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Channel: L'Hebdo - Culture
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L'acteur alémanique Mathias Gnädinger est mort à l'âge de 74 ans

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L'acteur schaffhousois Mathias Gnädinger est mort vendredi à l'âge de 74 ans, a indiqué sa famille. L'artiste, très apprécié Outre-Sarine, a joué dans plusieurs téléfilms. Il est apparu dans le récent long-métrage "Usfahrt Oerlike" (Sortie Oerlikon), de Paul Riniker.

Mathias Gnädinger a rendu son dernier souffle à l'hôpital universitaire de Zurich où il était hospitalisé après un accident le 5 mars pour des complications, a indiqué samedi sa famille dans un communiqué. Il avait été placé aux soins intensifs.

L'acteur était très connu pour ses rôles à la télévision. Encore récemment, il a joué dans la série "Der Bestatter" ("Le Croque-mort"), où il interprétait un scélérat qui rend la vie dure à un ex-enquêteur devenu employé de pompes funèbres.

Il s'est sinon illustré dans plusieurs films suisses, dont "Das Boot ist voll" (1981, "La barque est pleine"), "Der Berg" (1990, "La montagne"), "Sternenberg" (2004). Il a également joué un rôle de premier plan dans les série télévisées "Lüthi & Blanc" (2002-2007) et "Tatort".

L'acteur avait reçu l'Anneau Hans-Reinhart en 1996. C'est la plus importante récompense du théâtre décernée en Suisse.

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Samedi, 4 Avril, 2015 - 16:20
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Sortie du film "Cake" avec Jennifer Aniston

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Jennifer Aniston, qui fut longtemps la petite fiancée de l'Amérique grâce à son rôle de Rachel Green dans la sitcom culte "Friends", casse son image comme jamais dans "Cake", qui sort mercredi en France. Durée:00:58

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Samedi, 4 Avril, 2015 - 20:18
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En Chine, on brûle des fortunes pour les défunts

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Un bûcher des vanités? Des montres dorées et des smartphones dernier cri s'empilent dans une ferme chinoise délabrée: autant de répliques en papier destinées à être brûlées en offrande aux défunts, afin de leur assurer dans l'au-delà tout le confort moderne. Durée:01:02

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Dimanche, 5 Avril, 2015 - 13:57
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Irak: l'EI publie une vidéo des destructions de la cité antique d'Hatra

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Le groupe Etat islamique a publié sur internet une vidéo mettant en scène des jihadistes détruisant à coups de fusils et de pioches des antiquités sur le site irakien de Hatra, dont la destruction a été dénoncée il y a un mois par l'Unesco. Durée: 00:16

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Lundi, 6 Avril, 2015 - 13:24
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"Roméo et Juliette", une pièce via Skype en Syrie

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Un Roméo blessé et réfugié en Jordanie, une Juliette restée en Syrie mais assiégée par les forces du régime: grâce à Skype, deux enfants jouent Shakespeare dans une adaptation libre de "Roméo et Juliette", racontant une vie brisée par la guerre. Durée: 01:52

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Lundi, 6 Avril, 2015 - 14:38
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19'000 festivaliers à la 12e édition d'Electron à Genève

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A Genève, le 12e festival Electron s'est clos lundi à l'aube après avoir attiré 19'000 personnes depuis jeudi, soit autant que lors de la précédente édition. Electron est l'un des plus importants rendez-vous de Suisse consacré aux musiques électroniques et numériques.

Les organisateurs se disent aussi satisfaits de la qualité sonore et artistique de cette édition. Une centaine de musiciens étaient programmés sur dix scènes.

Le label Boys Noize, venu fêter son dixième anniversaire, a fait salle comble jeudi soir. Dimanche, en clôture de l'événement, le Britannique SBTRKT, tête d'affiche du festival, a réalisé un show grandiose mêlant son, lumière et projections, selon les organisateurs.

Toutes les soirées ont rencontré leur public. Les salles satellites, à La Gravière, à la Halle W et à la Fonderie Kugler, qui déclinaient des styles musicaux différents, ont également connu un gros succès.

De même, l'offre de jour - ateliers, exposition interactive sur les jeux vidéo expérimentaux, performance, scène musicale ouverte dès 17h00 - a attiré de nombreux curieux, dans une ambiance festive et chaleureuse.

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Lundi, 6 Avril, 2015 - 15:31
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Le couturier italien Francesco Smalto tire sa révérence

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Francesco Smalto est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Marrakech au Maroc, a annoncé lundi la maison éponyme qu'il avait fondée. Le couturier italien avait 87 ans.

Francesco Smalto avait créé sa maison de couture pour hommes, spécialiste des costumes sur mesure, en 1962 dans la capitale française. Il avait cédé l'entreprise et s'était retiré en 2001.

