Neuchâtel donne le coup d'envoi des festivités autour du 150e anniversaire des relations entre la Suisse et le Japon. A une cérémonie jeudi soir succéderont des événements publics et une exposition au Musée d'ethnographie.
La soirée, première célébration officielle en Suisse, sera suivie d'une série d'événements organisés sur l'ensemble du territoire helvétique cette année, a indiqué Yukihiro Nikaido, chargé d'affaires de l'ambassade du Japon en Suisse. Elle se déroulera en présence du conseiller d'Etat Alain Ribaux et de l'ambassadeur du Japon Ryuhei Maeda.
Le public pourra s'immerger vendredi soir dans la culture japonaise. Une fête dont l'entrée est libre se tiendra au Musée d'ethnographie avec divers artistes, dont les Geishas de Niigata.
Samedi seront projetés au cinéma Rex des films japonais en collaboration avec le Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel (NIFFF). Le partenariat se poursuivra pendant le NIFFF en juillet, avec une section spéciale dédiée au cinéma japonais.
Si Neuchâtel prend une place particulière dans les commémorations, c'est parce que le Traité d'amitié et de commerce entre le Japon et la Suisse a été signé en 1864 par un Neuchâtelois, Aimé Humbert. Son aventure diplomatique et économique a ouvert la voie à des relations approfondies entre les deux pays.
Cet homme, qui fut conseiller d'Etat et conseiller aux Etats, a pris la présidence de l'Union horlogère. Il a alors planifié une expédition au Japon, considéré comme un important marché émergent pour l'industrie suisse. Nommé plénipotentiaire de la Confédération, il a passé dix mois sur l'archipel.
En visite officielle au Japon cette semaine, le président de la Confédération Didier Burkhalter, un Neuchâtelois lui aussi, n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler ce pan d'histoire.
L'exposition "Imagine Japan", de juin 2014 à avril 2015, présentera une période charnière du pays à travers les yeux de ce Suisse. Un regard curieux et parfois visionnaire, mais aussi biaisé par ses conceptions religieuses et culturelles imprégnées de prosélytisme. Reste qu'il a ramené plus de 2500 photographies, estampes, peintures et gravures.
