La découverte d’une statue en bronze de 1 m 70, estimée à 15 millions d’euros, sème la zizanie.
Archéologie. En août dernier, un pêcheur de Gaza annonce avoir repêché une statue à une centaine de mètres du bord: en bronze, représentant le dieu grec Apollon, elle pèse près de 500 kg. Elle se retrouve brièvement sur un site de vente aux enchères, mais le Hamas, au pouvoir à Gaza, récupère le bien. Embarrassé: la valeur de l’objet, s’il se révèle authentique, est inestimable, alors que les caisses palestiniennes sont vides, mais pas question de la montrer au public, la représentation dénudée du dieu étant peu compatible avec l’islam. Pour les archéologues internationaux, impatients de la voir autrement qu’en photo, la statue, trop propre et exempte de coquillages, ne vient pas de la mer. Le Ministère de l’intérieur du Hamas mène pour le moment l’enquête pour déterminer d’où elle vient. Le Ministère du tourisme et des antiquités prendra ensuite contact «avec les parties internationales intéressées, en particulier la France, l’une des plus attachées aux antiquités à Gaza», a-t-il expliqué. Ce sera au tour du Louvre d’être embarrassé, les pays de l’Union européenne s’abstenant de tout contact officiel avec le Hamas, considéré comme une «organisation terroriste».