"Francesco Smalto a imposé aux hommes une allure et un style uniques" avec une "silhouette près du corps" et certains traits caractéristiques dans ses costumes comme "le cran de revers dit parisien, dessiné à l'équerre", rapporte la maison Smalto dans un communiqué.

L'auteure Françoise Sagan a écrit de Francesco Smalto qu'il était "un de ces rares hommes qui peuvent mêler le luxe et la sobriété, le quotidien et l'éclat. C'est un artisan et un seigneur."

La directrice artistique de la maison, Youn Chong Bak, recrutée et formée par Francesco Smalto, a salué lundi la mémoire du créateur en se souvenant de sa "bienveillante attention".

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Lundi, 6 Avril, 2015 - 15:35
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Charles Aznavour prépare un nouvel album

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A 90 ans, l'infatigable chanteur français Charles Aznavour sortira le 4 mai un nouvel album qu'il a écrit, composé et arrangé. Le disque s'intitule "Encores", un mot qui désigne les rappels du public en anglais.

"C'est la première fois que j'écris un album qui parle de mon passé", a-t-il confié récemment en égrenant les sujets nostalgiques abordés dans ce nouvel opus, "la guerre, la résistance, les lieux que l'on fréquentait quand on allait se saouler la gueule"...

Surnommé le "Sinatra français", Charles Aznavour est l'auteur de plus de 1000 chansons, a joué dans près de 80 films et s'est produit sur scène dans plus de 94 pays. "Je n'ai jamais, jamais prononcé le mot adieu!", lançait-il en 2011, juste avant une série de 22 concerts à l'Olympia pour ses 87 ans.

Sur scène, Aznavour impressionne toujours par sa vitalité intacte. Il ne fait que quelques concessions à son âge, avec un prompteur pour pallier les trous de mémoire et un fauteuil pour les coups de fatigue.

Il effectue actuellement une tournée mondiale qui l'a emmené depuis l'an dernier à New York, Moscou, Montréal, Londres, Berlin, Los Angeles ou encore Rome et Erevan, capitale de l'Arménie d'où est originaire sa famille. Charles Aznavour est aussi ambassadeur d'Arménie en Suisse et auprès de l'ONU.

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Lundi, 6 Avril, 2015 - 16:38
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Une édition de tous les superlatifs avec 35'000 visiteurs

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Les visiteurs sont chaque année plus nombreux à se rendre à Polymanga au Centre des Congrès de Montreux (VD). De vendredi à lundi, la 11e édition du festival de jeux vidéo et de culture pop a attiré quelque 35'000 personnes, soit 5000 de plus qu'en 2014.

"La progression n'a pas l'air de s'essouffler", s'est réjoui lundi David Heim, fondateur et directeur de la manifestation. Lors de ses deux dernières éditions, Polymanga avait déjà à chaque fois connu un bond de fréquentation de 5000 personnes.

"Les améliorations apportées cette année ont permis d'absorber la hausse du public et de permettre à la foule de passer un bon moment", a-t-il ajouté. Les séances de dédicaces "tea time" où l'on peut attendre assis avec une tasse de thé étaient une "bonne idée". Tout comme le concours artistique "Arting Spirit" qui a passé au numérique.

Au niveau du programme, les Japonais ont été plébiscités. Les acteurs de "Games of Throne", l'actrice Sibel Kekilli et James Cosmo ont fait salle comble, malgré l'annulation de leur collègue Iain Glen. Quelque 500 chanceux ont pu passer un instant avec eux, a poursuivi M. Heim.

Autre succès de cette édition, l'atelier du Jedi, ainsi que l'atelier "papercraft", avec Tougui, le maître de cette sorte d'origami moderne. Sans oublier les concerts, les projections et les jeux vidéo.

Quant aux "cosplays", de plus en plus de monde veut faire partie de la fête. Cette année, à peu près mille personnes se sont déguisées, note l'organisateur.

La part des fans dans le public se monte à 20%. Le solde, ce sont des familles, et le grand public qui vient pour passer un bon moment, souligne David Heim. A noter que plus de 80% des visiteurs de Polymanga ont entre douze et trente ans.

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Lundi, 6 Avril, 2015 - 18:47
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Le photographe Corbijn fête ses 60 ans avec deux expos à La Haye

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Il côtoie U2 et les Rolling Stones, aime les photos de famille et les poses insolites: pour ses 60 ans, le photographe et réalisateur Anton Corbijn a déterré sa boîte à trésors et expose de nombreuses images restées inédites dans deux expos à La Haye. Durée: 01:26

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Mardi, 7 Avril, 2015 - 12:21
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Un milliardaire chinois s'offre un vase à treize millions d'euros

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Le milliardaire chinois Liu Yiqian a déboursé 13 millions d'euros (13,6 millions de francs) à Hong Kong pour s'offrir un vase chinois fabriqué il y a 800 ans. Cet investisseur s'est donné pour mission de rapatrier les objets d'arts originaires du continent.

