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Festival de Cannes: le palmarès des rires, des larmes et des flops

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Le Festival de Cannes, qui s'achève dimanche, a apporté son lot de rires, de larmes, de flops et de chocs. Flashback sur quelques-uns des moments forts d'une édition tranquille, mais qui a eu droit à sa petite polémique sur la hauteur des talons et son mini-scandale.

Après une ouverture à tonalité sociale avec "La Tête haute", le film d'Emmanuelle Bercot sur la délinquance juvénile, puis le tonnerre mécanique du blockbuster "Mad Max: Fury Road", c'est "Le Fils de Saul", du Hongrois Laszlo Nemes qui a créé le premier choc du festival.

Le jeune cinéaste de 38 ans filme l'horreur des camps à travers le regard d'un membre des Sonderkommandos, ces Juifs forcés à collaborer à la solution finale. La caméra suit Saul (Géza Röhrig) au plus près dans sa tâche monstrueuse, au four crématoire. Sans jamais montrer les victimes. Et avec une bande-son qui restitue l'indicible: les cris, les ordres hurlés, les gémissements...

Avec un sujet universel, la mort d'une mère, Nanni Moretti a une nouvelle fois fait pleurer la Croisette près de quinze ans après "La Chambre du fils", Palme d'Or en 2001. Cette fois, l'Italien décrit la crise existentielle d'une réalisatrice, jouée par Margherita Buy, confrontée à la mort de sa mère. Les critiques français ont aimé ce film qui mêle rires et larmes, les anglo-saxons un peu moins. Mais Moretti est un peu "a casa"à Cannes.

Autre émotion, celle de Vincent Lindon qui n'a pu retenir ses larmes face aux dix minutes d'ovation qui ont suivi sa prestation dans "La loi du marché", de Stéphane Brisé. Il incarne un chômeur qui après plusieurs tests d'embauche et humiliations, accepte un poste de vigile dans un supermarché. Très juste dans le rôle, Vincent Lindon est un prétendant sérieux au Prix d'interprétation masculine.

Cate Blanchett en beauté fatale lesbienne a enthousiasmé les festivaliers dans "Carol", romance élégante de l'Américain Todd Haynes qui se déroule dans l'Amérique puritaine des années 50. L'interprétation a valu à l'actrice australienne une pluie de louanges au point que l'on parle d'un prix d'interprétation pour elle, voire d'une double récompense qui associerait sa partenaire à l'écran, Rooney Mara.

Les monstres sacrés que sont Michael Caine (82 ans), Harvey Keitel (76 ans) et Jane Fonda (77 ans) sont formidables de justesse dans "Youth" ("La Jeunesse"), fable optimiste sur le temps qui passe, magistralement orchestrée par l'Italien Paolo Sorrentino.

"Si l'un de nous doit être récompensé, alors nous devons tous être récompensés", a plaisanté Michael Caine, qui n'était pas venu à Cannes depuis près d'un demi-siècle.

En revanche, "La Forêt des songes", de l'Américain (déjà Palme d'or) Gus Van Sant, avec Matthew McConaughey et Naomi Watts, a fait un flop. Pourtant très attendue, cette histoire d'un Américain et un Japonais partis se suicider dans une forêt au pied du Mont Fuji a provoqué les huées des spectateurs. Et des critiques à l'avenant.

Que serait Cannes sans polémiques ? Celle qui a marqué cette 68e édition est une histoire de talons hauts. Une rumeur a couru sur la Croisette selon laquelle des femmes auraient été interdites de projection pour cause de talons plats. Quelques cas ont été rapportés.

Après avoir démenti l'interdiction dans un premier temps, Thierry Frémaux, le délégué général du festival, a admis "peut-être un petit moment de zèle" de la part d'un vigile, et présenté des excuses.

Très attendu, le mélodrame érotique de Gaspar Noé, "Love", a pour sa part déçu ceux qui attendaient un scandale. Après le choc d'"Irréversible" en 2002, les scènes de sexe crues, dont une éjaculation en 3D, ont laissé les critiques de marbre.

Image: 
Keystone
Mise en ligne: 
Samedi, 23 Mai, 2015 - 17:57
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brf035
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