La deuxième édition du Kino Festival des films de Russie et d’ailleurs, qui s’est déroulé du 10 au 19 octobre à Genève et à Lausanne, a connu un beau succès. Des rencontres et des tables rondes ont complété la programmation, qui a proposé 74 projections.
Plus de 44 films ont été présentés lors de cette seconde édition, imaginée comme un voyage à la rencontre des huit pays représentés cette année: la Russie, l'Ukraine, l’Arménie, l’Estonie, la Géorgie, le Kazakhstan, la Lituanie et la Moldavie. Le festival a multiplié les opportunités de dialoguer et d’échanger en organisant 22 rencontres réunissant les spectateurs et les réalisateurs, acteurs ou producteurs invités.
Durant ces dix jours, une vingtaine des 74 projections ont fait salle comble dans la dizaine de lieux investis à Genève et Lausanne, notamment le Grand Théâtre et la Maison des Arts du Grütli.
Les deux compétitions officielles, consacrées à la fiction et pour la première fois au documentaire, ont mis à l’honneur la diversité des regards, des paysages et des esthétiques. Le jury de la compétition fiction, présidé par l’actrice suisse Marthe Keller, a décerné deux Grand Prix parmi les quatorze longs-métrages en lice.
L’un à "Blind Date", deuxième film du réalisateur géorgien Levan Koguashvili, qui porte un regard à la fois drôle et attendrissant sur la vie de couple et la peur de l’engagement. L'autre à "Kertu" du réalisateur estonien Ilmar Raag, dans lequel la discrète héroïne tente désespérément de changer le cours de sa vie.
Le Russe Ivan Tverdovsky a reçu, pour sa part, le Prix du Meilleur Réalisateur pour "La Classe de la dernière chance". Primé au festival Kinotavr de Sotchi, ce film aborde un sujet intemporel, l’entrée dans la vie adulte, en lui donnant comme caisse de résonance un ghetto scolaire pour enfants en difficulté.
Il partage cette récompense avec sa compatriote Nigina Saifullaeva pour "Name Me", dans lequel Olja demande à son amie de prendre sa place sans réaliser qu’un drame bouleversera bientôt leurs vies.