Le vase octogonal est tout simple, de couleur bleue. Il a été fabriqué sous la dynastie des Song du Sud qui a régné sur la Chine méridionale entre 1127 et 1279. L'objet a allègrement dépassé les estimations de Sotheby's. La maison d'enchères avait misé sur la somme de sept millions d'euros.

Ancien chauffeur de taxi devenu financier de haut vol, Liu Yigian préside le fonds d'investissement Sunline Group et possède son propre musée à Shanghaï. Il est l'un des hommes les plus riches de Chine et fait partie des nouvelles fortunes chinoises parcourant le globe à la recherche d'objets d'art anciens.

Nicolas Chow, directeur du département des céramiques et oeuvres d'art chinoises de Sotheby's, a rapporté que M. Liu avait remporté le morceau face à plusieurs autres compétiteurs. Il a par ailleurs jugé que le prix de vente exceptionnellement élevé est le signe d'un marché en pleine santé et d'une demande robuste pour les antiquités chinoises.

Il y a un an, le milliardaire de 51 ans avait acheté à 26 millions d'euros un petit bol Ming, record absolu pour la porcelaine chinoise. Il avait par la suite suscité quelques haussements de sourcils en buvant son thé dans l'objet fabriqué sous l'ère Chenghua (1465-1487) lorsque l'art Ming était au faîte de son raffinement.

En novembre, il s'était également payé une tapisserie en soie brodée du Tibet datant du XVe siècle, déboursant 36 millions d'euros, un nouveau record mondial. Cette pièce aux couleurs rouge et or, appelée thangka en tibétain, date de la dynastie Ming.

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Mardi, 7 Avril, 2015 - 16:43
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Le "roi du raï" Khaled condamné pour plagiat

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Le tribunal de grande instance de Paris a condamné vendredi le chanteur Khaled pour avoir plagié la musique d'un auteur algérien pour la composition de son plus gros tube international, "Didi". Le "roi du raï" devra restituer les droits d'auteur de la chanson.

"C'est un succès qui reposait sur un mensonge", a commenté mardi Jean-Marie Guilloux, avocat du plaignant, Cheb Rabah. L'avocate de Khaled, Me Laurence Goldgrab, a annoncé son intention de faire appel du jugement.

Le tribunal a notamment condamné Cheb Khaled, 55 ans, à restituer à Cheb Rabah les droits d'auteur perçus pour la composition musicale de l'oeuvre "Didi", commercialisée à partir de 1991, au titre de son exploitation dans le monde, mais pour une période postérieure à juin 2003 en raison d'une prescription partielle.

Le chanteur a également été condamné à payer à Cheb Rabah une somme de 100'000 euros, en réparation de son préjudice moral, et une somme de 100'000 euros, en réparation des atteintes à son droit moral d'auteur.

Le tribunal a en effet considéré que Rabah Zeradine, dit Cheb Rabah, compositeur, auteur et interprète de raï, avait perdu une chance de gagner en notoriété importante du fait du succès de la chanson.

Le tribunal a enfin ordonné à la SACEM (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) "de modifier toute sa documentation" concernant la chanson Didi pour faire désormais bénéficier Cheb Rabah d'une part des droits de reproduction mécanique et d'exécution publique "en tant que seul compositeur" de l'oeuvre.

La chanson "Didi" a connu un grand succès dans les pays arabophones et sur plusieurs continents, notamment en Europe où il est entré dans le haut des hit parades en France, en Belgique, en Espagne et en Asie. La chanson a également été utilisée dans un film de Bollywood et a été jouée lors de la cérémonie d'ouverture de la coupe du monde de football en Afrique du Sud en 2010.

Considéré comme "le roi du raï", Khaled Hadj Brahim Khaled, dit Cheb Khaled, a été le lauréat de nombreux prix prestigieux et a vendu plusieurs dizaines de millions d'albums à travers le monde.

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Mardi, 7 Avril, 2015 - 22:21
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Cinéma: entre silences et musique

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:53

céline brichet

Victor, 13 ans, vit seul avec sa mère malade dans une caravane. Quand il apprend que son père, un chef d’orchestre renommé qu’il ne connaît pas, est en ville, il part à sa rencontre. Petit à petit, une relation se tisse, à mesure que Victor s’ouvre à la musique.

Pour son deuxième long métrage après Angèle et Tony, Alix Delaporte nous plonge dans un univers intime, qu’on décrypte petit à petit sans jamais en percer tous les mystères. Les mots sont rares, et bien souvent les silences, les regards, la musique en disent plus que les dialogues.

