Le Montreux Jazz Festival s'est terminé dimanche sur des notes très positives. Quelque 250'000 visiteurs sont venus écouter les artistes de cette 47e édition, la première sans Claude Nobs. Les changements apportés ont visiblement plu et seront maintenus, voire développés.
Les trois scènes ont attiré la foule. Environ 105'000 billets, contre 72'000 en 2012, se sont vendus entre l'Auditorium Stravinski, le Lab et le Club, ont indiqué dimanche les organisateurs du festival.
Du coup, le budget billetterie a été atteint vendredi soir, se réjouit le festival, mené à la baguette pour la première fois par Mathieu Jaton. Le budget de 25 millions de francs, trois de plus qu'en 2012, est ainsi déjà couvert.
Guichets fermés
Le Lab a joué neuf soirs à guichets fermés. James Blake, Patrick Watson ou encore Ben Howard ont réussi à séduire un public bigarré. A l'Auditorium Stravinski, Leonard Cohen, Prince ou Sting se sont chargés de remplir la salle onze soirs.
Le Club, nouveau cette année, a lui séduit un public plus jeune et adepte de jazz. Sa configuration sera cependant revue l'année prochaine, afin que le public puisse mieux voir et apprécier les concerts, relèvent les organisateurs.
La gratuité séduit
Les quais, pour la première fois ouverts sur le lac, ont attiré davantage de festivaliers venus écouter les concerts gratuits à la Rock Cave. Leur succès incite d'ailleurs les organisateurs à envisager un dédoublement de l'offre.
De même, la scène nouvelle d'improvisation "les jams du Club", si elle a eu de la peine à démarrer, a finalement trouvé sa place. Au point que "les artistes faisaient la queue pour 'jamer' sur scène les derniers soirs", note le communiqué.
Seule ombre au tableau, la polémique sur le choix de la photographie du petit Grégory, assassiné en 1984 dans les Vosges (F), pour illustrer une publicité. Le festival, souhaitant éviter une plainte, a envoyé mercredi un courriel d'excuses dans lequel les organisateurs se disent "absolument consternés" par ce qui s'est passé.