Né en 1925, l’écrivain Andrea Camilleri n’est plus tout jeune. Son très sicilien commissaire Montalbano, lui aussi, prend de l’âge et s’en désole. Ce qui ne l’empêche pas de rester sensible au charme des femmes. Un penchant qui lui vaut de récurrentes et violentes disputes téléphoniques avec son amie, Livia.
Italienne du Nord et bien résolue à le rester, celle-ci lui reproche également de ne pas venir à Gênes aussi souvent qu’il le promet.
Dans La chasse au trésor, le lecteur retrouve aussi, et avec quels délices, toute l’équipe du commissariat de Vigàta, l’inénarrable Catarella en tête. Ces fidèles, parfois en ronchonnant, entourent un Montalbano qui déprime. Pas un meurtre, pas un vol à l’horizon. Rien.
Un calvaire pour cet homme qui carbure à l’adrénaline et à la bonne cuisine – le lecteur n’aura pas oublié les merveilles d’Adelina et les délices de chez Enzo.
Bon, c’est vrai. Au début du livre, le calme est brièvement perturbé par un désagréable événement. Montalbano et ses policiers doivent intervenir pour calmer Gregorio Palmisano et sa sœur Caterina qui, pris de folie, se sont mis à menacer leurs concitoyens.
Dans leur appartement, les policiers ébahis découvrent une pièce remplie de crucifix de toutes tailles ainsi qu’une poupée gonflable rafistolée, couchée dans un lit. Pas de quoi, cependant, fouetter un chat, pense Montalbano. Et bien sûr il a tort.
Aussitôt après, il reçoit un billet, écrit en vers, comme une petite poésie. Il sera suivi de bien d’autres. Une seconde poupée gonflable, exactement semblable à la première, est retrouvée dans une poubelle. Une jeune fille disparaît.
Le mystérieux interlocuteur du commissaire continue à le mettre au défi et l’entraîne dans une macabre chasse au trésor. Montalbano se retrouvera lui-même en bien fâcheuse posture.
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