Le Centre Pompidou, à Paris, dispose d’un nouvel espace dédié à ses collections photographiques. L’actuelle exposition s’interroge en une cinquantaine d’images sur l’identité de ce médium. Les photographes et artistes qui utilisent la technique ont souvent éprouvé le besoin d’en chercher la nature intrinsèque, surtout lors des grandes mutations qui la chahutent, comme aujourd’hui.
Serait-elle une attirance de papillon vers la lumière, à l’exemple de Brassaï cadrant une lampe à huile qui brille dans l’obscurité? Une affaire de matériau photosensible, à l’exemple de la gélatine fixée en gros plan par James Welling? Un choix de cadre qui modifie le sens de l’image, suggère John Hilliard?
Un point de vue, selon Denis Roche? Une allégorie de la caverne de Platon, note Michel Campeau? Des reflets qui disent que le spectateur de la photo est aussi important que celui qui la prend, suggère Jeff Wall? Une clé pour comprendre le monde, pour Man Ray?
La construction d’une vérité, constate Ugo Molas? Pas de réponses définitives à ces interrogations, mais une passionnante tentative de définition d’une alchimie lumineuse.
