Adaptation. La dessinatrice genevoise Léonie Bischoff retrouve le scénariste Olivier Bocquet pour une deuxième adaptation d’un polar de la romancière suédoise Camilla Läckberg.
L’an dernier, la dessinatrice genevoise Léonie Bischoff, installée à Bruxelles, avait joliment donné corps à l’univers sombre de la romancière suédoise Camilla Läckberg. Un an après La princesse des glaces, elle nous emmène de nouveau dans la petite ville de Fjällbacka.
Toujours avec la complicité du scénariste Olivier Bocquet, elle met en images Le prédicateur. On y retrouve Erica l’écrivaine et Patrik, son flic de mari, confrontés cette fois à l’assassinat d’une jeune fille, sordide affaire apparemment liée à la disparition, il y a vingt-quatre ans, de deux autres personnes.
Un trait au service du récit
A l’atmosphère bleutée et hivernale de La princesse des glaces se substituent les couleurs chaudes des grandes vacances. Le prédicateur se déroule en été, d’où un jeu intéressant entre l’horreur de ce qu’on y découvre et une très belle luminosité.
Là où d’autres excellent dans les plans larges et l’action, Léonie Bischoff est particulièrement à l’aise dans les séquences dialoguées, où il s’agit de faire comprendre les enjeux qui sous-tendent les échanges entre les nombreux personnages.
Son trait réaliste et expressif ne cherche jamais l’épate mais est constamment au service du récit. Elle devrait retrouver Camilla Läckberg l’an prochain, et c’est une excellente nouvelle.
