Sacrée Marie Laberge. La Québécoise à la chevelure zébrée n’est jamais où on l’attend. L’autre nom du talent. On l’a vue sur les planches, écrire des chansons pour Céline Dion, publier une trilogie, Le goût du bonheur, devenue best-seller absolu, rédiger le préambule de la Déclaration d’indépendance du Québec en 1995, lancer avec les Lettres de Martha un roman épistolaire live pour hommes ou femmes, écrire des pièces de théâtre et puis, avec Annabelle, Revenir de loin, Quelques adieux, La cérémonie des anges ou Le poids des ombres, devenir la romancière canadienne de langue française la plus populaire de son temps.
Pour Mauvaise foi, son onzième roman, elle nous concocte non pas un polar mais un roman de Marie Laberge avec les ingrédients du polar – un meurtre, une enquête, une résolution de policiers. Le meurtre? Celui d’Emilienne, vingt ans auparavant, collectionneuse de poupées, dont le fils Paul a été accusé – à tort, clame son meilleur ami qui veut le sortir de prison. L’enquête? Celle du Français Patrice Durand et de la Canadienne Vicky Barbeau, le duo de policiers que Marie Laberge avait mis en scène en 2007 dans Sans rien ni personne. On retrouve l’hypersensibilité de l’auteure à la souffrance des enfants, son humanité irrésistible, son instinct sûr lorsqu’il s’agit d’explorer les tréfonds de l’âme humaine son humour aussi. Le rapport