Quantcast
Channel: L'Hebdo - Culture
Viewing all articles
Browse latest Browse all 4553

Bienvenue dans la galaxie de la génération Hunger Games

$
0
0
Jeudi, 20 Novembre, 2014 - 05:58

Décodage. A l’occasion de la sortie du blockbuster «Hunger Games: la révolte, partie 1», «L’Hebdo» s’est penché sur l’univers culturel d’une jeunesse qui navigue entre romantisme et fantastique. Séries, livres, musique… plongée dans le monde de la génération Y.

«Hunger Games», un phénomène qui a mis sous sa coupe tout un univers cinématographique, musical et littéraire comme aucun film ne l’avait fait jusque-là. Tout en entraînant dans son sillage une communauté de jeunes âgés de 12 à 25 ans bercés de science-fiction et de romantisme gothique.

A l’origine de cette lame de fond, une trilogie. Parue en 2008, Hunger Games, de l’écrivaine Suzanne Collins, a connu un succès planétaire à travers ses dystopies, récits de fiction qui décrivent un monde utopique sombre. Puis il y a eu l’adaptation cinématographique par Gary Ross et Francis Lawrence. Après un premier triomphe en 2012,puis en 2013, c’est désormais à la troisième partie de se profiler comme un nouveau blockbuster. Interprété par Jennifer Lawrence, le personnage de Katniss Everdeen est l’héroïne d’un peuple en rébellion contre son dictateur. Une héroïne qui réussit à entraîner derrière elle autant son clan fictionnel que réel.


Livres les Amours impossibles

Les auteurs stars des jeunes adultes s’appellent Guillaume Musso, Nicholas Sparks, Veronica Roth ou John Green. Ils ont en commun un style accessible et des histoires d’amour compliquées, voire fort peu réalistes.

Nos étoiles contraires, c’est une histoire d’amour entre deux adolescents cancéreux qui propulse en 2012 l’Américain John Green au rang de star mondiale, un titre que personne ne lui conteste depuis. Moins dramatiquement réaliste, Delirium, signé Lauren Oliver, une dystopie en trois tomes, raconte la redécouverte de l’amour dans un monde qui l’avait interdit. Dans ce registre, les trilogies à succès sont nombreuses: Legend, Matched ou Cœur d’encre offrent les mêmes grands sentiments avec, en bonus, pouvoirs magiques et de science-fiction. Les personnages principaux, des ados comme leurs lecteurs, appartiennent souvent à une élite, vivent dans une société contrôlée, bravent les interdits et tombent amoureux alors qu’ils ne le devraient pas. Guillaume Musso et Nicholas Sparks, quant à eux, enchaînent les livres aux titres transparents: Que serais-je sans toi ou The Lucky One. La plupart de ces ouvrages ont inspiré le grand écran. Les héros de papier se retrouvent très vite en tête d’affiche. C’est d’ailleurs le cas pour la trilogie Divergente, best-seller de Veronica Roth avant d’être adapté, Twilight et évidemment Hunger Games.


Cinéma«Harry Potter» égalé

Le passage sur grand écran du petit garçon de J. K. Rowling avait créé une communauté de fans multimédias unique. Le même phénomène s’est reproduit avec les désormais cultes «Divergente», «Twilight» ou «Le labyrinthe».

Tout a commencé avec l’adaptation cinématographique du roman Twilight de Stephenie Meyer en 2008. Depuis, les films qui accrochent la génération Hunger Games se sont multipliés. Avec des acteurs devenus les chouchous des jeunes ados. Le labyrinthe (photo), réalisé par Wes Ball, est inspiré de la trilogie éponyme. Divergente, qui est à l’origine une dystopie signée Veronica Roth, donne la vedette à Shailene Woodley, de la même manière que Nos étoiles contraires. The Giver, de Phillip Noyce, est considéré comme le petit frère de Divergente. A l’instar de Harry Potter, tous ces longs métrages sont adaptés de sagas littéraires et leurs acteurs sont devenus de vraies «stars». Parmi eux: Liam Hemsworth, Josh Hutcherson (alias Peeta), Taylor Lautner et Zac Efron (vedette de High School Musical), une «bande» qui vit et travaille ensemble.


Musique aspirée par «hunger games»

Ils ont beau être différents, produire des styles de musique opposés, de Taylor Swift à Lorde en passant par Stromae, ils chantent tous pour la bande sonore de «Hunger Games», à la puissance fédératrice unique.

Echange de procédés irréprochable: la trilogie permet à une génération d’artistes populaires de le devenir encore plus tout en nourrissant le film de leur notoriété auprès de publics de sexe et d’âge divers. Taylor Swift (photo), 24 ans, est blonde, «girly» et elle aime la country. Lorde, 18 ans, est brune, Néo-Zélandaise et s’inspire du rock. Deux chanteuses que rien ne rapproche, si ce n’est la bande originale de Hunger Games. Taylor Swift y chante Safe & Sound, Lorde Everybody Wants to Rule the World. Leur popularité n’a fait que s’accroître après avoir été aspirée par l’effet fédérateur Hunger Games. Même Stromae rejoint Lorde en chantant Meltdown dans Hunger Games 3. De quoi faire décoller le Belge à l’international. Le phénomène boys band n’a cependant pas dit son dernier mot: One Direction, Jonas Brothers, 5 Seconds of Summer ont conquis le cœur des ados. Et le nouveau chouchou, Ed Sheeran, auteur-compositeur, doit tout à Taylor Swift et aux One D.


Séries Phénomène de la génération y

Elles durent entre vingt minutes et une heure et tiennent en haleine leur public avec des saisons interminables: les séries sont le produit culturel phare de la nouvelle génération.

Les Sims 2, c’est has been. Les séries ont désormais remplacé les jeux vidéo. Reine de cœur, la série Pretty Little Liars (photo), d’après la saga du même nom, propose un équivalent rajeuni de Desperate Housewives. La «bit-lit», d’inspiration vampiresque, savoure toujours son triomphe avec l’omniprésence de Vampire Diaries (tirée d’un roman de L. J. Smith), True Blood, une adaptation de La communauté du Sud, une série de 13 romans de Charlaine Harris, ou Teen Wolf, issue d’un long métrage éponyme. Trash mais pas trop, fantastiques mais raisonnablement, ces séries se consomment à haute dose et en version originale anglaise, s’il vous plaît. Tout comme la série musicale Glee, digne héritière de Fame et rampe de lancement des futurs chanteurs à succès. Inégalée, la fantasy médiévale de Game of Thrones, inspirée des romans de George R. R. Martin, est sans doute la seule de ces séries que les teenagers regardent avec leurs parents.

Edition: 
Rubrique Print: 
Image: 
Impuls Pictures AG
Rubrique Une: 
Auteur: 
Pagination: 
Pagination visible
Gratuit: 
Contenu récent: 
En home: 
no

Viewing all articles
Browse latest Browse all 4553

Trending Articles