On retiendra notamment cette scène où l’adolescent se fait couper les cheveux par sa jeune voisine, sur la plage, sans qu’ils échangent un mot. Entre sensualité et compassion.

Cette atmosphère n’est pas sans rappeler celle d’Angèle et Tony, et pour cause: la cinéaste s’entoure une nouvelle fois de Clotilde Hesme et de Grégory Gadebois, les acteurs qu’elle avait déjà dirigés il y a cinq ans.

Moins de cheveux pour elle, plus de barbe pour lui, ils sont presque méconnaissables mais campent avec une même prestance des personnages énigmatiques au charme un peu bourru. Ils sont rejoints par Romain Paul, 16 ans, dans le rôle de Victor. Un pari gagnant puisque tous trois ont reçu un prix du meilleur acteur dans différents festivals.

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Francois
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Roman: l’art pour réparer le passé

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:54

C’est une singulière histoire que celle de Viktor Karsten, «Monsieur K», narrateur et personnage principal du deuxième roman de Marc Michel-Amadry. Un père collectionneur d’art qui se suicide, une mère qui disparaît, et voilà le jeune Viktor qui se retrouve à 15 ans dans les années 60 avec en héritage un tableau de Renoir discrètement planqué dans le coffre d’une banque genevoise.

Mais la part d’ombre est ici à la mesure de l’éblouissement des impressionnistes qu’adorait son père. Viktor sait que ce dernier, fréquentant Hermann Göring et les dirigeants nazis durant la guerre, avait bâti sa collection sur la spoliation d’œuvres volées aux juifs.

Le Renoir en faisait partie. Rattrapé par son propre amour de la peinture, il vendra ce tableau, des années plus tard, mais s’appuiera sur sa fortune nouvelle pour construire une extraordinaire collection d’art du XXe siècle.

Marc Michel-Amadry, qui a dirigé à Genève la maison d’enchères Sotheby’s, excelle à décrire ce collectionneur dont la passion artistique se conjugue avec l’arrogance des compétiteurs sans pitié, prêts à se battre de New York à Singapour pour un Bacon ou un Rothko.

Son récit, fait d’allers-retours avec le destin, tout en sobriété de style, est aussi veiné par l’émotion. La mort rôdant alentour, Viktor entreprend de régler ses comptes avec la vie, par l’amour d’une femme, et avec le passé. Il se lance à la poursuite du Renoir, avec le rêve de le rendre à ses héritiers.

Et même si la rédemption a dans ce roman la naïveté de croire que l’on peut réparer l’histoire et les péchés des hommes, on se laisse faire, entraîné par cette vérité plein cadre: l’art n’est après tout qu’une façon de survivre. Sur le Renoir de Viktor Karsten, au bord de l’eau, une femme éperdue n’a jamais cessé de sourire.

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Exposition: qu’est-ce que la photographie?

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:55

Le Centre Pompidou, à Paris, dispose d’un nouvel espace dédié à ses collections photographiques. L’actuelle exposition s’interroge en une cinquantaine d’images sur l’identité de ce médium. Les photographes et artistes qui utilisent la technique ont souvent éprouvé le besoin d’en chercher la nature intrinsèque, surtout lors des grandes mutations qui la chahutent, comme aujourd’hui.

Serait-elle une attirance de papillon vers la lumière, à l’exemple de Brassaï cadrant une lampe à huile qui brille dans l’obscurité? Une affaire de matériau photosensible, à l’exemple de la gélatine fixée en gros plan par James Welling? Un choix de cadre qui modifie le sens de l’image, suggère John Hilliard?

Un point de vue, selon Denis Roche? Une allégorie de la caverne de Platon, note Michel Campeau? Des reflets qui disent que le spectateur de la photo est aussi important que celui qui la prend, suggère Jeff Wall? Une clé pour comprendre le monde, pour Man Ray?

La construction d’une vérité, constate Ugo Molas? Pas de réponses définitives à ces interrogations, mais une passionnante tentative de définition d’une alchimie lumineuse. 

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Denis Roche
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Livre: la musique et la douleur

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:56

Après des années de loyaux services, la main gauche refuse, en plein concert, de danser sur la touche du violoncelle. Les doigts se révèlent récalcitrants sur le clavier du piano, porteurs d’une vérité que l’interprète refuse de voir…

En quelques portraits d’êtres en déroute, en recherche, en souffrance, Aude Hauser-Mottier décrypte les mécanismes à la fois enfouis et impitoyables qui provoquent les «dystonies de fonction» – ces crampes, paralysies éphémères, absences subites ou épuisements paniqués susceptibles de déchirer la trajectoire d’artistes volontaires et doués.

