L’aventurière suisse publie le livre de son dernier périple. Exaltant.
Edition. Ella Maillart peut dormir tranquille dans les étoiles au-dessus de Chandolin: dans la famille des aventurières écrivaines, Sarah Marquis a désormais pris le relais avec un courage et une curiosité sans limites. Ce que les Maillart, Bouvier ou Annemarie Schwarzenbach réalisaient dans les années 40 et 50, la Jurassienne née en 1972 l’adapte au XXIe siècle. Avec les mêmes buts: la découverte de son être essentiel une fois dépouillé du superflu autant que celle du vaste monde. Moins d’un an après avoir atteint le sud de l’Australie, le 18 mai 2013, elle publie le 30 avril chez Michel Lafon Sauvage par nature: 3 ans de marche extrême en solitaire de Sibérie en Australie.
Dédié à son chien D’Joe et «à toutes les femmes de par le monde qui luttent encore pour leur liberté», il raconte trente-cinq mois de marche à travers six pays (Sibérie, Mongolie, Chine, Laos, Thaïlande, Australie) et deux continents, les deux ans de préparation qui les ont précédés et le retour au pays. Se dessine au fil des pages et des photos le portrait d’une femme caméléon au courage hors du commun, qui marche où personne ne marche, n’hésite pas à se déguiser en homme, se coltiner des cavaliers mongols ou des trafiquants de drogue laotiens.
Elle n’a jamais cessé d’être la gamine qui préférait aux poupées son doudou en forme d’hippopotame et qui savait qu’elle serait une «découvreuse». Certes, elle était géolocalisable à tout moment, mais cela ne l’a pas empêchée de frôler la mort à plusieurs reprises. Un livre comme un appel à «laisser des vides où vous allez pouvoir être seuls, respirer, faire rire votre cœur (…), retrouver votre petite voix, votre meilleure amie que vous aviez oubliée».
Sarah Marquis présente «Sauvage par nature» au Salon du livre de Genève les 2 et 3 mai.