James Cameron va tourner en Nouvelle-Zélande trois longs métrages qui formeront la suite du film de science-fiction "Avatar". Leur sortie sera échelonnée dès 2016. Le réalisateur canadien a annoncé lundi qu'un accord a été signé avec le gouvernement à Wellington.
Ces films seront tournés l'un après l'autre sans interruption et sortiront tous les douze mois à partir de 2016, a ajouté le réalisateur. Chacun des trois sera doté d'un budget d'au moins 500 millions de dollars néo-zélandais (365 millions de francs).
Sorti en 2009, "Avatar" est le plus gros succès du box-office mondial (sans prise en compte de l'inflation). Il avait été filmé en partie en Nouvelle-Zélande. Ses effets spéciaux étaient l'oeuvre d'une société néo-zélandaise, Weta Digital, basée à Wellington.
"C'est très excitant d'annoncer officiellement que nous allons amener les films d'Avatar en Nouvelle-Zélande", a déclaré à la presse James Cameron. Le réalisateur a choisi ce pays en raison du professionnalisme des équipes de production sur place, du savoir-faire en matière d'effets spéciaux et des subventions apportées par l'Etat. Celles-ci représenteront jusqu'à 25% du budget, a-t-il précisé.
James Cameron a acheté une maison près de Wellington et entamé les démarches pour obtenir un permis de résidence, pour lui et sa famille. Le travail de préproduction a déjà démarré, a-t-il indiqué.
Avoir pu attirer le tournage des suites d'Avatar sur le sol néo-zélandais "démontrera au monde que la Nouvelle-Zélande est un endroit formidable pour faire des films", a déclaré le Premier ministre John Key.
"Nous devons être plus qu'un pays avec des côtes d'agneaux et les All Blacks", a-t-il ajouté, citant deux des symboles du pays. "Et c'est ce que l'industrie cinématographique nous apporte, elle montre au monde que nous avons plus que ça".
Le gouvernement s'était montré réticent, fin 2012, à augmenter ses subventions, alors que d'autres pays étaient prêts à le faire, dont la Grande-Bretagne ou l'Australie. Un accord a finalement été conclu.
En 2010, John Key avait été critiqué par le syndicat des acteurs pour avoir modifié le droit du travail, afin de convaincre Peter Jackson de tourner sur place la trilogie du "Hobbit".