine annoncer l’enregistrement imminent d’un nouvel album.

Hanté par l’absence. Au moment de découvrir cet attendu Everest, on est d’abord frappé par quelques titres: Misses, We Are the Living, Not Dead... Ce troisième album, forcément, sera hanté par la mort, l’absence. Ce que confirment des arrangements cotonneux, mid-tempo. On s’arrête alors sur Switzerland, un morceau épique, ample, où il est question de neige et de montagnes. Remonter la pente, se reconstruire, c’est peut-être pour cela que le disque s’intitule Everest. Même si sur Mallory’s Height, du nom d’un fameux alpiniste, le groupe semble vouloir rappeler qu’une chute est toujours possible.

Musicalement, Everest s’impose comme l’enregistrement le plus abouti du sextet. Les harmonies évoquent les grands espaces, les mélodies se font tour à tour mélancoliques et plus enjouées, allant jusqu’à évoquer une hypothétique rencontre entre les Tindersticks et John Barry. Le groupe a retrouvé la lumière, et il est plus incandescent que jamais.

«Everest». Naïve/Musikvertrieb. En concert le 31 août à Begnins (Jval Festival), le 22 octobre à Zurich (Rote Fabrik) et le 23 à Fribourg (Fri-Son).

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Simon Vaurie
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