Soleil australien vs bruine anglaise. Ils sont frère et sœur, enfants de divorcés et n’ont pas grandi ensemble. Leur amour de la musique les a finalement réunis: Angus et Julia Stone forment depuis 2006 un beau duo. Ils sont Australiens et leur folk a la chaleur des vastes plaines cramées par le soleil. Fin Greenall, alias Fink, est né dans les Cornouailles et vit aujourd’hui à Brighton. Débuts dans l’électro et le deejaying, puis envie d’un son plus acoustique. Son folk mélancolique, parfois d’une sombre profondeur, accompagne à merveille les soirées de pluie, là où la fratrie australienne est idéale pour un réveil en douceur.
Une même intensité scénique. On a pu s’en rendre compte en juillet lors du Montreux Jazz Festival: tant Angus & Julia Stone que Fink sont totalement habités par leur art. Générosité et honnêteté: l’émotion et le plaisir du partage qui émanent de leurs performances ne sont pas feints et confèrent à leurs enregistrements ce petit supplément d’âme qui manque à bien des artistes. Bonne nouvelle, ils reviennent tous les trois cet automne en Suisse.
Simplicité vs sinuosité. Des guitares dans la plus pure tradition du folk, des arrangements délicats où aucun instrument ne prend le dessus, une belle utilisation de leurs deux voix: Angus & Julia Stone, troisième album du duo éponyme, est d’une désarmante simplicité. Difficile de ne pas l’écouter en boucle. Le folk de Fink est quant à lui moins linéaire, plus sinueux et audacieux dans sa manière de s’approprier des éléments venus de l’ambient, du blues ou du jazz. Il s’appréhende du coup moins facilement.