Exposition ambitieuse, «Elevation 1049» se déploie dans et autour de la station de Gstaad. Les artistes suisses les plus réputés y participent, de John Armleder à Roman Signer.
Art contemporain. Rossinière, Mauvoisin, Verbier, Saint-Moritz… En phase avec le développement du tourisme culturel, l’art contemporain prend ses aises en altitude. Dernière proposition en date, Elevation 1049, soit l’altitude de la très chic station de Gstaad. Grâce à l’appui de la fondation LUMA de Maja Hoffmann, cette exposition réunit quelques-uns des meilleurs artistes suisses du moment. En tout cas les plus connus sur la scène internationale: John Armleder, Olaf Breuning, Valentin Carron, Urs Fischer, Sylvie Fleury, Thomas Hirschhorn, Christian Marclay, Olivier Mosset, Mai-Thu Perret, Pipilotti Rist, Ugo Rondinone, Roman Signer… Tous ont créé dans la station et ses environs des œuvres originales, avec l’altitude de Gstaad comme échelle de mesure et la dialectique terre-ciel, ou paradis-enfer, comme inspiration.
Dans cette galerie aux dimensions alpestres, la visite tient de la chasse aux trésors, du jeu de piste et de la balade sportive. Pas d’effort sur la promenade de Gstaad pour découvrir l’olivier blanc d’Ugo Rondinone, transplanté du sud de l’Italie. Ou une vidéo minuscule de Pipilotti Rist projetée sur une bouteille du bar de l’hôtel Olden. Sur le parking de la gare, les rochers bavards de Hannah Weinberger dialoguent entre eux. Plus haut, à la station Eggli, Olaf Breuning prend un champ de neige pour une toile blanche, la colorant de pigments vifs. Encore plus haut, près du lac d’Arnen, Gianni Jetzer occupe une vieille cabane de montagne avec une exposition collective consacrée à l’isolement en montagne. Toujours plus haut, à 3000 mètres sur la plateforme de Glacier 3000, Olivier Mosset réinterprète dans la glace les «Toblerones» (barrages antichars) de la Seconde Guerre mondiale. Plus loin, à Lauenen, Thomas Hirschhorn ironise sur la politique mondiale, l’économie globale et bien sûr la Suisse grâce à des iglous et des bonshommes de neige.
Et ainsi de suite, de bunker en hôtel, de patinoire en station de car postal, de pont en forêt. L’exposition a été conçue par l’artiste suisse Olympia Scarry et le curateur Neville Wakefield. Avec le soutien de Sam Keller, Beatrix Ruf et Hans Ulrich Obrist. Elle est à voir, et à vivre, jusqu’au 8 mars.
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