Des morceaux de leur corps se rebiffent, lancent un insolent pied de nez au cerveau, à la raison. Jusqu’au moment de la révélation, celui où la parole prend enfin le relais des sons, parvient à dire les étapes d’un chemin de vie que la musique s’est autorisé, de par son statut sacralisé, à enfouir profondément et à nier.

La douleur se dévoile devant l’instrument, certes, mais elle naît d’abord du silence, de l’absence de paroles face auxquels la musique ne peut rien.

L’expérience d’observation et d’écoute d’Aude Hauser-Mottier donne lieu, par touches successives, récits et rêves racontés, à une réflexion ouverte sur les liens entre la vraie vie et l’expression artistique. D’autant que l’auteure, pianiste dans l’âme, est devenue d’abord physiothérapeute avant de se découvrir accoucheuse de secrets.

C’est en analysant les mouvements du corps, leurs stratégies et leurs feintes, qu’elle parvient à déclencher le torrent libérateur des mots. La musique n’est pas un remède. Elle est juste l’expression d’un être. Parfois exubérante et applaudie. Parfois intime. L’auteure invoque le mythe d’Icare, cet aspirant à la beauté. Et si la vérité était plus belle encore? 

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Contre-temps: l’horlogerie suisse se réindustrialise

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:56

Que l’on soit d’accord ou pas avec la décision de Swatch Group de cesser ses livraisons de mouvements mécaniques à des marques tierces, force est de constater que l’horlogerie suisse se réindustrialise peu à peu. Et ce à tous les niveaux.

Certaines grandes marques aux moyens importants, comme Breitling ou Chopard, n’ont pas tardé à mettre sur pied des unités de production de mouvements complets, respectivement Breitling Chronométrie et Fleurier Ebauches.

Cette année au salon de Bâle, c’est Tudor, la marque sœur de Rolex, qui présentait son premier «mouvement de manufacture entièrement produit et réalisé à l’interne», selon la formule floue établie. Sans préciser toutefois si elle avait fait l’acquisition de l’outil industriel inhérent.

Plus modestes mais tout aussi assidues, d’autres ont choisi d’intégrer une grande partie de la fabrication de leurs composants – comme Armin Strom – ou de s’appuyer sur la force de production de leur groupe – comme Perrelet avec Soprod (Festina) ou Arnold & Son et Lajoux-Perret (Citizen).

Mais l’avenir est peut-être dans l’apparition de petits groupes hétérogènes, composés de sociétés aux participations croisées. Rachetée en 2003 par l’entrepreneur chaux-de-fonnier Raffaello Radicchi, la petite marque Schwarz Etienne s’est ainsi d’abord entourée des entreprises du Groupe Radicchi Horlogerie – parmi lesquelles Atec-Cyl (machines d’assemblage) et RSM (boîtes et bracelets) –, avant d’en prendre le contrôle en 2013.

La même année, l’entrepreneur créait, avec un associé, Tradition mécanique horlogère (TMH), actif dans la fabrication de ponts et de platines.

En 2014 enfin, en même temps qu’il devenait directeur de Schwarz Etienne, Mauro Egermini, ancien de LVMH et de Richemont, fondait avec Raffaello Radicchi la société E2O Innovations, spécialisée dans le développement et la recherche horlogère. Aujourd’hui, 50% des composants utilisés par Schwarz Etienne sont réalisés à l’interne. 

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Cinéma: les dieux si humains de Christophe Honoré

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:57

Rencontre. «Métamorphoses», beau film bizarre, cartographie la beauté des corps en 2015 et adapte Ovide dans les banlieues du sud de la France.

Adapter «Les métamorphoses» d’Ovide, écrit il y a deux mille ans, et les transposer dans le sud de la France aujourd’hui, en banlieue, avec des musiques de Ravel et des chansons de Baxter Dury, voilà comment le cinéaste des Chansons d’amour a choisi de se réinventer.

A l’orée du film, Actéon le chasseur surprend Diane au bain. Une Diane transsexuelle, fantasmagorique comme le sont les dieux, et en même temps tellement de notre temps. Mal lui en prend: il finira, puni pour avoir regardé (et désiré) la déesse, changé en animal. Actéon sera tiré au fusil par un autre chasseur.

Dès le début, nous apprenons donc que la frontière entre les genres et les espèces est poreuse. Et que les dieux n’aiment pas qu’on les regarde. Que risque le spectateur à les voir batifoler pendant plus d’une heure et demie? D’être métamorphosé, lui aussi. Mais seulement s’il consent à s’ouvrir à un rythme, une temporalité et une esthétique éloignés du cinéma dominant.

Christophe Honoré avait filmé les chassés-croisés amoureux d’une jeunesse parisienne (Les chansons d’amour, son meilleur film, une comédie musicale avec Chiara Mastroianni et Louis Garrel).

