Alfredo Aceto est un jeune artiste italien, actuellement en résidence au Centre d’art contemporain de Genève.
Un jour, un ami philosophe lui conseille le livre de Walter Benjamin sur Paris, dans lequel est raconté comment les révolutionnaires de 1789 tiraient sur les horloges publiques pour arrêter le cours du temps, et donc de l’histoire.
Alfredo Aceto a demandé à la marque Alessi de lui fournir quelques exemplaires de son horloge murale conçue par le grand architecte Aldo Rossi. Il a appris à tirer au revolver, puis il a canardé les horloges chromées, les arrêtant aussi sec.
Alfredo Aceto leur a donné des titres de circonstance, comme La persistance de la mémoire (le tableau de Dalí aux montres molles) ou Le lapin blanc (en hommage à Alice au pays des merveilles).
Les garde-temps, qui le gardent vraiment, ce fichu Chronos, sont exposés au Centre d’art contemporain à côté de l’illustration d’un cerf qui sert habituellement d’entraînement à la chasse.
Et c’est ainsi que les métaphores temporelles et historiques croisent leurs trajectoires dans la ligne de mire du jeune Italien, dont on se réjouit de voir la seconde exposition, qu’il présentera dans le cadre de son séjour à Genève.
Genève, Centre d’art contemporain.
Jusqu’au 5 mai. www.centre.ch
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