Impressionnisme. Il est des expositions qui s’accordent avec la saison en cours. Présenter l’œuvre de Renoir en plein été, comme le fait la Fondation Gianadda, c’est mettre en résonance la chaude palette du peintre avec celle de la nature environnante. Après Degas, Manet, Gauguin, Van Gogh ou Monet, la fondation valaisanne complète avec Auguste Renoir (1841-1919) son offre des rétrospectives consacrées aux grands peintres impressionnistes. En une centaine de toiles et deux sculptures, le parcours s’amorce avec un Arlequin en 1861, alors que le jeune peintre s’apprête à entrer dans l’atelier parisien du Vaudois Charles Gleyre. Il s’achève peu avant la disparition de Renoir avec des pins évanescents au bord de la Méditerranée. La sélection proposée, en provenance du monde entier, abonde en œuvres rarement vues, où le meilleur (scènes de genre, natures mortes, paysages, portraits) côtoie de trop nombreux nus opulents et bébés roses. Pas une raison, toutefois, de bouder ce spectacle unique, où la lumière se révèle encore plus charnelle que les corps.
Fondation Gianadda, Martigny,
jusqu’au 23 novembre. www.gianadda.ch