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Artgenève, comme son nom l’indique un peu trop

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Jeudi, 22 Janvier, 2015 - 05:59

Zoom. Depuis 2012, ce salon haut de gamme a su conquérir un public exigeant, tout en peinant à s’ouvrir sur la Suisse romande. Le point à l’orée de la 4e édition.

«Genève est plus que jamais la capitale de l’art contemporain dans la région», s’enorgueillissait l’autre jour Claude Membrez, directeur de Palexpo, lors de la présentation de la 4e édition d’Artgenève (du 29 janvier au 1er février). Il est vrai que le succès de ce salon annuel renforce la position de Genève comme place forte du commerce de l’art. Sa fréquentation a triplé depuis sa création (13 000 visiteurs en 2014), le nombre de galeries invitées a doublé et les affaires sont jugées suffisamment intéressantes pour que des marchands d’art de Zurich, Paris, Berlin ou Londres soient désormais des fidèles de la manifestation. Cet ancrage genevois est à la fois une force et une faiblesse. Le directeur d’Artgenève, Thomas Hug, concède que le grand public romand reste à conquérir, notamment par voie d’affichage public. Quitte d’ailleurs à changer un jour le nom du salon. Les galeries genevoises sont très présentes parmi la septantaine qui sera au rendez-vous de cette 4e édition. Mais leurs homologues du reste de la Suisse romande – à de rares exceptions près – brillent par leur absence. Si on lui demande par exemple s’il a invité des galeries lausannoises, Thomas Hug répond qu’il «n’en existe presque pas».

L’identité hypergenevoise de l’événement est lestée par son positionnement élitaire. Naguère organisé au printemps en même temps que le Salon du livre, Artgenève s’est déplacé à la fin janvier pour, notamment, tirer parti de la période du tourisme du luxe au bout du lac et de la proximité du salon horloger SIHH. Cette stratégie VIP-champagne millésimé s’est révélée commercialement pertinente. Mais elle est accompagnée d’une entrée à 20 francs, même pour les jeunes dès 16 ans. Thomas Hug rétorque que le ticket d’Artgenève n’est pas plus cher que celui de ses concurrents européens, offrant de surcroît un programme non commercial unique dans le paysage des foires spécialisées. C’est exact: le salon chasse les riches amateurs d’art contemporain ou de design, mais propose aussi de découvrir à Palexpo des collections privées jamais vues, des pièces monumentales, des performances ou une exposition de sculptures contemporaines pendant le mois de février sur les quais Wilson et du Mont-Blanc. Un début d’ouverture sur l’arc lémanique?

Artgenève, Palexpo. Du 29 janvier au 1er février.

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 Ugo Rondinone, courtesy Galerie Eva Presenhuber, Ringier Collection, Switzerland
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