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L'éternelle passion de son fondateur

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Les éditions qui se succèdent n'ont pas de prise sur la passion du fondateur du Verbier Festival Martin Engstroem. Il a mis en place la 23e édition avec la même énergie que s'il s'agissait de la première.

"Rien n'est jamais acquis", a confié le père du festival de musique classique lors d'un entretien avec l'ats en marge de la présentation du programme. Mais la manifestation a su trouver sa place dans la jungle des festivals européens. En Europe, seul Verbier n'est pas un festival urbain.

En Suisse, le Verbier Festival est le deuxième festival de musique classique derrière celui de Lucerne. L'an dernier, il s'est écoulé 40'000 billets pour la cinquantaine de concerts proposés, précise M. Engstroem.

Mais la fierté du fondateur de la manifestation est ailleurs. Verbier offre, cinq semaines durant, la possibilité à 300 jeunes de s'adonner à leur passion musicale dans un cadre alpin unique. La fierté de Martin Engstroem, c'est aussi un orchestre résident qui réunit des musiciens d'une trentaine de nations.

Parvenir à un tel niveau demande de la persévérance et de la passion. Deux qualités que le père du festival n'entend pas perdre. "Lorsque vous avez fondé quelque chose, votre motivation et votre énergie sont décuplées".

Il faut bien cela pour évoluer dans les milieux de la musique classique. La marge de manoeuvre est très étroite, explique M. Engstroem. Les grands compositeurs sont tous morts, les répertoires sont figés. "Et si l'on s'aventure dans du contemporain, une partie du public boude".

Tous les festivals sont donc confrontés aux mêmes problèmes. Martin Engstroem se compare à un chef de cuisine: "Nous avons tous les mêmes ingrédients, la différence se fait dans la présentation". Mais il aime les défis.

L'édition 2016, du 22 juillet au 7 août, proposera 56 concerts et une vingtaine d'événements, comme des répétitions, gratuits. La station vivra au rythme de son festival. La musique sera partout, de 09h30 à minuit.

Le lyrique est très présent dans le programme, avec deux opéras, Carmen et Falstaff, que Martin Engstroem n'hésite pas à qualifier de "magnifiques". La programmation fait aussi des infidélités au classique. Cette année, la chanteuse de jazz Dianne Reeves et le groupe Gipsy Kings auront à coeur de charmer un public inédit pour eux.

Martin Engstroem ne peut s'empêcher de porter son regard un peu plus loin. Car à peine le rideau baissé, l'édition suivante se profile avec son défi principal: parvenir à boucler un budget d'environ 8,5 millions de francs.

Pour autant, le fondateur du festival ne songe pas encore trop à passer la main même si la pensée l'effleure de temps en temps. Il espère surtout que le jour venu, il saura procéder à un passage de témoin en douceur.

Image: 
Keystone
Mise en ligne: 
Mardi, 8 Mars, 2016 - 14:56
ID: 
brf048
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