S’inspirant de Tristan et Isolde de Wagner, la chorégraphe neuchâteloise Joëlle Bouvier mène les danseurs du Ballet du Grand Théâtre au cœur de l’espace «où la haine côtoie les flammes d’une passion extrême». Pour Wagner, toute musique partait de la danse, certes, mais son opéra n’est pas une musique de ballet.
Joëlle Bouvier trouve donc d’autres fils rouges à proposer au corps des danseurs: ressenti, expression, élans, ruptures, le tout surgissant de passages musicaux qui, tout en respectant la chronologie de l’ouvrage, lui apportent une autre, et plus brève, densité.
«J’ai sélectionné des pépites», prévient la chorégraphe qui signe, six ans après Roméo et Juliette, une création qui, une fois encore, permet à des amants d’être unis pour l’éternité en musique, elle qui ne meurt jamais.