En prélude à une exposition de l’artiste à la Fondation Beyeler, Thomas Schütte installe quatre grandes sculptures de bronze à Genève.
ART CONTEMPORAIN. Après la monumentale araignée de Louise Bourgeois en 2011, la fondation bâloise Beyeler réinvestit la place Neuve de Genève avec des œuvres d’art. Du lourd, toujours: chacune des quatre sculptures de Thomas Schütte pèse 500 kg et mesure 2 m 50. Les œuvres, alignées comme des sentinelles devant l’entrée du parc des Bastions, assurent la promotion de l’exposition des œuvres de Thomas Schütte qui sera proposée dès le 6 octobre par la Fondation Beyeler. Avant de rallier Bâle, les «quatre esprits» du plasticien allemand feront halte à Berne en septembre.
Theodora Vischer, curatrice à la fondation alémanique, note que la présence à Genève des grandes sculptures n’a pas que des visées promotionnelles: «C’est une tradition de partage qui remonte à Ernst Beyeler lui-même: sa fondation a toujours eu à cœur d’amener à elle des visiteurs, mais aussi d’amener l’art à ces mêmes personnes, chez elles.»
La lourdeur des géants de bronze patiné de noir n’a d’égale que la finesse conceptuelle de ces étranges créatures, dont les attitudes sont partagées entre la pose et l’action, l’espoir et le doute.
Né en 1954, Thomas Schütte est un artiste réputé, notamment consacré par un Lion d’or à la Biennale de Venise en 2005. Il s’est fait connaître par ses objets et maquettes d’inspiration architecturale, tout en travaillant la sculpture et le dessin, dans lesquels la figure humaine prend une place prépondérante. Cette même figure humaine sera le thème de l’exposition bâloise de cet automne.
