DDT, mythique groupe de rock russe, se produira le 2 juin sur la scène du Théâtre du Léman à Genève lors d'un unique concert en Suisse. Au programme, son nouvel album "Limpide", mais aussi les titres qui ont emballé plusieurs générations.
L'Occident a les Rolling Stones, la Russie DDT: de Vladivostok à San Francisco, le groupe remplit les stades depuis des dizaines d'années. Sa dernière apparition en Suisse remonte à 2002, où plus d'un millier de fans enthousiastes s'étaient réunis au Volkhaus de Zurich.
Son leader charismatique Iouri Tchevtchouk, 57 ans, chante depuis longtemps avec les plus grands rockeurs, comme avec Bono de U2, en 2010 à Moscou devant 80'000 spectateurs. Et en 1993 déjà, DDT attirait plus de 120'000 personnes dans un stade de Saint-Pétersbourg.
Composé de cinq musiciens, le groupe a été fondé par Youri Tchevtchouk, auteur, compositeur, chanteur et guitariste au lyrisme doux-amer. C'était en 1980 dans l'Oural à Oufa.
Le groupe a surmonté de nombreux écueils. Censuré à ses débuts par la télévision soviétique, boudé par l'unique maison de disques du pays, puis poussé à quitter la ville, la formation s'établira finalement à Saint-Pétersbourg.
En 1988, deux ans après l'arrivée au pouvoir de Gorbatchev, DDT enregistre son premier album officiel. Il sera vendu sous le label soviétique Melodia à un demi-million d'exemplaires pour des honoraires s'élevant à quinze dollars.
Aujourd'hui avec une vingtaine d'albums à son actif, DDT reste une légende en Russie, Iouri Tchevtchouk une icône. Le secret de la popularité du groupe s'explique non seulement par sa musique et ses textes poétiques, mais aussi par son esprit civique.
Pour la petite histoire, l'acronyme DDT n'a rien à voir avec la substance chimique nocive. Il s'agit de l'abréviation de "Dom Dietckovo Tvorchestvo" (maison d'art pour enfants), du nom du premier lieu où le groupe répétait sous l'oeil discret du KGB.