Tourné avec des «monstres» du cinéma (Catherine Deneuve, dans Les bien-aimés, ou la porno star gay François Sagat, dans Homme au bain). Il filme cette fois le désir hors norme des dieux. Pan, Bacchus, Jupiter, Junon s’amourachent égoïstement d’humains souvent ravis de force.

Poésie et liberté

L’amour y est carnassier et cruel, les corps imparfaits et beaux de leurs imperfections, les acteurs non professionnels troublants et justes. Les paysages de la France des banlieues apparaissent sous une lumière nouvelle, magnifique.

Autant de raisons d’aller voir ce film. Surtout, c’est une œuvre non formatée, tant au niveau narratif (les histoires s’enchâssent) que dans sa mise en scène. Vu le nombre (et la naïveté) des commentaires à charge de spectateurs outrés, lus sur la Toile en septembre dernier, lorsque le film est sorti en France, on réalise qu’il faut du courage à un artiste pour se risquer hors du convenu, assumer le bizarre, la poésie, la liberté, l’impureté de ces images.

Christophe Honoré glisse aussi dans son film sa vision de la culture occidentale. C’est vers la Méditerranée et ses mythes qu’il se tourne. Pas vers les superhéros anglo-saxons «asexués». «Avec les super­héros anglo-saxons, la métamorphose est toujours du côté de la performance.

Et de l’utilité. Chez Ovide, elle est gratuite. On est dans la dépense pure. Pour la beauté du geste», explique le cinéaste, venu défendre son film à Lausanne.

À contre-courant

L’époque aime ce qui est souligné. Christophe Honoré, lui, fuit la psychologie, cherche un réalisme qui n’a rien de sociologique, fait d’élégance et de détachement. Il filme l’absence. Ainsi, chacun de ses personnages restera secret. Une surface, un mystère. Même si les corps nus se dévoilent sans gêne.

«L’air du temps passe beaucoup par les corps que l’on filme, poursuit le cinéaste. Or, la beauté des corps diffère selon les époques. Prenez Gérard Philipe, ou Depardieu, ce n’est pas du tout la même chose. Je voulais filmer la beauté de la nouvelle génération. A laquelle je n’appartiens pas.»

D’où la mélancolie de ce film: cette beauté actuelle est inatteignable. Comme déjà perdue.

Honoré a refusé de filmer Apollon. Trop canonique. Il préfère le sauvage, le cabossé, le dionysiaque. «Je trouvais cela plus excitant, ces corps que le cinéma cache en général. C’est justement parce qu’ils sont «imparfaits», métissés qu’il y a du désir. Parce qu’il y a quelque chose qui n’est pas satisfait.»

Le MYstère de l’incarnation

Métamorphoses est résolument à contre-courant. Si l’époque est vulgaire, le film est délicat. D’un classicisme à la française, mais bricolé et joyeux (hérité de Cocteau et de Demy). Enfin, si l’époque est impatiente, Honoré ralentit, filme les paysages, la nuit, les champs d’herbe entre des immeubles.

Sa narration laisse de la place au rêve, à la pensée. Un bémol: c’est beau mais peu érotique. Détaché. Trop sage, par rapport au bouillonnement des fables d’Ovide, ou des films de Pasolini, autre modèle revendiqué?

Les amours de Zeus et du jeune Ganymède, par exemple, ont été coupées au montage. Par peur de choquer? «On n’échappe pas à la morale des sociétés dans lesquelles on crée. Je ne voulais pas être simplement provocateur sur ce thème, cela aurait été désinvolte.» Mais voir Hippomène et Atalante faire l’amour sur le tapis d’une mosquée se révèle très subversif et dérangeant pour l’œil contemporain.

Métamorphoses n’est pas un chef-d’œuvre, mais il est doux et mélancolique comme la lumière des tableaux de Poussin. En filmant les corps et les bêtes, il parvient à refléter le mystère de l’incarnation et l’évanescence de la vie.

Nous ne sommes que perpétuelle métamorphose, et l’oublions, transformés par nos désirs, nos peurs, par le temps qui passe, les êtres que nous rencontrons. Et les films que nous regardons.

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Jean-Louis Fernandez
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Images: les frères Lumière, l’écriture du mouvement

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:58

Zoom. Aidés de leur père, Louis et Auguste Lumière inventaient le cinématographe il y a cent vingt ans à Lyon. Une somptueuse exposition retrace cette épopée au Grand Palais, à Paris.

Les visiteurs sortent de l’Institut Lumière, à Lyon, en tenant chacun un smartphone à la main. Ils filment leur environnement, en particulier la caméra qui, elle-même, inscrit leurs mouvements sur son capteur en haute définition.

