Histoires de femmes. Rose est une femme d’affaires à qui tout réussit. Si ce n’est que son arrogance l’a rendue infréquentable. Agatha est une belle avocate célibataire, mais elle a des problèmes gastriques. Sam est quant à elle carrément névrosée, tandis que Jo rêve que son amant quitte enfin son épouse, qui croit encore que son mari lui est fidèle. On en passe: Sous les jupes des filles est un film choral multipliant les portraits de femmes. A l’inverse, Les drôles de poissons-chats propose une histoire plus resserrée. Celle de Claudia, 22 ans, qui après une nuit passée aux urgences va se lier d’amitié avec Martha, une mère de famille qui l’accueillera chez elle et deviendra pour la jeune fille une mère de substitution.
Premiers films de femmes. Sous les jupes des filles est le premier long métrage de la comédienne française Audrey Dana. Son casting est aussi vertigineux (Isabelle Adjani, Laetitia Casta, Vanessa Paradis, Sylvie Testud, Marina Hands, Géraldine Nakache) que son écriture est pauvre, la réalisatrice se contentant d’aligner les poncifs pour mieux enfoncer des portes ouvertes. Premier film également, Les drôles de poissons-chats révèle la jeune Mexicaine Claudia Saint-Luce, qui signe là une tragicomédie familiale d’une grande sensibilité.
Sous-textes. Que nous disent, finalement, ces deux films? Les drôles de poissons-chats parle joliment des rapports mère-fille et frères-sœurs, tout en séduisant par un discours humaniste loin d’être univoque. A l’opposé, Sous les jupes des filles exaspère par ses relents homophobes et la nullité de ses personnages. Navet clinquant contre petit film fragile, le choix est vite fait.
«Sous les jupes des filles». De et avec Audrey Dana. Avec Vanessa Paradis, Isabelle Adjani et Laetitia Casta. France, 1 h 56.
«Les drôles de poissons-chats». De Claudia Saint-Luce. Avec Ximena Ayala et Lisa Owen. Mexique, 1 h 29.