Pour l’architecte, elle était «la machine parfaite», un étalon de modernité dont la conception, la production et la fonctionnalité devaient inspirer les «machines à habiter». Le Corbusier chérissait tant l’automobile qu’il a pensé sa fameuse villa Savoye, en région parisienne, en fonction d’elle. Les pilotis de la maison facilitaient la circulation, le rez comprenait un logement pour un chauffeur et le garage avait été conçu en fonction de l’angle de braquage de la voiture de Mme Savoye, épouse du commanditaire. Un demi-siècle après la disparition de l’architecte, la villa Savoye propose (jusqu’au 20 mars 2016) une exposition sur les liens entre ces machines à rouler et les machines à habiter, dans les années 1930 comme celles de 2030. L’équipe du design industriel de Renault a réalisé pour l’exposition une étude futuriste selon les préceptes de Le Corbusier. En retenant les principes de simplicité, de structure visible, d’élégance géométrique et de maîtrise de la lumière. Le résultat est loin de la «voiture minimum» imaginée par l’architecte en 1936. Il est même carrément «maximum». Qu’en aurait pensé le grand Chaux-de-Fonnier?