Pour le réalisateur québécois Xavier Dolan, qui a tourné cette scène en mars dernier, se filmer ainsi signifie que «nous vivons à l’ère de l’ego et des réseaux, sans besoin de voir ni de parler à personne». Ainsi s’achève, avec ce clin d’œil, la belle exposition Lumière! au Grand Palais, à Paris, consacrée à l’invention, il y a cent vingt ans, du cinématographe par les frères Lumière.

La courte séquence de Dolan boucle ainsi une ronde commencée, dans l’exposition, par la projection de La sortie d’usine, séquence de cinquante secondes tournée le 9 mars 1895 par Louis Lumière à Lyon, à l’heure où les employés sortaient de l’usine familiale, qui fabriquait alors des plaques photographiques.

L’endroit où Dolan a planté sa caméra était le même que celui choisi par Louis Lumière cent vingt ans plus tôt.

Rembobinons. En 1895, les Lumière sont une famille prospère grâce à l’invention de la plaque sèche photographique. Le père, Antoine, a «la folie de la pierre», faisant construire des villas somptueuses un peu partout en France, y compris à Evian (aujourd’hui le Palais Lumière).

En 1894 et 1895, il aide ses deux fils Louis et Auguste à mettre au point le premier cinématographe, améliorant de manière décisive une invention de Thomas Edison. La caméra-projecteur reprend le mécanisme de la machine à coudre, assurant l’avancement d’une pellicule 35 mm de 17 mètres.

Le kinétoscope d’Edison, mais aussi la lanterne magique, le zootrope, le praxino-scope ou la chronophotographie de Marey et Muybridge sont relégués au rayon des antiquités par la formidable percée technique des Lumière.

La première séance publique payante a lieu dans un salon du Grand Café de Paris le 28 décembre 1895. Sans attendre, de jeunes opérateurs partent tourner des «Vues Lumière» dans le monde entier, dont en Suisse, sur la place de Bel-Air, à Genève, ou dans le tram qui parcourt la Grand-Rue de Montreux (ces séquences sont montrées à divers endroits de l’exposition).

L’invention est bientôt connue d’Odessa à Kyoto. Elle est consacrée par l’exposition universelle de 1900 à Paris, dans le même Grand Palais qui raconte son épopée en ce printemps.

L’exposition détaille les autres avancées décisives des frères Lumière, comme leurs autochromes, le premier procédé commercial de photo en couleur, dont la somptueuse chromatique s’obtenait avec de la fécule de pomme de terre. Mais aussi la pellicule 75 mm, le cinéma en relief, les prises de vues et projections à 360 degrés…

Un émouvant voyage dans une époque où le monde se donnait au monde grâce à une nouvelle écriture, celle du mouvement (la traduction littérale de «cinématographe»).

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Luc Debraine
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Photographie: le nouvel espace mi-réel, mi-virtuel du Fotomuseum

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Jeudi, 9 Avril, 2015 - 05:59

Photographie. En phase avec les mutations de l’image, l’institution de Winterthour inaugure un format inédit d’expositions, Situations, à la fois dans le musée et dans l’univers numérique.

Faut-il encore l’appeler «photographie»? La technique, presque bicentenaire, a tant évolué ces dernières années que la question est légitime. «Nous parlons aujourd’hui chez nous des médias photographiques plutôt que du seul média de la photographie», note Thomas Seelig, l’un des deux directeurs du Fotomuseum de Winterthour.

Le constat est similaire du côté des façonneurs d’images, en particulier des plus créatifs d’entre eux, dont peu se revendiquent du terme «photographe». Leurs moyens d’expression sont désormais si divers que l’étiquette paraît désuète.

La frontière entre image fixe et image animée s’efface. Les photos se prennent par téléphone portable, ordinateur, tablette ou drone. Elles se distribuent dans l’instant sur les innombrables plateformes numériques, en réseau ou non.

Elles étaient conçues pour le temps long de la mémoire: les photos sont aujourd’hui formatées pour la conversation globale, disparaissant à peine apparues. Leur fonction est aujourd’hui sociale, utilisée dans la plupart des activités humaines. Elles étaient un moyen d’information.

Elles sont maintenant un moyen de communication entre individus, comme un nouveau langage visuel qui s’appellerait «le photographique». Leur ontologie (essence) a changé.

Dès lors, «les musées de la photographie doivent aussi se remettre en question, poursuit Thomas Seelig à Winterthour. Ils existent depuis huitante ans, se concentrant toujours sur ces objets hiératiques accrochés aux murs. Il est plus que temps d’élargir cette pratique en tenant compte des nouvelles technologies et des nouvelles formes de la photographie.»

