Paul Nizon et Philippe Jaccottet ont décroché le Grand Prix suisse de littérature 2014 pour l'ensemble de leur oeuvre, doté de 40'000 francs pour chacun des lauréats. Une cérémonie était organisée jeudi soir à Berne, en présence du conseiller fédéral Alain Berset.
Cette prestigieuse récompense honore également le traducteur alémanique Christoph Ferber, établi en Italie. Il traduit des textes de l'italien, du russe, du français, du polonais et du bulgare.
En janvier, sept autres auteurs avaient obtenu le Prix suisse de littérature pour une de leurs oeuvres. Ils ont reçu jeudi 25'000 francs chacun.
Les récipiendaires sont David Bosc ("La claire fontaine"), Roland Buti ("Le Milieu de l'horizon") et Rose-Marie Pagnard ("J'aime ce qui vacille"). L'écrivain tessinois Matteo Terzaghi est également primé pour son livre "Ufficio proiezioni luminose".
Outre-Sarine, Urs Allemann ("In Sepps Welt"), Vera Schindler-Wunderlich ("Dies ist ein Arbeitszimmer im Ferien") et Urs Widmer "Reise and den Rand des Universums" sont aussi à l'honneur.
Coïncidence, les deux principaux prix sont attribués pour la deuxième fois à des auteurs qui vivent en France. Le poète, essayiste et traducteur Philippe Jaccottet, né en 1925 à Moudon (VD), est établi dans le sud de la France depuis 1953. Paul Nizon, né en 1929 à Berne, vit lui depuis 1977 à Paris.
Les deux écrivains ont déjà reçu d'importantes distinctions. Le Vaudois a reçu le Grand Prix Schiller en 2010 lors des Journées littéraires de Soleure. Le Bernois avait obtenu la même année le Prix autrichien de littérature.
Pour Philippe Jaccottet, la remise de ce prix intervient le jour même où les libraires ont mis en vente un volume de la Pléiade consacrée à son oeuvre. Après Jean-Jacques Rousseau, Blaise Cendrars et Charles-Ferdinand Ramuz, le poète vaudois est le quatrième auteur suisse à être publié dans cette prestigieuse édition.