Le réalisateur britannique Stephen Frears a été distingué pour l'ensemble de sa carrière lors du Festival du film de Londres. Pour sa part, le film russe "Leviathan" est reparti avec le prix du meilleur film.
Promu dans la confrérie (Fellowship) du British Film Institute (BFI), le cinéaste de 73 ans, à l'origine de "Philomena", "The Queen" et des "Liaisons dangereuses", a plaisanté sur le fait que cette distinction le faisait se sentir vieux. "C'est pas encore fini", a-t-il dit, ajoutant qu'il avait "presque terminé" son dernier film, un biopic sur le cycliste américain Lance Armstrong.
"De toute ma vie, je ne peux penser à personne d'autre qui ait apporté une contribution au cinéma britannique d'une telle richesse, variété et intelligence constante", a salué l'écrivain et scénariste David Hare, lors de la remise des prix samedi soir.
Le prix du meilleur film de ce 58e festival a été attribué à "Léviathan", de Andrei Zvyagintsev, qui traite du combat d'un homme ordinaire confronté au rouleau compresseur d'un Etat tout-puissant dans la Russie d'aujourd'hui. Ce drame, qui a déjà reçu le Prix du scénario au dernier Festival de Cannes, a été proposé par la Russie pour l'Oscar du meilleur film étranger.
Le prix Sutherland du meilleur premier film a été décerné au réalisateur ukrainien Myroslav Slaboshpytskiy pour "The Tribe", un long-métrage violent et sans paroles, situé dans une école pour adolescents sourds-muets. Le prix Grierson du meilleur documentaire est revenu à "Eau argentée, Syrie autoportrait", de Wiam Simav Bedirxan et Ossama Mohammed, sur le siège de Homs, en Syrie.
Le trophée du "Meilleur espoir britannique" a été décerné à Sameena Jabeen Ahmed pour sa performance dans le thriller "Catch me daddy", où elle incarne une fille fuyant sa famille dans le nord de l'Angleterre.
Le Festival du film de Londres est organisé chaque année depuis 1956 par le British Film Institute (BFI), organisation à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir le cinéma. A la différence des festivals de Cannes ou Venise, plus élitistes, Londres s'attache principalement à montrer au grand public britannique la sélection la plus large possible de films du monde entier.