Dont acte. Le 10 avril, le Fotomuseum ouvre son espace muséal Situations, jetant aux oubliettes la programmation habituelle de deux de ses salles. La principale est la Black Box, terme choisi en référence au théâtre expérimental, aux performances, à la création qui bouge au lieu d’être statique.

Ce laboratoire de l’image photographique accueillera des ateliers, de petites expositions, des objets, des textes. Une Situation durera deux heures ou deux mois. Elle montrera des photos, des vidéos, des récits, une conversation en ligne, une saisie d’écran, une présentation de portfolio, une projection, une conférence par Skype, une performance.

Une Situation pourra se tenir au Fotomuseum, mais aussi à São Paulo ou à Berlin, alors transmise en direct sur le site web du Fotomuseum.

«L’ancienne idée de «l’exposition» sera ainsi recadrée grâce aux technologies numériques, précise Thomas Seelig, de même que la notion d’audience.»

Une plus large audience

Les visiteurs? Le Fotomuseum a depuis quelques années élargi son auditoire avec la mise en ligne de ses archives, mais aussi le lancement en 2012 de son blog Still Searching, tenu à tour de rôle par des curateurs invités.

Ce journal de bord se concentre sur la recherche photographique et les mutations de la technique. «Auparavant, notre audience suivait, comme notre programmation, l’angle Europe - Etats-Unis, remarque Thomas Seelig.

Notre blog est aujourd’hui lu ou commenté chaque jour par 5000 à 6000 personnes dans le monde, y compris en Afrique ou en Chine. Le champ de notre activité s’est considérablement élargi.»

Les Situations, à la fois réelles et virtuelles, compteront sur les visiteurs en ligne pour s’enrichir de proche en proche. Chacune d’entre elles sera conservée sous la forme d’archives numériques que chacun pourra personnaliser, ou reconfigurer par des tags.

La première Situation sera consacrée aux «Relations», c’est-à-dire au changement de l’identité de la photographie en relation avec la culture numérique. La deuxième s’intéressera aux algorithmes qui s’imposent comme «la» technologie visuelle du moment. La troisième examinera les anciens et futurs supports de la photo. Ainsi de suite.

Du jeu et du plaisir

Légèreté, mais aussi rapidité et économie de ce format inédit d’exposition. Une Situation pourra être mise sur pied en quelques jours si un nouveau phénomène photographique apparaît à l’horizon. «La communication sera aussi beaucoup plus rapide qu’actuellement, prédit Thomas Seelig.

A l’heure actuelle, pour chaque exposition, la préparation des cartons d’invitation, des communiqués ou des affiches prend en moyenne trois mois. Ici, plus besoin d’imprimer un catalogue: il sera disponible en ligne, sous cette seule forme, avec une extension incomparable de son contenu.»

Gain de temps, gain d’argent. Mais moins de visiteurs payants dans le musée? «Je ne le crois pas, répond le codirecteur du Fotomuseum. De toute manière, les entrées payantes ne comptent que pour 25% de notre budget annuel.»

Enfin, c’est l’atmosphère silencieuse et compassée des bons vieux musées qui sera bousculée avec ce genre d’exposition: «Notre but, en fin de compte, est de changer la nature de la visite d’exposition. D’aller vers quelque chose de plus réactif, vif, ludique, centré sur la notion de plaisir», conclut Thomas Seelig.

Lequel n’a pas connaissance de projets similaires dans d’autres musées de la photographie. Quoique. L’autre grand musée suisse de la photo est l’Elysée, à Lausanne. Sa nouvelle directrice, Tatyana Franck, pense également aux espaces transitionnels, mi-physiques, mi-virtuels.

A commencer par le catalogue de la prochaine exposition, reGeneration3: il aura une dimension en réalité augmentée pour mieux visualiser les contenus multimédias de la présentation, dédiée à la jeune création photographique. Les collections du musée vaudois seront également numérisées pour être accessibles à tous.

Et le futur Pôle muséal de Lausanne, dans lequel sera intégré l’Elysée? «Il sera indispensable d’intégrer le multimédia à l’expérience muséale, répond Tatyana Franck. Il ne s’agira pas uniquement d’offrir une salle de consultation, mais un environnement dédié aux projets multimédias.

Avec une programmation artistique propre, permettant de s’adapter très vite aux mutations des technologies et aux faits d’actualité. Ce serait l’équivalent d’un module d’exposition temporaire consacré et adapté aux nouvelles pratiques numériques. Avec un commissariat spécialisé pour la programmation et également accessible depuis le site web du musée.

Cette approche donnera l’expérience numérique du Musée de l’Elysée au sein même du bâtiment, tout en servant de laboratoire. Elle permettra de doter le musée d’un outil de veille et de réflexion sur les nouvelles technologies.» 

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Photomuseum
Luc Debraine
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