On connaît son amour des concerts performances. Stephan Eicher aime s’entourer d’amis musiciens, d’artistes inconnus, parfois lointains, afin de revisiter son répertoire sans jamais donner dans la redite et la routine. Et il aime s’amuser. En 2010, il clôturait les Francomanias de Bulle lors d’une carte blanche destinée à «bouffer le Röstigraben». Au sens propre puisque le public était invité, à l’issue d’un concert qui avait vu défiler plusieurs artistes alémaniques, à manger un rösti géant cuisiné à même la scène pendant qu’il chantait. L’été dernier, à Montreux, il quittait en guise de rappel l’Auditorium Stravinski pour finir son concert, accompagné d’une fanfare, dans la rue. Et voici que pour sa nouvelle tournée, baptisée Stephan Eicher und die Automaten, le Bernois sera… seul en scène, mais entouré d’une ribambelle d’instruments bricolés, entre machines à Tinguely et cabinet de curiosités. L’occasion d’entendre, outre quelques classiques, des morceaux inédits écrits pour l’occasion avec les écrivains Philippe Djian et Martin Suter. C’est dans le cadre du 33e Cully Jazz Festival qu’Eicher donnera, le 16 avril prochain, la première représentation suisse de ce nouveau et intrigant spectacle.
