Cent millions de francs supplémentaires par année, de 2017 à 2020, pour aider un comptable à obtenir un brevet fédéral ou un employé de commerce à devenir spécialiste en marketing ou spécialiste de vente avec brevet fédéral, c’est ce que propose Johann Schneider-Ammann. Le conseiller fédéral chargé de l’Economie a de bonnes raisons de se faire du souci pour tous ces professionnels titulaires d’un CFC ou d’un diplôme équivalent qui souhaitent se spécialiser ou approfondir leurs connaissances, quasiment sans aide financière. La Confédération ne prend en charge que l’inscription aux examens. Il y a donc urgence à agir. C’est en effet en 2017 que l’initiative de l’UDC contre l’immigration massive entrera en vigueur. Plus que jamais, les PME qui aujourd’hui déjà ont un cruel besoin de cadres, auront à souffrir d’un manque de collaborateurs qualifiés.
Cent millions de plus, c’est quatre fois moins que ce que réclame l’Union suisse des arts et métiers (USAM). Seulement 0,7% des dépenses de la formation concerne l’enseignement professionnel supérieur. «Cette hausse proposée n’est vraiment pas extraordinaire», estime l’ancien conseiller national Rudolf Strahm. Qui plaide par ailleurs en faveur de nouveaux titres qui valoriseraient la formation professionnelle supérieure en Suisse. Un professional bachelor et un professional master offriraient selon lui une plus grande visibilité aux quelque 25 000 diplômés par année d’une formation qui tente de faire sa place entre l’apprentissage et les études universitaires.
