Trop tôt disparu en 1991, Miles Davis n’était pas seulement un trompettiste de génie, mais aussi un peintre remarquable, auteur de centaines de tableaux et de dessins durant les dix dernières années de sa vie. Il disait d’ailleurs: «La musique est une peinture que l’on peut entendre, la peinture est une musique que l’on peut voir.» Si ses premières œuvres évoquent des décors de ballets russes, elles ont évolué vers des motifs plus géométriques et les contrastes ont cédé la place à des teintes plus pastel. Il privilégiait la peinture acrylique, le pastel, les crayons de couleur, les feutres, et recourait parfois à des techniques mixtes.
Vingt-quatre œuvres de Miles Davis, six peintures et dix-huit dessins, sont exposées jusqu’au 31 juillet à la galerie du Centre de Marc-Aurèle Schill, à Lutry. Elles ont été accrochées par le Cercle Arts & Events dont le but est, selon sa directrice Isabelle Veret, de «faire vibrer l’art et les amateurs d’art contemporain en organisant des événements virtuels et éphémères dans des lieux improbables». A voir dans l’antre «improbable» de la rue du Bourg de Lutry.